J’étais colère, hier soir, en regardant le JT présenté par Laurent Delahousse et aujourd’hui en écoutant les diverses stations de radio. Il n’est question que de cet étudiant de vingt ans, qui a perdu un œil au cours d’une manifestation à Rennes. Mais pas un mot sur ce policier grièvement blessé le même jour, lors d’affrontements avec des manifestants. Dont la vie est en danger et qui risque peut-être de rester handicapé pour toujours !
Un policier grièvement blessé pour faire respecter l’ordre face à des semeurs de désordre en furie, vaudrait-il moins qu’un manifestant qui a perdu un œil ?…
Voilà qui me rappelle un souvenir cruel de Mai 68, dont certains nostalgiques souhaitent sans doute le retour.
J’avais vingt ans à l’époque. J’étais étudiant en Lettres Classiques et j’étais passionné par mes études. Je ne me désintéressais pas du monde, mais j’en ignorais tous les rouages. J’avais conscience que tout n’était pas parfait dans notre société, mais je refusais le rejet en bloc de tout le passé. Nos anciens nous avaient laissé un héritage dans lequel il y avait de bonnes choses. Inutile de dire donc que je ne participai à aucune manifestation.
Une nuit, un commissaire de police, le commissaire Lacroix, trouva la mort sur un pont de Lyon. Le matin, alors que je me trouvais à la « Fac », arrive un de mes camarades à moitié endormi et catastrophé : « Il paraît qu’il y a eu de la casse cette nuit ? Il y a eu un mort ? » – « Oui, un commissaire de police. » – « Ah ! c’est un flic ! » me répond-il soulagé.
Ainsi pour lui, la mort d’un « flic » ne comptait pas ! Et ce même camarade, quelques semaines plus tôt, m’avait appris avec angoisse, qu’il avait failli y « passer » à la suite d’une otite non soignée ! Sa mort lui comptait. Celle d’un « flic », non !
C’est le même mépris que je retrouve aujourd’hui dans nos médias, qui ne cessent de critiquer les forces de l’ordre, de leur donner tous les torts. Et qui approuvent ce tweet du Président de l’UNEF : « Manifester est un droit, ça ne doit pas être une prise de risque à cause d’un usage disproportionné de la force par la police. » Ce qui veut dire : les policiers ont le droit de recevoir tous les coups, et ils doivent veiller à ne pas blesser ceux qui leur donnent !…
Combien de temps cela va-t-il durer ? Ces manifestants savent-ils encore pourquoi ils manifestent ? La Loi El Khomry a été tellement remaniée et amendée – il y aurait plus de 1 000 amendements ! -, qu’il ne reste plus rien de sa substance ! Mais le Gouvernement laisse faire. Pour ne pas s’attirer l’hostilité de la Gauche et de l’Extrême-gauche dont il espère toujours recueillir les voix lors des prochaines élections !
Voici quelques semaines, notre Premier ministre déclarait : « La France est en guerre. » Est-il normal, si nous sommes en guerre, de mobiliser tant de forces de police et de gendarmerie pour essayer d’endiguer des manifestions qui sèment le chaos, qui entraînent tant de désordres ?!!!…
Nos policiers et nos gendarmes sont à bout ! Laissons-les lutter contre le terrorisme où ils ont déjà tant à faire, et mettons un terme à ces manifestations anarchistes !…
J’ai une pensée, en achevant ces quelques lignes, pour tous nos policiers et gendarmes blessés au cours de ces journées. Certains, seront sans doute handicapés à vie, mais personne ne le dit. Et tout cela en raison de la lâcheté et de la démagogie de nos gouvernants ! J’ai une pensée pour ce policier grièvement blessé dont les médias ne nous disent rien. Il a une famille, lui aussi. Je pense à tous ses proches.
Et je pense enfin à leur colère sans doute, quand nous savons que les manifestants interpellés n’iront même pas en prison. A ma connaissance, toutes les peines inférieures à trois ans ne sont pas exécutées ! Quelle injustice ! MERCI, madame Taubira !… MERCI les socialistes !…
Je parle ici « d’un » policier grièvement blessé. Mais je crois qu’il n’est malheureusement pas le seul. Les médias gardent un silence coupable et honteux sur tous.