Très en vogue depuis quelques années, le transhumanisme se propose de transformer et d’améliorer l’homme, grâce aux avancées de la science et de la technique. Il s’agit d’améliorer la condition humaine par l’augmentation de ses capacités physiques et mentales, et de supprimer le vieillissement et la mort.
Pendant des siècles et des millénaires, l’homme s’est attaché à faire évoluer la nature. Ce furent l’invention de l’agriculture, la recherche de rendements de plus en plus importants, avec la lutte contre les parasites, la fertilisation des sols, etc., etc.
Dans le même temps, il a cherché à améliorer sa condition. Ainsi, il s’efforça, entre autres, de lutter contre les maladies, et réussit à augmenter sa qualité et son espérance de vie.
Il y avait là une volonté légitime, qui s’inscrivait dans un certain ordre naturel, et respectait également un ordre moral, d’origine divine ou humaine. Or aujourd’hui, les chantres du « transhumanisme » ont décidé de se passer de toute morale et de Dieu.
Le monde est victime d’un athéisme de plus en plus important, et l’humanité fait sienne cette pensée de Dostoïevski : « Si Dieu n’existe pas, tout est permis. »
Ainsi, estimant que tout est permis, l’homme veut être l’égal de Dieu, se prend pour lui et veut même le dépasser. Et le drame, c’est qu’il a désormais, techniquement et scientifiquement, les moyens de réaliser ses rêves les plus fous.
Il prétend réaliser des êtres « augmentés », en modifiant leur constitution biologique, ou en les hybridant avec des machines – cerveaux tout-puissants branchés sur des ordinateurs. Et il voudrait, en plus, formater des êtres qui soient naturellement heureux !… Hélas ! de tels êtres ne seraient plus des êtres humains, le plaisir et le déplaisir faisant partie de la condition humaine depuis toujours !…
Il veut supprimer la différence sexuelle entre l’homme et la femme et, en dépassant cette limite fondamentale, il veut faire de l’être humain, un être libéré de toutes ses contraintes biologiques, temporelles, spatiales ou sociales, liées à sa condition et, à terme, libéré de la mort !
Ce nouveau démiurge pousse des adolescentes et des adolescents, à un âge où leur sexualité est encore hésitante, à changer de sexe. Changements malheureusement irréversibles, que beaucoup regrettent amèrement plus tard, au point de suicider !…
Il a mis au point la GPA – ou « location de ventre » – possibilité scientifique totalement contre nature, légalisée par les législateurs !…
Il ouvre également la possibilité de mettre au monde des enfants – à des hommes comme à des femmes – sans partenaires, avec l’utilisation de gamètes artificiels, mâles (spermatozoïdes) et femelles (ovocytes), à partir de cellules adultes ou de cellules embryonnaires. Enfants dont on pourra choisir la couleur des yeux, des cheveux, etc.
Cela rappelle dramatiquement l’eugénisme, pratiqué par les nazis voici quelques dizaines d’années. Et tout cela a un nom : « l’hybris » – ou « démesure » – contre laquelle les tragiques grecs nous ont mis en garde voici 23 siècles.
Devant toutes ces performances déjà réalisées ou sur le point de l’être, d’aucuns sont « enthousiasmés » – au sens premier du terme grec « possédés par (en) le divin (théos = dieu) ou par la présence d’un dieu » – Cependant derrière tout cela, il y a un grand absent, un absent au fondement de notre humanité : l’AMOUR !
L’enfant doit être le fruit de l’AMOUR d’un père et d’une mère, qui ont décidé de lui donner la vie parce qu’ils s’aiment, parce qu’ils ont une certaine confiance dans l’avenir du monde et, pour les Chrétiens, parce qu’ils croient au message d’AMOUR de Jésus-Christ, rapporté par les Evangiles, voici deux mille ans.
En aucun cas, la « conception » d’un enfant, ne saurait être la réponse à un désir solitaire, égoïste et non partagé !
Un enfant – tout enfant – a besoin de l’AMOUR d’un père et d’une mère. De sa mère, plus particulièrement pendant sa vie utérine et dès sa naissance. On le sait, les premiers mois et ses premières années, sont capitales pour l’avenir d’un enfant. Il a besoin de partager avec sa mère et son père leur AMOUR, et s’il en est privé, il risque à l’adolescence d’être victime d’un « mal-être », de sombrer dans la délinquance ou de devenir le jouet d’un régime totalitaire.
Voilà donc pourquoi, le « transhumanisme » présente le plus grand danger pour l’humanité. Cette dernière a le devoir impératif de se plier à d’urgence, à nouveau au respect des lois morales d’origine divine ou humaine, fondement de toute vie en société. Respect sans lequel le monde, notre monde risque de connaître prochainement l’Apocalypse annoncée par Saint-Jean !