J’ai toujours refusé d’aboyer avec les loups, et je me méfie toujours de l’authenticité des faits reprochés à tel ou tel, par des attaques médiatiques dont le seul but est de salir et démolir.

Mais j’avoue devenir de plus en plus perplexe, au fil des jours, avec l’affaire Fillon, et je m’interroge de plus en plus sur la bonne foi de ce dernier.

Que des députés ou des sénateurs utilisent les services de proches dans leur travail est – ou était – apparemment une pratique courante. Reprocher à François Fillon d’avoir utilisé les services de sa femme ou de ses enfants, me semble donc déplacé. Il était, me semble-t-il, dans la légalité.

Mais – et c’est beaucoup plus grave ! – ce sont les sommes exorbitantes que ces derniers auraient reçues, qui retiennent mon attention. Or, je constate, qu’à aucun moment, François Fillon n’a démenti ces montants.

– Ou, ils sont totalement faux, et pure invention d’ennemis qui cherchent à lui faire perdre la course à l’Elysée, et alors il doit les démentir. Or il ne le fait pas…

– Ou – et j’en ai de plus en plus peur – ils sont exacts et ils décrébilisent complètement cet homme, qui se voulait un modèle de vertu et qui invitait le peuple à se serrer la ceinture !… Un homme qui prétendait incarner la pureté et l’idéal d’une religion catholique, qui invite au partage des richesses… Nous ne sommes plus dans ce cas dans l’illégal mais dans… l’immoral !

Et – dernière hypothèse encore plus grave ! – : ces montants sont exacts, et ces emplois étaient totalement fictifs !…

Dans ces deux derniers cas, François Fillon doit impérativement reconnaître les faits, et n’a plus qu’une solution : se retirer. Ne le faisant pas, s’enferrant dans le mensonge, il enlève toute chance à son camp de gagner les présidentielles, et risque d’amener au pouvoir une Marine Le Pen, un Benoît Hamon ou un Emmanuel Macron !

Ainsi le candidat du changement, celui en qui de très nombreux Français avaient placé tant d’espoirs pour redresser la France, risque de la faire basculer dans le fléau de l’extrême droite, de l’extrême gauche ou, à nouveau, de la replonger dans un socialisme qui n’en dit pas le nom mais dont nous venons de connaître les ravages pendant ce désastreux quinquennat !

Tout cela – par la faute d’un homme ! – m’attriste profondément pour la France que j’aime. Et j’avoue également ma peine pour Penelope Fillon et pour ses enfants, emportés, malgré eux, dans une tourmente qu’ils ne méritaient peut-être pas…

 

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