Les médias en ont à peine parlé. Deux mots à la radio et à la TV. Un ou deux entrefilets dans la presse écrite. Et puis plus rien.
Un gigantesque glissement de terrain a emporté, le 2 mai, le village d’Aab Barek, dans le distict d’Argo, une région pauvre et montagneuse du Badakhstan en Afghanistan. Le nombre des victimes ? 300 ou plus de 2 000 morts ? Sans compter les centaines de sinistrés qui ont perdu leurs proches et tous leurs biens. Des agences humanitaires et des ONG ont fourni 80 tonnes de nourriture pour les sinistrés qui se sont réfugiés sur les hauteurs et ne veulent plus retourner dans leur village. De quoi tenir quelques semaines.
J’ai une pensée émue pour tous ces pauvres malheureux. Dans un pays déjà déchiré par trois décennies de guerre, dans lequel il faut davantage parler de survie que de vie, voilà qu’une nature hostile se déchaîne encore davantage contre eux.
Une pensée émue ? C’est bien peu. Mais je voudrais que mes lecteurs aient aussi une pensée pour eux. Que cette terrible catastrophe, loin de nos contrées, s’inscrive dans notre cœur et nous invite à relativiser nos propres malheurs, nos propres infortunes quand nous avons la chance d’avoir toujours un toit où nous mettre à l’abri et profitons de toutes les aides de notre pays quand nous sommes dans le besoin.
J’ai enfin une pensée de gratitude pour toutes ces femmes et tous ces hommes des agences humanitaires et des ONG qui font tant pour venir en aide à tous ces sinistrés.