Derrière ce titre provocateur, se cache un vœu.

Je m’explique. Nous vivons dans un monde de plus en plus matérialiste, dans monde dominé par la recherche du « fric » et du profit. Dans un monde de plus en plus individualiste, dans lequel les valeurs du partage, de la solidarité et de la fraternité sont de plus en plus négligées.

Or, que l’on soit croyant ou non, on peut trouver le bonheur tout seul. On peut s’étourdir dans une poursuite sans fin de biens matériels, mais on n’atteindra jamais le bonheur véritable ainsi.

Le bonheur, c’est le partage des peines et des joies de chaque jour. Ce n’est pas le repli sur soi, mais l’ouverture aux autres. C’est le partage fraternel des biens que nous avons avec les plus pauvres, etc.

J’entends déjà certains me traiter « d’angélique » !… Et pourtant !

Et pourtant, comment pouvons-nous nous révolter devant les menaces d’un virus dont la propagation nous échappe, devant lequel nous sommes plus ou moins impuissants, et laisser dans le même temps des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, être expulsées par le despote Erdogan, devant qui les pays occidentaux se mettent à genou ?!…

Comment pouvons-nous accepter toutes ces guerres qui déchirent la planète, détruisent des villes et des villages entiers, font des dizaines de milliers de victimes, et jettent des populations entières sur les routes à la recherche d’un havre de paix qu’ils ne trouveront jamais ?!…

Comment pouvons-nous accepter qu’un quart de l’humanité – ou plus – soit victime de la faim, soit privée des conditions sanitaires indispensables – eau courante, évacuation des eaux usées, etc.

Alors je le dis, si cette épidémie pouvait nous faire prendre conscience de toutes ces injustices, nous inviter à être moins égoïstes, moins matérialistes, et inviter tous nos dirigeants à s’entendre pour réparer l’irréparable. A remettre enfin un peu plus de justice dans ce monde, oui cette épidémie serait une chance pour l’humanité. Il s’agit sans doute là d’une tâche surhumaine, mais, comme le disait Albert Camus, « on appelle surhumaines, les tâches que les hommes mettent longtemps à accomplir, voilà tout. »

PS : je crains fort que cette chronique ne soit que le vœu pieux d’un idéaliste hors du temps et des réalités. Au moment de l’envoyer, je vois que les magasins sont dévalisés, que des personnes font des réserves alimentaires pour…trois mois ! sans compter toutes celles qui – souffrant vraisemblablement de « gastros » chroniques ! font des stocks de papier toilette !!!…

Pauvre monde où – hélas – l’individualisme et l’égoïsme semblent être à jamais les rois !…

Et j’ai l’impression que l’humanité prend brusquement conscience que nous sommes mortels….

PS : A cette conclusion négative, je tiens à ajouter le commentaire positif de notre fille. Oui, pour elle « le coronavirus est une chance pour l’humanité », mais par pour les mêmes raisons que moi. Je partage totalement son point de vue, persuadé que de tout mal, on peut tirer un bien.

« Je partage ton avis sur le fait que le coronavirus soit une chance pour l’humanité mais pas pour les mêmes raisons.

« J’observe ces jours-ci plus de comportements de solidarité que d’égoïsme (des collègues ou des inconnus qui se portent bénévoles pour porter des courses aux personnes âgées, des collègues inconnus qui se donnent des nouvelles virtuelles en partageant leur repas en photo, des blagues et des encouragements portés par les réseaux sociaux, des gouvernements qui lèvent des impôts, des entreprises qui maintiennent les paies de leurs employés malgré les fermetures de magasins…) Ces actions ne résoudront pas la faim dans le monde mais témoignent bel et bien de notre humanité. Cela va nous inviter à repenser notre manière de travailler, de consommer et de voyager. Et c’est bon pour le climat. Oui cette épidémie peut être une chance par la force des choses. Concentrons-nous sur le positif, il y aura toujours des détracteurs. »