Valeur, Vérité, Rassemblement…

Valeur, Vérité, Rassemblement. Nos indéfectibles candidats à toutes les élections, de droite comme de gauche, n’ont que ces mots à la bouche.

Nous savons, hélas, que ce ne sont là, bien souvent, que des mots accrocheurs, dont la profondeur et les exigences, une fois les élections passées, seront vite oubliés.

Pour moi, je ne connais comme valeurs que l’Amour, la Fraternité, le Partage, la Justice et… la Vérité.

Mais la Vérité exige de dire ce que l’on pense vraiment, même si cela doit « fâcher », et ne se confond ni avec le politiquement correct, ni avec cette langue de bois dont nos hommes politiques sont experts. La Vérité, c’est le courage, en certaines circonstances, d’annoncer « le sang, le labeur, les larmes et la sueur » de Winston Churchill, en mai 1940.

Le Rassemblement. Il n’y a de vrai rassemblement que celui des « hommes de bonne volonté », dont nous parlent les Evangiles. Et contrairement à ce que l’on peut croire, ce sont les plus nombreux sur cette terre. Malheureusement, ces derniers sont trompés par les miroirs aux alouettes des hommes politiques, par toutes leurs promesses démagogiques, et enfin par la nécessité, souvent, de se rallier à des partis dont les chefs trahissent les plus belles espérances…

Oui, les Valeurs, la Vérité et le Rassemblement méritent d’autres prolongements que les promesses faciles et sans lendemain, brandies sur les podiums et les estrades, les veilles d’élections…

Sécurité routière – radars – Gouvernement…

Un pas en avant. Deux pas en arrière. Le Gouvernement agit à propos des radars avec le même désordre que bien souvent depuis quatre ans.

Il s’inquiète moins d’épargner des vies humaines, que d’engranger la manne financière que lui rapportent ces radars, et cherche avant tout à ménager ses électeurs pour les prochaines présidentielles. Les députés ont le même souci…

Soyons clairs. Quel devrait être le but des radars ? Il me semble que leur mission première est d’inciter les automobilistes à respecter le code de la route, et donc de réduire le nombre d’accidents.

Il conviendrait donc que tous les endroits où une limitation de vitesse s’impose – virage ou carrefour dangereux, passages de piétons, traversée d’agglomérations, etc. – soient signalés et bien signalés ! par des panneaux visibles par tous.

Il n’y pas lieu d’informer en plus les automobilistes de la présence ou non de radars dans ces zones à vitesse réduite. Ils sauront qu’ils doivent réduire leur vitesse. S’ils ne respectent pas le code de la route, ils sauront à quoi ils s’exposent. Inutile donc de rajouter des radars « pédagogiques ».

Le malheur pour les automobilistes, c’est qu’ils ne savent pas toujours quand ils doivent réduire leur vitesse. Je pense aux autoroutes où les limitations passent soudain – et sans qu’on sache pourquoi !– de 130 à 110, ou à 90 kilomètres heure, ou pareillement aux routes où les limitations passent de 90 à 70, ou 50 kilomètres heure sans raison apparente. La signalisation est alors très souvent déficiente. Il n’y a souvent qu’un panneau et si l’on dépasse un camion on ne le voit pas. Et les panneaux de rappel – quand il y en a ! – sont souvent espacés de très nombreux kilomètres.

Aussi, avant de mettre des radars-pièges en de tels lieux, l’Etat devrait renforcer la signalisation environnante pour que nul ne soit pris au dépourvu. Il n’a pas à signaler la présence de radars éventuels mais à indiquer de façon ostensible que la vitesse est limitée. Si des automobilistes ne respectent pas ces limitations et s’ils se font « flasher » c’est alors tant pis pour eux. Ils auront été avertis…

Malheureusement le gouvernement s’intéresse plus au « fric » et à la répression, qu’à la prévention et à la pédagogie. Et à l’approche d’élections la démagogie bat son plein…

Sur la photo mise en tête de cette chronique, il n’y a pas lieu, me semble-t-il, de signaler la présence d’un radar. Le passage à niveau est bien signalé, et sa distance est précisée par trois poteaux. Enfin le panneau de limitation à 50 kilomètres heures est bien visible. Ceux qui ne respectent pas ces indications sont sinon des chauffards, du moins des conducteurs imprudents et méritent d’être sanctionnés.