A l’heure où notre garde des sceaux propose toujours davantage de laxisme face aux délinquants et aux criminels, il est bon de s’interroger sur les meilleurs châtiments pour sanctionner les délits et les crimes.
Toute faute envers la société mérite une peine. Mais une peine graduée en fonction de la gravité de la faute. Une peine qui peut exclure de la société, pour un temps, donné le coupable. Une peine qui doit constituer pour la victime une réparation, et enfin une peine qui doit permettre au coupable, après son exécution, de réintégrer la société dont il s’est exclu et l’inviter à prendre le bon chemin.
Cette peine pour être réparatrice suppose une certaine souffrance. Cette peine doit s’accompagner d’un sentiment de justice et cette peine doit être, disons-le, pour celui à qui elle est infligée un honneur.
Malheureusement notre justice est à cent lieues de tous ces impératifs.
La prison est rarement un lieu et un temps d’expiation et de rédemption. Elle rassemble dans une promiscuité pernicieuse de petits délinquants avec de grands criminels, et pervertit les premiers sans bonifier les seconds.
Enfin, les prisons modèles plongent les condamnés dans une solitude mortifère qui les conduit davantage au désespoir qu’à un retour sur le bon chemin…
J’évoque là des vérités générales et, j’en conviens, je ne propose aucune solution pour que les délinquants et les criminels reçoivent un châtiment juste et rédempteur.
Mais je pense qu’il faut tout faire pour aider à s’en « sortir » ceux qui se sont égarés sur de mauvais chemins. Il faut aider en priorité les victimes du malheur, et châtier sans indulgence les notables malhonnêtes auteurs de trafics illicites, qui flouent les braves gens et bien souvent bénéficient d’une impunité injuste ou de peines sans commune mesure avec la gravité de leurs malversations. Je suis scandalisé quand je vois un Jérôme Cahuzac toujours en liberté !
Pour éviter la récidive, il convient d’accompagner ceux qui sortent de prison : je voyais dernièrement dans un quotidien qu’un détenu, aussitôt après avoir été libéré, avait mis le feu à une voiture et s’était dénoncé aussitôt : il souhaitait retourner en prison car il ne savait pas où aller !!!
Je pense enfin que les gardiens de prison doivent avoir un rôle d’éducateurs. Malheureusement, le nombre des prisonniers dont ils ont chacun la garde, ne leur permet pas de remplir ce rôle.
Il faut enfin louer le dévouement de tous les visiteurs de prison et tous les bénévoles qui essaient par leur présence ou par leurs courriers de redonner espoir à des hommes qui, après s’être écartés du droit chemin, peuvent, après s’être amendés se remettre sur la bonne route.