Rien n’est pire, pour un pays, que le chaos, aussi tous ceux qui aujourd’hui appellent à la poursuite du mouvement des gilets jaunes me semblent totalement irresponsables.
Certes, il y a en France de nombreuses et criantes injustices, et Emmanuel Macron ne les a pas effacées, lundi soir, d’un coup de baguette magique.
Mais il faut avoir conscience de la complexité du domaine économique et bien se rendre compte que, si l’on donne plus d’argent aux uns, il faudra en demander davantage aux autres. Il n’est pas besoin de sortir de l’ENA, pour comprendre cela. Le coût des mesures annoncées lundi soir par Emmanuel Macron s’élèvera 10 milliards et plus, et il ne faut pas se faire d’illusions, au final, ce sont nos descendants qui devront payer cette dette qui se creuse de plus en plus.
On peut s’en attrister, mais les pauvres resteront pauvres, les riches resteront riches et les plus imposées seront toujours les classes moyennes.
Il faut cependant constater qu’à la demande initiale de la suppression de la taxe sur les carburants des gilets jaunes, s’ajoute maintenant un éventail invraisemblable de demandes absolument impossibles à satisfaire. Ainsi, par exemple, cette demande de la suppression de l’ISF est totalement démagogique : remettre cet impôt poussera les Français les plus riches à ne plus investir en France et risque de plomber encore un peu plus notre économie.
Qu’on le veuille ou non, Emmanuel Macron a été élu démocratiquement – même si de nombreuses voix qu’il a reçues ont été accordées par défaut. Personnellement j’ai voté blanc.
Le drame actuellement en France, c’est qu’il n’y a plus d’opposition crédible. Il appartient donc aux gilets jaunes responsables de se structurer en un mouvement politique, avec des représentants, avec un programme, et en mesure de se présenter démocratiquement aux prochaines élections.
Je condamne pour finir les manipulateurs de tout poil qui, profitant de la crise actuelle, poussent les lycéens à la révolte, et ce tribun opportuniste et démagogue de Jean-Luc Mélenchon, dont le seul but est de faire tomber le gouvernement et de rejouer le troisième tour des présidentielles.