Une semaine après l’attentat déjoué du 21 août, dans le train Thalys reliant Amsterdam à Paris, des journalistes de France 2 ont demandé à des passagers empruntant la même rame, ce qu’ils feraient en pareille situation.
Tous, sans exception, ont répondu qu’ils se seraient jetés contre le terroriste !
Quelle prétention ! Quel mensonge !
N’est pas héros qui veut.
Le terroriste a pu être désarmé grâce à un heureux concours de circonstances, et à la présence et au courage de quelques passagers.
Sans la présence d’un jeune et courageux Français qui se trouvait à la porte des toilettes quand le terroriste en est sorti et qui l’a immobilisé pendant quinze secondes, et sans le courage de deux militaires américains qui sont venus lui prêter main forte, aidé ensuite d’un ami américain, puis d’autres voyageurs, on aurait assister à un carnage.
Les autres passagers n’auraient rien pu faire. Ils auraient été immobilisés à leur place, auraient essayé de se coucher devant leur siège, et auraient été immanquablement blessés ou tués.
Pour neutraliser un terroriste entraîné au combat, seule la force et l’entraînement de militaires pouvaient réussir.
Il est donc bien prétentieux de la part de ces voyageurs de la semaine suivante, de soutenir qu’ils auraient désarmé le terroriste !
Je regrette souvent la médiocrité des personnes qui reçoivent la Légion d’honneur et trouve que cette décoration est bien souvent galvaudée. Dans le cas présent, je me suis réjoui de son attribution à quatre des « héros » – le terme est bien mérité – qui ont risqué leur vie pour sauver celle de tous les voyageurs de ce TGV.