Il était en retraite depuis quelques mois ou quelques années. C’était un ancien facteur. Depuis plusieurs mois, il souffrait atrocement d’un cancer de la gorge qui déformait son visage et le rendait méconnaissable. L’issue était fatale. Sans espoir.

Alors, il a accompli l’irréparable. Il a pris un fusil et s’est tirée une balle dans la tête, et c’est son épouse qui a découvert le drame.

Cette histoire, c’est mon coiffeur qui me l’a racontée dernièrement. Il lui avait coupé les cheveux peu de temps auparavant et ne l’avait pas reconnu.

Pourquoi, la loi ne l’a-t-il pas autorisé à mourir sereinement, paisiblement, dignement comme c’est le cas en Suisse et en Belgique ? Cela aurait évité cette fin si tragique et ce spectacle d’horreur pour sa femme ?

Cette question, c’est mon coiffeur qui la pose. Il était tout retourné après avoir assisté à l’enterrement de son ami.

Cette question je vous la pose, à mon tour. Je me la pose.

Je n’ai pas de réponse.