Il m’a toujours semblé que l’un des premiers devoirs d’une personne ayant décidé de vivre dans un pays étranger, était d’apprendre la langue de ce pays, et – soit dit entre parenthèses – de se plier à ses us et coutumes.

     Tel ne semble pas l’avis, hélas, de nos plus hautes têtes de l’Etat.

     En effet, le 30 avril dernier –à l’insu de tous ou presque tous, en pleine pandémie, alors que l’attention des Français était centrée sur le confinement et sur la crise sanitaire – le Président de la République, le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères, ont officiellement signé le décret qui valide l’accord passé en mars 2017; entre le gouvernement de la Tunisie et la ministre française de l’Education nationale de l’époque; Najat Vallaud-Belkacem !…

     De quoi s’agit-il ?… Ni plus, ni moins de l’organisation, pendant le temps scolaire d’un enseignement de l’arabe, à raison d’une heure et demie par semaine, de la classe de CE1 à celle de CM2 ! Certes, cette inscription sera facultative mais les résultats obtenus par les élèves dans le cadre de cet enseignement seront pris en compte dans l’appréciation générale de leur travail scolaire. Cet enseignement fera référence à la culture arabe, notamment à des éléments de la culture tunisienne, et sera diffusé par des professeurs tunisiens, payés par la Tunisie.

     Voilà une curieuse façon de lutter contre le communautarisme et d’encourager l’intégration de la population arabophone, au moment où il conviendrait que toute cette population – parents et enfants – maîtrise parfaitement notre langue !…

     Comment avoir encore la moindre confiance dans les têtes de notre Etat !!!…