Onze morts et 29 disparus, tel est le bilan à ce jour du naufrage du Costa Concordia, près de l’île de Giglio en Italie.

Il appartiendra à la Justice de faire toute la lumière sur ce drame et de prendre les sanctions qui s’imposent.

Mais, d’après les informations rapportées par les médias – qui demandent toujours à être prises au conditionnel – je trouve bien légère la peine de 12 ans seulement de prison encourue par le capitaine.

Non seulement il s’est trop approché de la côte – pour faire plaisir à un serveur ? – il aurait tardé à donner l’alerte à la capitainerie de Livourne, il n’aurait pas organisé l’évacuation, mais surtout il semble avoir été un des premiers à quitter le navire alors que, lors d’un naufrage, le capitaine d’un navire doit être le dernier à le quitter.

Il s’agit là d’une faute gravissime. La gravité d’une telle faute, le nombre de morts et de disparus mériteraient – à chaud – la perpétuité.

Il appartiendra à une Justice sereine et sans passion, de faire toute la lumière sur ce drame et prononcer des peines équitables.

Il conviendra notamment à la compagnie d’expliquer pourquoi le personnel à bord était composé d’une vingtaine de nationalités différentes – très probablement sous- payées – et incapables de coordonner l’évacuation du bateau…

Comme dans toute catastrophe, il y a les lâches et les héros. Citons, entre autres, ce commissaire de bord qui aurait sauvé des dizaines de passagers, puis serait tombé dans un restaurant inondé, et aurait été secouru 36 heures après le naufrage…

Le capitaine du navire a survécu au naufrage. Personnellement, je préfèrerais une mort héroïque et glorieuse, à une vie entachée à jamais de la honte de ne pas avoir accompli son devoir et d’avoir abandonné lâchement passagers et équipage.