S’il faut se réjouir des progrès fantastiques apportés par la science dans d’innombrables domaines, il convient de s’interroger sur les dangers de la génétique.

Ce qui, hier, était fiction, devient aujourd’hui une réalité dangereuse voire diabolique.

Une clinique privée de Los Angeles (Fertily Institute) propose à ses clientes fortunées (coût de l’opération 25.000 $), de choisir le sexe de son enfant. Elle proposait même de choisir la couleur de ses yeux mais, malgré de nombreuses demandes, elle a dû renoncer par suite d’une levée de protestations aux USA.

Ainsi, plus que jamais, l’enfant devient un objet, une marchandise, qui sert à satisfaire l’envie du moment. Et ce n’est plus l’être auquel on fait le don merveilleux de la Vie et de l’Amour. L’être conçu pour aimer et être aimé. L’enfant conçu pour partager le bonheur, pour s’épanouir, pour prendre un jour son envol et que l’on invitera à être un ferment de Justice et de Paix, dans un monde si souvent injuste et cruel.

Je doute que les femmes qui, après une FIV (Fécondation In Vitro), demandent l’implantation d’un embryon dont elles auront choisi le sexe, la couleur des yeux et je ne sais quelle autre caractéristique, aient de telles préoccupations.

Mais, il y a plus. Laissons la morale – ou l’éthique – de côté. La nature avait bien fait les choses. Il naissait sensiblement le même nombre de garçons que de filles. Cet équilibre risque d’être à jamais rompu maintenant que l’on peut choisir le sexe de son enfant. Il y aura des hommes en surnombre et le monde manquera de femmes, avec toutes les conséquences fâcheuses d’un tel déséquilibre.

On ne saurait condamner en bloc toutes les avancées de la science qui rendent plus léger le poids des jours. Mais, les hommes responsables – croyants ou non – ont le devoir de dire non à certaines possibilités de la science. Tout ce qui est possible scientifiquement, techniquement, n’est pas permis moralement et humainement. Il est des interdits que l’on ne doit pas transgresser sous peine des pires malheurs.

Note : Tout cela a un nom : l’eugénisme, contre lequel nous devons lutter. Autrefois, un enfant était un présent dont on découvrait tout à la naissance. La langue est révélatrice de l’évolution des mœurs. On « n’a » plus un enfant. On « fait » un enfant…