C’est aujourd’hui notre Fête Nationale.

C’est l’anniversaire de la prise de la Bastille symbole de tous les arbitraires, de toutes les oppressions, de toutes les injustices d’une monarchie qui s’était éloignée du peuple.

Je l’ai souvent dit – et je le répète – je n’aime pas les révolutions. Elles rejettent trop souvent, sans discernement et dans le sang, tout l’héritage du passé qui les a précédées, sans faire le tri entre ce qu’il y avait de bon et de mauvais et obligent à repartir à zéro.

Je condamne leurs excès et toutes les victimes innocentes qui les accompagnent. Je condamne l’assassinat impardonnable de Louis XVI et de son épouse Marie-Antoinette qui ne méritaient pas un sort si injuste.

Mais deux siècles ont passé et il faut aller de l’avant. Rien ne sert de ressasser sans cesse les fautes du passé.

Je partage la devise de notre République – officialisée en 1848 – « Liberté, Egalité, Fraternité ». Cette devise devrait toujours nous inspirer et nous devrions toujours accorder la plus grande place à la Fraternité.

Je pense aux révolutions arabes, à tout le sang qu’elles font couler, à toutes les victimes qui en font les frais, à tous leurs déçus. Tous les peuples aspirent à la Liberté et, tôt ou tard, le joug qui les emprisonne finit par lâcher.

Malheureusement quand un pouvoir autoritaire ou corrompu finit par s’effondrer, la démocratie ne gagne pas systématiquement.

En Egypte, seuls les frères musulmans étaient organisés et c’est pour cela qu’ils ont pu prendre et confisquer le pouvoir. Et ils cherchent à imposer au peuple la charia et tous ses excès.

Ainsi la révolution a remplacé un mal par un remède pire que le mal.

Je ne désespère pas cependant qu’un jour la Liberté et le peuple l’emportent. Mais combien faudra-t-il de morts avant que ce jour advienne ?!… Un homme providentiel se dressera-t-il pour mettre fin au chaos ?…