Monsieur,

J’ai voté pour vous à la primaire de la droite et j’ai vu, en vous, un homme capable de relever une France, que cinq ans de socialisme ont ruinée sur tous les plans.

Je ne vous cache que j’ai été déçu par certaines révélations de la presse, au sujet des rémunérations accordées à certains membres de votre famille. Déception d’autant plus grande, que vous vous présentiez comme un cavalier blanc, pur et sans tache…

J’ai continué cependant à vous soutenir, pour la bonne raison que les fautes, que vous avez pu commettre, ne vous ne empêchaient pas de faire un bon président, et pour la bonne raison, que ceux qui vous les reprochent, sont coupables, bien souvent, de fautes bien plus graves.

J’estime aujourd’hui que vous êtes avant tout victime d’une gauche exécrable, qui veut par tous les moyens, même les plus vils, empêcher la droite d’accéder au pouvoir. Les médias, à la solde de la gauche s’acharnent injustement sur vous, et occultent tous les passe-droits, et toutes les compromissions des politiques de ce camp.

Je partage votre avis sur la partialité de la Justice, et j’ai envie de rire – ou plutôt de pleurer ! – quand j’entends un François Hollande prendre la défense des magistrats, après avoir dit ce qu’il a dit sur eux dans son livre : « Un président ne devrait pas dire ça ».

Oui, Monsieur Fillon, je vous ai soutenu jusqu’à ce jour, et comme je l’ai dit, je considère que vous êtes la victime injuste d’un déchaînement médiatique, rarement vu contre un homme politique.

Cela dit, il me semble que la sagesse, aujourd’hui, dans l’intérêt de la France, et pour donner encore une petite chance à la droite de gagner les présidentielles, est que vous jetiez « l’éponge ». Vos soutiens les plus fidèles se retirent et cette base, sur laquelle vous fondez tous vos espoirs, ne vous permettra plus, à mon avis, de remporter la victoire.

Les choses sont allées trop loin. Un point de non-retour a été franchi.

En vous retirant de la compétition, vous ne vous déshonorerez pas. Vous laisserez simplement une petite chance à la droite encore de l’emporter, et vous éviterez que la France ne tombe dans les dérives de l’extrême droite ou ne replonge dans un socialisme utopique, dont nous venons de connaître les dramatiques méfaits.

Vous êtes un homme intelligent, Monsieur Fillon. Vous aimez la France comme des millions de Français. Alors, je vous le demande : retirez-vous. Je crois exprimer ici l’opinion de très nombreux Français et me faire l’interprète de la voie du bon sens.

Je vous prie d’agréer, Monsieur, mes très respectueuses salutations.