Que ce soit Brice Hortefeux refusant de reconnaître que les intempéries en Ile de France provoquaient la pagaille, que ce soit François Fillon, s’en prenant, de Moscou, à Météo-France, ou que ce soient encore tous ces journalistes consacrant la moitié de leurs journaux télévisés ou radio, à la galère des personnes victimes de la neige, tous, me semble-t-il, n’ont rien compris au problème : la Nature est et sera toujours la plus forte !…

Certes, on peut et on doit faire des prévisions. Mais peut-on ou doit-on, mettre sur le pied de guerre des centaines de personnes et des moyens considérables, pour des événements exceptionnels ?

Tout cela a un coût. Et les contribuables sont-ils prêts à ce qu’on augmente leurs impôts pour de rares intempéries ?…

Il est facile de s’en prendre à Météo-France ou aux Services de l’Equipement. J’imagine facilement les tourments, parfois dramatiques, rencontrés par les automobilistes bloqués par la neige. L’obligation d’abandonner sa voiture, les rendez-vous importants manqués, les heures d’attente dans le froid, les accidents, etc.

Et je comprends, que malgré les menaces annoncées, beaucoup prennent la route et tentent leur chance. Mais, la sagesse, la bonne sagesse populaire, invite, dans de telles conditions, à rester là où l’on est, et à attendre que la situation s’améliore. Cela permettrait aux services de l’Equipement de saler et dégager les routes sans être gênés par la circulation.

Et le devoir des Autorités préfectorales serait peut-être d’interdire la circulation dans de telles circonstances…

Tel est mon point de vue. D’autre part, je pense que les employeurs sont, dans leur grande majorité, des gens intelligents et compréhensifs. Ils sont prêts à accepter qu’une partie de leur personnel s’absente une journée ou arrive très en retard, ou couche sur place… Je pense bien sûr aux services comme les hôpitaux qui doivent fonctionner 24 heures sur 24. Mais, l’Equipement s’efforce, précisément, de dégager en priorité les voies d’accès aux hôpitaux…

Rappelons, enfin, que bien des naufragés de la neige peuvent prendre refuge dans des centres d’accueil et la grande solidarité de tous en ces moments difficiles.

Tout cela pour dire qu’il est facile de critiquer tel ou tel service public, mais que la Nature a ses exigences et qu’on doit parfois composer avec ses déchaînements…