Je ne suis ni médecin, ni pharmacien. Je n’ai donc pas compétence pour dire si vraiment le retrait du marché du Di-Antalvic est médicalement justifié. Qu’il me soit permis, cependant, de donner mon avis en tant que simple patient.

Cet antidouleur réussit pour certains malades là où tous les autres antidouleurs échouent. Mais, dit-on, des overdoses – accidentelles ou volontaires – peuvent entraîner la mort. Soit.

Mais combien d’autres médicaments risquent d’entraîner la mort s’ils sont pris en trop grande quantité ? Doit-on pour autant tous les retirer du marché ?…

Ce n’est pas le retrait de ce médicament qui détournera de leur but les candidats au suicide. Ceux qui veulent se donner la mort – hélas – en trouveront toujours les moyens, et le nombre des médicaments dont une absorption massive entraîne la mort, est illimité.

Le Di-Antalvic n’était délivré que sur ordonnance et l’on peut donc penser que les médecins avertissaient patients des dangers des surdosages.

Le retrait de ce médicament – qui prive de nombreux patients de ses bienfaits – a été dicté par l’Agence Européenne du Médicament (EMEA). Mais, je ne suis pas certain qu’il ait été motivé uniquementen raison de ses éventuels dangers.

Je me demande s’il n’est pas dû tout simplement à de basses raisons financières et des manœuvres de laboratoires. Près de 8 millions de Français en consomment, et cela coûte cher à la Sécurité sociale… D’autre part, il est bien connu que pour s’enrichir, les patrons de laboratoires font la pluie et les beau temps dans la diffusion et le retrait des médicaments…

Je rappelle, enfin, que le mot « médicament » se disait en grec ancien « pharmakon » (qui a donné notre « pharmacie »). Or, « pharmakon », désignait toute substance salutaire ou malfaisante ! Voilà qui nous montre que tout médicament peut être à la fois bénéfique et poison, et qu’il convient de toujours en user à bon escient.