Deux employés d’une société d’ingénierie ont été licenciés pour avoir critiqué leur hiérarchie sur Facebook. La sanction est peut-être excessive, mais enfin ! Nous vivons dans un monde où il n’y a plus la moindre retenue, plus la moindre réserve. Facebook où les informations font le tour du monde, n’est vraiment pas le lieu pour s’en prendre à son employeur.
Chacun est libre de formuler des critiques, dans l’intimité, entre amis, sur tel ou tel sujet. Mais, les formuler sur Facebook, c’est les diffuser sur la place publique. Il n’est pas besoin d’avoir fait de longues études pour le savoir. Et c’est s’exposer à des sanctions et il faut les accepter.
De même, certains s’indignent de la mutation en Guyane, d’une taupe de l’entourage de Mme Alliot-Marie qui a – qui aurait ? – communiqué des informations confidentielles à un journaliste du Monde, au sujet de l’affaire Woerth-Bettencourt. Mais, tonnerre de Brest ! appelons les choses par leur nom : du point de vue du gouvernement, cet informateur est un traître.
J’ignore les mobiles qui l’ont animé. Sordides ? pour gagner de l’argent. Ou désintéressés ? pour la transparence de certaines affaires cachées au public ? Mais, quels que soient ces mobiles, cet informateur était tenu au secret professionnel et il est normal que ceux qui l’employaient cherchent à l’identifier et, l’ayant découvert, prennent des sanctions contre lui.
Et disons que la sanction n’est pas trop lourde dans mesure où cette taupe n’a pas perdu son emploi.
S’il est heureux, parfois, que des hommes et des femmes, brisent des cercles de silence, et révèlent au public des informations honteusement cachées, il faut aussi que ces hommes et ces femmes prennent leurs responsabilités, et acceptent les risques du métier.
On a là le jeu éternel entre le chat et la souris. C’est à qui sera le plus malin et la souris doit savoir à quoi elle s’expose…
J’ajoute à cela, que je trouve absolument scandaleux la façon dont certains, aujourd’hui, s’affranchissent du secret professionnel. Régulièrement les médias font état d’informations qui n’ont pas à être diffusées sur la place publique, et dont la diffusion perturbe des enquêtes en cours, et brise des carrières ou des vies en faisant peser des soupçons sur des personnes innocentes.
J’estime qu’il est normal de poursuivre les personnes qui, ayant accès à certains dossiers, en divulguent sans scrupules et sans raison supérieure valable, le contenu. Il y a des règles déontologiques auxquelles chacun est tenu.