Quelques-uns de mes fidèles lecteurs s’étonnent que je n’aie rien écrit à propos de l’assassinat innommable d’Hervé Gourdel et d’autres otages.
La raison en est simple : tout a été dit sur l’horreur et l’atrocité de ces exécutions, et je n’ai rien à ajouter, si ce n’est mon indignation, mon écœurement. Comment des hommes peuvent-ils sombrer dans une telle barbarie ?…
Nous pourrions croire que le monde vient d’atteindre des sommets jamais dépassés dans l’horreur. Et pourtant. En cette période où l’on parle temps de la dernière guerre, rappelons-nous :
Les dizaines de milliers de massacres et de viols à Nankin, en décembre 1937, par les soldats de l’armée impériale japonaise, lors de leur attaque de la Chine.
Les crimes abominables perpétrés par les troupes allemands lors de l’invasion de la Russie en juin 1941.
Les viols de deux millions ?!!! de Berlinoises en 1945, lors de la prise de Berlin par les soldats soviétiques !
La liste, hélas, est loin d’être close. Je cite simplement ces trois exemples pour rappeler que la barbarie n’est pas une invention de notre siècle.
L’homme est capable du meilleur comme du pire, et je me demande parfois si la violence, la barbarie ne sont pas inscrites dans ses gènes…
La folie des djihadistes – qui massacrent souvent les personnes les plus philanthropiques, les plus généreuses – nous rappelle une chose. Que la Liberté, cette Liberté à laquelle nous sommes tant attachés, a un prix, qu’elle n’est jamais acquise définitivement et qu’il faut souvent se battre pour qu’elle l’emporte. Or, sachons-le, la lutte pour Liberté peut se payer du sacrifice de sa vie.
Nos soldats en opérations ici et là dans le monde risquent chaque jour leur vie pour elle, et parfois la donnent.
Mais qui, à part eux, est encore capable de mourir pour la Liberté ?…
L’Occident, qui connaissait une paix relative depuis soixante-dix ans, va devoir réapprendre le prix de la Liberté… Et, sans vouloir jouer les prophètes de malheur, je demande parfois si nous ne sommes pas au début d’une Troisième Guerre mondiale…