En ces jours où l’on vient de fêter Noël
qui voudrait être la fête de la joie et de l’Espérance,
où l’on échange des vœux avec ses proches,
et où les longues nuits d’hiver commencent à raccourcir
je songe à ce petit garçon de trois ans,
qui est resté deux ? trois jours ?
près de sa maman emportée par une rupture d’anévrisme.
« Maman dort » a-t-il dit à son grand-père
qui appelait au téléphone.
Quelle tristesse !
S’il est vrai que la mort n’est qu’une nuit de sommeil
un peu plus longue que les autres
sans rêves ? et sans réveil,
et que les cimetières sont les « lieux où l’on dort »,
comme il est cruel de perdre si jeune, une maman !
Oui, que la vie est cruelle !
A ce petit garçon,
à ces grands-parents,
qui ne liront sans doute jamais ces lignes,
je voudrais dire simplement
toute mon affection
toute ma communion de pensée.
Et, si la pensée pour celui qui doute
a les mêmes pouvoirs que la prière pour le croyant,
je voudrais qu’elle atteigne miraculeusement
cet enfant et ces grands-parents,
et dépose sur leur cœur meurtri
un peu de chaleur
un peu d’apaisement.