Des problèmes informatiques m’ont empêché de publier des chroniques pendant une quinzaine de jours. Je publie donc aujourd’hui celles que j’ai écrites au cours de cette période, bien que, dans certains cas, elles ne collent plus à l’actualité. Que mes amis internautes veuillent bien m’excuser.
Comme chaque année, je suis fasciné, ébloui en contemplant la féerie, des feux d’artifice du 14 juillet. Ces feux qui illuminent le ciel dans une profusion de couleurs, de formes, accompagnés parfois, comme à la tour Eiffel, d’airs de toute beauté.
Et pourtant, derrière mon admiration, subsiste un trouble. Ce sont en effet les mêmes flammes, les mêmes éclairs qui illuminaient le ciel de Hambourg, en juillet 1943, quand les bombardiers britanniques et américains jetaient leurs bombes incendiaires sur cette ville, entraînant la mort horrible de dizaines de milliers d’habitants. Ce sont les mêmes embrasements qui déchirent le ciel des nuits d’Israël et de Gaza, quand des roquettes et des missiles viennent semer la mort ici et là…
Alors je me demande : qu’est-ce que la beauté ? Est-ce quelque chose de totalement abstrait ou quelque chose dépendant d’un but, d’une fin ?
Les feux d’artifice du 14 juillet veulent exprimer le bonheur, la joie. Il marque une fête.
Ceux de Hambourg hier, ou du Proche-Orient aujourd’hui sont synonymes de morts et de souffrances…
Alors ?… Alors je pense que, pour qu’il y ait beauté, il faut qu’il y ait rassemblement dans la joie. Et il n’y a pas de beauté sans admirateur. Le plus beau paysage du monde ne sera beau que s’il y a quelqu’un pour le contempler… Les feux de Hambourg ou du Proche-Orient brillent d’une fausse beauté car ils sèment la désolation, la souffrance.
Mais que dire des mille feux d’une éruption volcanique ? Il n’y a là aucune intervention humaine… On pourra être fasciné par la beauté du spectacle et rempli de tristesse si l’éruption détruit des villes ou des villages, et anéantit des vies humaines…
Je terminerai ces quelques réflexions en disant que, derrière la beauté des formes, des couleurs, des sons, etc., il y a l’indicible beauté du cœur. Derrière le visage disgracieux, se cache souvent la grâce inégalable de celui ou de celle qui l’habitent.