Je connais très mal les questions entourant les retraites et les réponses proposées par le Gouvernement.

Mais, j’ai du mal à comprendre l’hostilité des syndicats au recul de l’âge de départ en retraite. Cette hostilité me semble idéologique et démagogique. La durée moyenne de la vie s’étant considérablement allongée en l’espace de cinquante ans, la logique et le simple bon sens, me semble-t-il, sont qu’on rallonge la durée du temps de travail… Et 62 ans au lieu de 60 ans me semble une sage et juste mesure.

Et je l’ai déjà dit, le fond du problème, ce n’est pas de partir en retraite à tel ou tel âge – mis à part pour les travaux pénibles – mais c’est de pouvoir s’accomplir, se réaliser, dans sa vie professionnelle, de s’y sentir utile et d’y être reconnu. Pour moi, tout le problème est là. Et j’en veux pour preuve que certains cadres, passionnés par leur job, souhaitent partir en retraite le plus tard possible – souhait motivé par l’intérêt qu’ils portent à leur activité et non pas pour des raisons financières…

Il y a encore un autre problème que je voudrais évoquer, à propos de cette réforme et qui mériterait un amendement.

Les personnes qui n’auront pas tous leurs trimestres, devront partir en retraite à 67 ans au lieu de 65 ans aujourd’hui. Voilà qui risque de pénaliser beaucoup de femmes. Beaucoup parmi elles, en effet, connaissent de nombreux arrêts dans leur carrière et sont déjà victimes de salaires inférieurs à ceux des hommes pour les mêmes tâches. Les obliger à attendre 67 ans pour avoir une retraite à taux plein me semble donc profondément injuste.

Voilà ce que je voulais dire sur cette réforme. Une nouvelle fois, je ne prétends pas posséder toute la vérité. J’émets des opinions et je suis prêt à écouter d’autres avis s’ils sont sereinement et impartialement émis…