Il ne faut pas oublier que les soldats américains sont venus deux fois pour libérer la France, en 1917 et en 1944.
Et il ne faut pas oublier, non plus, que sans l’aide de l’URSS – armée par les USA – l’Europe serait peut-être encore sous le joug nazi.
Cela dit, il faut avoir conscience que les USA sont une nation belliqueuse. Depuis leur fondation – au XVIIIe – ils ont mené plus d’une centaine de guerres. En 240 ans, ils n’ont jamais été en paix plus de vingt ans.
Citons, entre autres, la guerre du Vietnam, de 1961 à 1975, et surtout, après les attentats du 11 septembre 2001, une série de guerres en Moyen-Orient et au Proche-Orient. Notamment en Afghanistan – guerre la plus longue qui a duré 20 ans et qui s’est terminée par le lamentable et lâche abandon de la population afghane en 2021 –, en Irak – sous le fallacieux prétexte de menaces d’armes de « destruction massive » -, en Syrie et ailleurs.
Ces guerres auraient coûté plusieurs milliers de milliards de dollars aux USA ; entraîné la mort de plus de 900 000 civils ; été suivies d’innombrables blessés et provoqué des déplacements massifs de populations. Par ailleurs, elles se sont accompagnées du suicide de 3 000 anciens combattants d’Afghanistan, et vont coûter des dizaines de milliards de dollars, dans les années à venir, pour l’aide aux vétérans.
Mais le drame, c’est que les USA – qui se prétendent les défenseurs du monde libre et sont instaurés les gendarmes du monde – défendent, en réalité, leurs intérêts économiques et font tout pour maintenir leur hégémonie mondiale.
Au nom de leur lutte contre le terrorisme, ils n’ont pas hésité à violer les conventions internationales. Ainsi, au cours de la guerre en Irak, ils ont utilisé des munitions à uranium appauvri et au phosphore blanc, mettant gravement en danger l’environnement et la santé des populations.
Depuis 1945, la plus grande démocratie du monde, est celle qui a déclenché le plus de guerres, avec de nombreuses violations du droit international. Et Barak Obama, prix Nobel de la paix, serait le président qui aurait déclenché le plus de guerres.
Citons enfin la prison de Guantanamo, où étaient détenus à l’automne 2002 – sur une simple suspicion de terrorisme, sans preuves, sans respecter les droits de l’Homme – et soumis aux pires tortures, plus 700 prisonniers !
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Venons-en maintenant à la guerre d’Ukraine.
Loin de nous de prendre la défense de Poutine. Nous ne pouvons que condamner sa démesure, son ambition sans limite et son mépris total pour la vie humaine.
Mais il faut se rappeler que la Russie, au cours de sa longue histoire, a été une amie de l’Europe, et que les USA en la diabolisant dès le début de la guerre en Ukraine, en versant aujourd’hui ce pays des milliards de dollars et en poussant les Occidentaux à lui fournir le maximum d’armes, ont écarté d’entrée de jeu la moindre chance de trouver une solution diplomatique à ce conflit.
Il faut bien avoir conscience que les USA sont loin d’être des philanthropes, défendent avant tout leurs intérêts économiques, comme nous l’avons dit précédemment, et voient surtout l’enrichissement que pourra leur rapporter la reconstruction de ce pays.
Rappelons qu’en 1999, trente pays, membres de l’OSCE (Organisation pour la Sécurité la Coopération en Europe) signèrent la Déclaration d’Istanbul, dite « Charte de la Sécurité en Europe », qui posait deux principes majeurs : le droit de chaque État de choisir les alliés de son choix et le devoir de chaque Etat de ne pas menacer la sécurité des autres Etats en assurant la sienne.
Lors de sa présidence du Conseil de sécurité des Nations unies, en avril dernier, la Russie a décidé d’organiser un débat public sur le thème : « Maintien de la paix et de la sécurité internationales : un multilatéralisme efficace reposant sur la défense des principes consacrés dans la Charte des Nations unies ».
Or, cette charte n’a pas été respectée par les Occidentaux. En 2007, Poutine lors de la Conférence sur la sécurité de Munich, a dénoncé le non-respect des engagements de l’OSCE et l’établissement d’une gouvernance « monopolaire » du monde.
Au début de « l’opération militaire spéciale », en Ukraine, Poutine a rappelé qu’elle était la conséquence d’un coup d’État, en 2014, à Kiev, et que donc le problème n’était pas l’Ukraine, mais la manière les Occidentaux conduisaient les relations internationales et le manque d’impartialité de l’ONU, qui divisait un peu plus le monde que de l’unir.
Il faut constater que la Finlande s’était engagée par écrit en 1947 à rester neutre. Son adhésion à l’OTAN est donc une violation de sa propre signature.
Que, par le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires de 1968, les États signataires s’étaient engagés à ne pas transférer d’armes nucléaires dans un pays tiers. Or, dans le cadre de l’OTAN, les États-Unis ont transféré des bombes nucléaires tactiques (dont la zone de destruction est limitée à un périmètre de l’ordre d’une grande ville de France, au lieu d’un pays tout entier avec les bombes stratégiques) sur certaines de leurs bases à l’étranger.
En outre, ils ont formé des militaires étrangers à leur maniement. Ceci constitue une violation de leur signature par les États-Unis aussi bien que par l’Allemagne, la Belgique, l’Italie, les Pays-Bas et la Turquie.
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L’issue de la guerre en Ukraine
Il est donc permis de se demander si le non-respect de leurs engagements par les Occidentaux n’est pas pour une grande partie à l’origine de la guerre en Ukraine aujourd’hui.
Les Occidentaux – poussés par les USA – ne sont-ils pas responsables – pour avoir violé tous les traités signés dans le passé -, de ce tragique conflit, de la destruction complète de l’Ukraine, des dizaines de milliers de morts et de blessés et de l’exode de centaines de milliers d’habitants ?…
Malheureusement le temps de la négociation semble maintenant passé. L’escalade dans ce conflit semble telle que rien ne pourra plus l’arrêter. Rien ne pourra plus arrêter les Russes, et leur groupe Wagner, coupables de tant d’exactions et de crimes contre l’humanité !…
Non seulement il nous semble difficile d’entrevoir une fin à cette guerre, autre que par l’usure des deux adversaires, voire son extension en une Troisième Guerre mondiale !!!…
Il semble aujourd’hui trop tard pour faire un retour en arrière. Les Ukrainiens seront les grands perdants et les USA – qui depuis plus de deux siècles font preuve d’un bellicisme odieux – seront les grands gagnants, avec tous les milliards de dollars qu’ils avancent l’Ukraine et que leur rapportera la reconstruction de ce pays complètement dévasté !