Voici un second gouvernement Manuel Valls, après un premier qui n’aura duré qu’un peu plus de quatre mois !
Le premier ministre a fait une déclaration d’amour aux entreprises, mercredi, devant les représentants du Medef. Mais les actes suivront-ils les mots ?…
Voilà bientôt neuf mois que François Hollande a annoncé le « pacte de responsabilité » et, à ma connaissance, rien n’a encore été fait…
Or, on n’inversera la courbe du chômage qu’en libérant les entreprises de toutes les entraves fiscales et administratives qui les étranglent.
Il est impératif d’alléger leurs charges fiscales ainsi que toutes les tracasseries administratives auxquelles elles doivent faire face, et d’assouplir un code du travail beaucoup trop contraignant.
Mais le gouvernement aura-t-il le courage de faire tout cela ? J’ai quelques doute, hélas, quand je vois Manuel Valls déclarer qu’il n’est pas question de revenir sur les 35 heures, contrairement à ce que déclarait Emmanuel Macron, voici quelques jours, avant d’être nommé ministre.
Il est notamment une loi que je trouve totalement absurde, c’est l’interdiction d’embaucher une personne pour une durée de moins de 24 heures par semaine. C’est priver d’emploi des personnes que des entreprises pourraient embaucher seulement quelques heures par semaine. Cela rendrait service à des personnes au chômage et à des entreprises en faible croissance…
Qu’on ne croit surtout pas, en lisant ces lignes, que je sois pour l’asservissement des travailleurs. Loin de là ! J’ai largement profité des réductions du temps de travail quand j’étais encore en activité et j’en ai mesuré les immenses avantages. Mais la France ne pourra relancer son économie qu’en mettant de la souplesse dans l’emploi des travailleurs…
Il est d’autre part une composante fondamentale, sans laquelle on ne relancera pas l’économie, c’est la CONFIANCE, c’est-à-dire la foi en l’avenir et la foi en l’autre. Entreprendre est un pari que l’on ne tente que si l’on a un minimum de chances de réussite. Pour cela il faut avoir en face de soi des personnes de parole. Or, dans un monde où le mensonge est roi, en qui croire ?…
Une chose enfin m’inquiète beaucoup dans ce nouveau gouvernement. C’est la nomination de Najat Vallaud-Belkacem comme ministre de l’Education nationale. Je ne vois aucune objection à ce qu’une femme accède à ce poste. Mais je n’oublie pas les prises de positions de cette dernière, au cours des dernières années et des derniers mois..
Elle a milité pour la théorie du « genre », pour que les manuels scolaires mentionnent l’orientation sexuelle des personnages historiques ou des auteurs. Elle leur reprochait de s’obstiner « à passer sous silence l’orientation LGBT (lesbienne, gay, bisexuel, transexuel) » de certains personnages historiques ou auteurs – comme Rimbaud – et reprochait à l’histoire enseignée de se référer à des figures incarnées qui demeurent très largement des « grands hommes » mâles, blancs et hétérosexuels.
C’est elle qui a initié en 2013 le programme des « ABCD de l’égalité » pour les très jeunes élèves qui incitait les enseignants à remplacer les classiques de la littérature enfantine par des livres comme « papa porte une robe » et « maman est une femme à barbe », etc.
Elle milite enfin pour la PMA pour les homosexuelles et pour la gestation pour autrui.
Voilà des préoccupations idéologiques qui sont bien loin des exigences fondamentales de l’Education nationale : apprendre à lire, écrire et compter à nos enfants (ce que beaucoup ne savent pas faire en arrivant au collège) et leur apprendre le respect de leurs maîtres et des autres, exigences élémentaire de toute vie en société !
Voilà les souhaits et les réserves que je tenais à exprimer à propos de ce second gouvernement Valls.
Il y aurait encore beaucoup à dire sur la réforme des rythmes scolaires où, pour raccourcir la durée de travail quotidienne, nos enfants doivent désormais travailler quatre jours et demi par semaine. Certes, cela pouvait mériter discussion, mais cela a été complètement faussé par l’autorisation donnée à des communes de conserver les anciens horaires, en ajoutant le mercredi matin, et en regroupant les activités périscolaires le vendredi après-midi – tel est le cas de Lyon.
J’avoue, dans ce cas, ne pas voir l’avantage d’avoir supprimé le congé du mercredi matin qui permettait aux enfants de dormir davantage, et laissait aux parents toute une journée pour organiser leurs activités… Encore une absurdité de l’Education nationale et des ministres qui se succèdent à sa tête !…