Comme tous, j’ignore si François Fillon est coupable ou non des faits qui lui sont reprochés. Mais je voudrais dire ici mon écœurement devant la façon dont des détenteurs d’informations confidentielles font fi du secret professionnel.

Personnellement, en tant qu’employé dans un important centre administratif bancaire, j’ai eu accès par informatique, pendant des années, à tous les comptes des clients – petits et grands – d’un tiers de la France.

Il y avait parmi ces clients des personnalités connues. Jamais, non jamais, je n’ai fait état dans ma famille, dans mes amis ou autres, des informations confidentielles que je possédais. J’étais tenu par le secret professionnel et jamais il me serait venu à l’idée de le trahir. Jamais je ne me suis vanté de connaître les avoirs de tel ou tel.

Tel n’est plus l’éthique de nos jours et depuis de nombreuses années. Les « fuites » auxquelles nous assistons régulièrement – et spécialement aujourd’hui, dans l’affaire Fillon – témoignent d’une perte complète de conscience professionnelle. Cela est dramatique et est aggravée par liberté totale maintenant – si je ne dis pas de bêtise – pour les médias de ne pas citer leurs sources !

Ainsi des individus sans scrupules n’hésitent à divulguer des informations confidentielles qui salissent des hommes, les brisent, et peuvent les conduire aux pires extrémités. Informations également qui nuisent gravement à l’intérêt de la France.

Les médias n’ont à la bouche que les mots de « transparence » et de « vérité ». Mais la « transparence » et la « vérité », à mon sens, sont faites pour grandir, pour élever, et non pour traîner dans la boue !

J’avoue mon écœurement !