Je suis révolté quand je vois un Thomas Thévenoud revenir sur les bancs de l’Assemblée nationale avec l’assentiment de tous ses pairs, après avoir « oublié » de déclarer ses impôts pendant plusieurs années, par suite de « phobie administrative ! » C’est une honte. Après une telle malhonnêteté – n’ayons pas peur des mots – il n’a plus sa place au Parlement.

Nous apprenons de même que Gilles Carrez, député UMP, rapporteur de la commission des Finances à l’Assemblée nationale, a lui aussi « oublié » de déclarer des sommes soumises à l’ISF. Pour justifier son oubli, il a avancé la « complexité » des déclarations ! Et il prétend être de « bonne foi » ! Que devraient dire les malheureux contribuables que nous sommes devant la complexité de nos déclarations ?!…

Ils seraient une soixantaine dans ce cas à l’Assemblée nationale. Et ils font preuve d’une magnifique solidarité entre eux. Il ne saurait être question d’exclure l’un d’eux et aucun d’eux ne voudrait quitter cette grande Assemblée où ils jouissent de tant d’avantages !

Pendant ce temps, un nombre de plus en plus grand de Français « galèrent », connaissent les fins de mois difficiles, les difficultés matérielles et morales du chômage, les loyers qu’ils ne peuvent plus payer, les emprunts qu’ils ne peuvent plus rembourser, etc., etc. Et, s’ils font la moindre erreur dans leur déclaration d’impôt, le Fisc les rattrape aussitôt et leur inflige de lourdes pénalités.

Une nouvelle foi, nous constatons qu’il y a en France deux poids et deux mesures et que les donneurs de leçons sont les premiers à les transgresser. Jusqu’à quand accepterons-nous ces injustices inadmissibles ?!…