« L’enseigne est changée, mais le vin est toujours le même. « (Honoré de Balzac, Une ténébreuse affaire).
J’ai peur qu’il en soit de même avec tous ces partis politiques dont les leaders changent le nom mais dont la substance reste la même, et plus spécialement pour cette UMP (Union pour un Mouvement Populaire) qui s’appelle désormais « Les Républicains ».
Je rappellerai tout d’abord que la République n’appartient pas à « un » parti, mais à tous les Français, et qu’il est donc totalement déplacé qu’un leader se l’approprie. Et je note que si plus de 80 % des votants ont approuvé ce changement de nom, seuls 42 % des militants ont pris part au vote…
Si seulement ce « rapt » se faisait véritablement pour la France et pour les Français, pour mettre un terme au marasme et au chaos de trois ans de socialisme, je ne pourrais que m’en réjouir. Mais je crains que le chef de ce parti ne cherche avant tout le pouvoir pour le pouvoir, et n’ait guère le souci des Français…
Je suis surpris de constater le manque d’objectivité des médias : ils présentent Nicolas Sarkozy comme le candidat certain de la droite aux présidentielles de 2017. Ils forgent ainsi une opinion qui l’a rejeté en 2012 et qui, dans sa grande majorité, ne souhaite pas son retour (2 Français sur 3 ne souhaitent pas qu’il se représente).
Il y a d’autres candidats potentiels à droite, tout aussi valables – et même bien plus valables que Nicolas Sarkozy – et les médias les occultent complètement, comme si tout était joué d’avance.
Je dirais enfin que Nicolas Sarkozy ironise avec son « Moi, je » sur notre Président actuel. C’est oublier un peu vite ce « Moi, je » que les Français pourrait lui appliquer également sur son quinquennat où il a voulu, pendant cinq ans, tout faire, et faire tout tout seul, en autocrate, avec un autosatisfaction permanente, et ne s’est pas comporté en rassembleur comme il prétend l’être aujourd’hui.
Ah, politique, quand tu nous tiens !…