Femen Notre-Dame de Paris J’apprends aujourd’hui que les Femen qui étaient poursuivies pour avoir dégradé une cloche de Notre-Dame de Paris, le 12 février 2013, ont été relaxées ce mercredi 10 septembre, par le tribunal correctionnel de Paris.

Par contre, je vois que trois surveillants de la cathédrale ont été condamnés à des amendes de 300, 500 et 1 000 euros avec sursis, « pour des violences commises sur trois militantes lors de l’expulsion de l’édifice. »

Je suppose – que mes lecteurs, qui me reprochent quelquefois d’avancer des faits sans preuves, me pardonnent cette supposition ! – je suppose, dis-je, que l’intervention de ces surveillants a été nécessairement quelque peu musclée. Mais je trouve que c’est un comble que ce soient eux qui soient condamnés, même s’il s’agit d’une peine avec sursis.

Ainsi, au nom de la laïcité, des femmes peuvent s’exhiber seins nus et faire un scandale dans une église sans être condamnées ! Je rappelle à ceux qui l’ignorent qu’il s’agit là d’un lieu de recueillement, de prière et de paix, ouvert à tous, croyants, non croyants, hommes et femmes en quête d’absolu, de spiritualité, et en aucun cas un lieu de contestation.

La Justice a donc le devoir de condamner celles ou ceux qui profanent de tels sanctuaires et qui y sèment la haine.

Je rappelle pour mémoire que le 24 juin dernier, la Cour d’appel de Paris a condamné respectivement à 12 et 18 mois de prison avec sursis, et 6 mois fermes, trois « Hommen », militants anti-mariage gay, qui avaient interrompu brièvement, le 9 juin 2013, la finale Nadal-Ferrer, à Roland Garros, avec deux fumigènes et une banderole « Hollande démission ».

Au vu de ces condamnations, il apparait que des femmes hystériques peuvent attenter à la pudeur dans un lieu sacré, en criant « Pope no more » (plus de pape) sans encourir de condamnation, mais que s’en prendre au Président de la République sur un court de tennis est là un véritable sacrilège qui mérite un châtiment exemplaire. François Hollande serait-il un dieu inattaquable, aurait-il été victime d’un crime de lèse-majesté ?…

Pour être complet, il convient d’ajouter que le Parquet vient de faire appel de la relaxe de mercredi. Soit ! Mais quand même, que le président d’un tribunal correctionnel, assisté de deux juges, ait osé rendre un tel jugement, montre bien le caractère sectaire, partial de notre justice qui, au nom de la laïcité, accepte l’inacceptable !

Je note pour finir le commentaire de l’abbé Grosjean, curé de la paroisse de Saint-Cyr-l’Ecole : « Ce n’est pas ainsi qu’on éduquera au respect de toutes les religions et lieux de culte. »