J’ai discuté dernièrement avec des amis du procès Chirac. Ils m’ont appris que les fautes pour lesquelles il était poursuivi étaient des fautes graves – et non pas mineures comme je le pensais – et qui méritaient une condamnation.

Aussi, on ne peut que regretter qu’il ait joué la montre pour échapper à ce procès. Ce n’est pas juste et, tout Chef d’Etat qu’il a été, il avait le devoir de rendre des comptes à la justice.

Au vu de ces informations – et contrairement à ce que j’ai écrit le 8 septembre – je pense qu’il est tout à fait juste que ce procès ait lieu, et je suis absolument scandalisé par le non lieu réclamé par les procureurs.

Tout citoyen – le plus petit comme le plus haut placé – doit obéir aux lois de l’Etat et le plus haut placé doit donner l’exemple de la bonne conduite.

Il est curieux, d’autre part, que Jacques Chirac n’ait pas eu la mémoire suffisante pour assister à son procès, mais l’ai retrouvée dernièrement pour poursuivre en diffamation l’avocat Robert Bourgi qui l’accuse d’avoir reçu des fonds occultes venus d’Afrique.

Voilà qui ressemble fâcheusement au général Pinochet dont l’état de santé ne permettait pas de rendre des comptes à la justice, parti de Londres en fauteuil roulant, et retrouvant ses jambes et une grande forme à l’accueil de ses amis chiliens !…