2014-08-20 Des objets qui se mettent à tomber tout seuls, à frapper le sol, les murs et les vitres, tout cela dans un pavillon de sexagénaires à Amnéville, en Moselle, pendant tout l’après-midi du mercredi 20 août dernier. Voilà ce que nous rapportent les médias. Fabulation ? Mensonge ? Mystification ? Tromperie, ou autre ?… Je ne le crois pas.

« Les objets se cassaient à l’étage, au rez-de-chaussée, on ne savait plus où donner de la tête. Quand je les remettais en place, ça repartait, ça retombait » a expliqué le propriétaire à un journaliste de France 3 Lorraine. « C’est à n’y rien comprendre, car en plus il n’y a pas une marque au sol ! » a-t-il complété dans une déclaration au quotidien alsacien DNA.

Aux alentours de 21 heures, un adjoint de l’urbanisme de la ville, appelé sur les lieux, a vu de ses propres yeux un énorme pot de fleur, dans le jardin, scellé dans le sol avec une dalle de béton, tomber tout seul. Et il ne s’agissait pas d’un mini-séisme.

Je n’ai aucune explication rationnelle à donner à ces phénomènes. Mais je crois qu’en ce monde certains phénomènes échappent aux normes de nos esprits cartésiens.

Je pense qu’il est des lieux qui ont été marqués dans le passé par des événements très douloureux et qu’ils en conservent la mémoire. Que des personnes ont pu y trouver la mort, ou terriblement y souffrir, et que, des siècles après, ces lieux n’ont pas trouvé la paix.

A ce propos, j’ai lu voici une vingtaine d’années, le témoignage d’Evay de Vitray-Meyerovitch – docteur en islamologie, chercheur au CNRS – qui dans son ouvrage : « Islam, l’autre visage » (édition Critérion 1991 – p. 78 sq.) nous parle de la mosquée de Shams à Konya, en Turquie.

Shams était un derviche, ami intime du grand mystique Rûmi qui créa la « Sama », danse cosmique sacrée des derviches tourneurs.

« Dans cette mosquée où il y a un catafalque vide, il se passe des choses étranges » écrit l’auteur.

En effet, la première fois qu’elle y pénétra, elle se sentit « abominablement mal ». Elle ressortit alors, et elle eut la surprise de sentir « parfaitement bien ». Elle fit plusieurs fois l’expérience, et chaque fois le malaise disparu revenait.

Phénomène un étrange et qui, à la limite, pourrait s’expliquer par la faim, Eva n’ayant pas pris de petit déjeuner ce matin-là. Mais ce n’est pas tout.

Six ans plus tard, Eva pénètre dans la même mosquée avec un groupe d’universitaires qu’elle accompagnait. Dehors « il n’y avait pas une feuille d’arbre qui bougeait. » Or, une fois dans la mosquée le groupe fut pris dans un tourbillon, « un peu comme un coup de mistral sur la Canebière. Nous chaloupions, nous nous raccrochions les uns aux autres et c’est tout juste si nous arrivions à nous tenir debout. Il y avait vraiment de quoi avoir peur, car il n’y avait pas une fenêtre ouverte. J’ai regardé par la fenêtre et j’ai vu que les arbres étaient parfaitement tranquilles. »

Quelque temps après, Eva apprit qu’on avait découvert dans cette mosquée, à l’endroit même où avait eu lieu le tourbillon, un squelette qui ne pouvait être que celui de Shams.

Plus tard, alors qu’elle se baladait en touriste dans Konya, Eva se sentit « vraiment très très oppressée » dans un tout petit périmètre. Elle s’en éloigna, et se trouva à nouveau bien. Elle fit alors marche arrière et ressentit le même malaise.

J’en arrive à la conclusion de cette histoire : peu de temps après cette nouvelle expérience, Eva apprit que le lieu où elle éprouvé ces derniers malaises, était vraisemblablement l’endroit précis où Shams avait été « attiré dans un guet-apens, puis assassiné ».

Et Eva de conclure : « Je crois que les choses restent et que certains événements tragiques marquent les lieux où ils se sont déroulés. Je pourrais vous donner de nombreux exemples de ce type et je ne suis pas la seule » Et elle ajoute : « Il y a des lieux qui sont chargés sans qu’on sache très bien pourquoi. Le puits qui se trouve sous la cathédrale de Chartres par exemple, le lieu où a vécu le Maharshi*, la Sainte Baume… »

Personnellement j’avoue n’avoir jamais vécu de telles expériences. Mais je crois totalement dans le témoignage d’Eva de Vitray-Meyerovitch et, pour en revenir à la maison hantée à l’origine de cette chronique, je ne serais pas étonné que des événements tragiques se soient déroulés là dans un passé plus ou moins lointain… Evénements dont on a perdu le souvenir et qui se rappellent ainsi à notre mémoire…

* guru indien 1879-1950