Monsieur le Président de la République,

J’ai appris avec stupeur que le quotidien le Monde avait publié dans ses colonnes une lettre que vous avait adressée personnellement M. Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, quelques heures à peine après son envoi.

Il est inadmissible que de telles fuites puissent avoir lieu en si haut lieu. Aussi un chef de l’Etat qui se respecte doit impérativement prendre des mesures pour que l’auteur – ou les auteurs – soient démasqués et sévèrement condamnés.

Le respect du secret professionnel est un devoir qui est hélas, de nos jours, de plus en plus galvaudé dans toutes les professions et ceux qui le trahissent – quels que soient leurs mobiles, le plus souvent mercantiles – doivent être recherchés et châtiés.

Vous, qui vous êtes fait le chantre d’une République exemplaire et irréprochable, vous avez le devoir de mettre un terme à ces dérives inacceptables.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, mes respectueuses salutations.