Lettre ouverte à Emmanuel Macron.

Monsieur,

Quand vous déciderez-vous à descendre de cet Olympe où vous vous êtes autoproclamé « roi des Dieux » ?

Vous qui prétendez être le « maître des horloges », je me permets de vous rappeler que Jupiter, lui-même, n’était pas tout-puissant mais était soumis à l’inexorable Destin.

Vous avez cru que vous pouviez indéfiniment et impunément charger d’impôts et de taxes le peuple et notamment les plus pauvres.

Le résultat est là. La France est à la veille d’une révolution, voire d’une guerre civile. Avec des « si » tout est possible. Cependant je reste persuadé que « si » vous aviez abandonné cette taxe sur les carburants voici trois semaines, tout serait rentré dans l’ordre. Malheureusement vous vous êtes entêté, et nous en payons aujourd’hui les conséquences.

Oui, le résultat est là. Au lieu de lâcher quelques milliards de recettes fiscales pour l’Etat, ce sont vraisemblablement de nombreux milliards que l’Etat – c’est-à-dire, au final, les contribuables ! – va devoir débourser pour rembourser tous les dégâts matériels et humains de ces violences, et pour financer toutes les primes et les hausses de salaires qu’il va falloir accorder au monde du travail !

Pour finir, je vous rappelle que vous vous êtes vraiment moqués des retraités : vous vous étiez engagé, lors de la campagne présidentielle, à ne pas toucher à leurs retraites et vous les pressurez maintenant avec la hausse de la CSG. Avez-vous conscience des milliards d’économies que les retraités font faire à l’Etat, en aidant très souvent financièrement leurs enfants et leurs petits-enfants, et s’investissant dans d’innombrables associations ?…

La vérité, Monsieur Macron, c’est que – comme Jupiter – vous n’aimez pas les hommes et vous les méprisez. Ce dernier, en effet, n’aimait dans l’humanité que les belles mortelles, bien « moulées » qu’il poursuivait de ses ardeurs.

Je vous salue

Lettre ouverte au Président de la République

Monsieur le Président de la République,

Vous avez déclaré publiquement, le 13 juillet, au Ministère de la Défense, à propos du Général Pierre de Villiers, qu’il n’était pas « digne d’étaler certains débats sur la place publique » et vous avez ajouté « Je suis votre chef ».

Permettez-moi de vous dire, avec tout le respect que je dois à votre fonction, que ce n’est pas l’attitude du chef d’état-major des Armées (CEMA), qui n’est pas digne, mais la vôtre !

En effet, c’est au cours d’une audition à huis clos, devant la commission de la défense de l’Assemblée nationale, « une enceinte où parlementaires et responsables auditionnés se parlent en toute confidentialité » que le général Pierre de Villiers a montré les dangers de la réduction de 850 millions du budget de la Défense et aurait dit : « Je ne vais pas me faire baiser. » Formule crue de militaire, prononcée en « off » et qui ne méritait certes pas la réplique publique, cinglante et humiliante, que vous lui avez donnée.

Si le général de Villiers devait être « recadré », ce devait être dans un tête-à-tête privé.

Pour le fond, je dois vous dire que le général Pierre de Villiers a totalement raison, et qu’il est absolument démentiel de réduire de 850 millions le budget de la Défense – comme de 526 millions, celui de l’Intérieur – à l’heure où la France n’a jamais été tant menacée par le terrorisme, à l’intérieur de ses frontières et à l’extérieur.

La Défense et la sécurité doivent être la priorité du gouvernement, et votre décision ne peut que réjouir tous les ennemis de la France.

C’est vous le « chef ». Sans doute. Mais un « chef », s’il est, en dernier lieu, le seul à décider, se doit de consulter, d’écouter, et de faire preuve d’humilité en reconnaissant qu’il n’est pas infaillible. Tel ne semble pas être votre cas, vu la façon autoritaire et péremptoire avec laquelle vous avez rappelé votre qualité de « chef ».

Vos courtisans et les médias vous ont donné l’épithète de « Jupiter ». Dois-je vous rappeler que, tout roi des dieux qu’il était, Jupiter n’était pas tout-puissant ? Il pouvait différer les arrêts du Destin, mais non les éviter. Voilà qui devrait vous appeler à une modestie que l’exercice du pouvoir semble vous avoir fait perdre !

Je tiens donc, pour terminer, à dire ici toute mon admiration au Général Pierre de Villiers qui a eu le courage de faire passer ses convictions avant sa carrière. Courage que n’ont pas eu certains de vos ministres – comme Bruno Lemaire, pour ne citer que lui – qui s’était prononcé catégoriquement contre l’augmentation de la CSG, pendant la campagne présidentielle, et qui maintenant, devenu ministre de l’Economie, est chargé de la faire appliquer !

Ce dernier s’est affublé de l’épithète « d’Hermès », le messager des dieux, ignorant sans doute qu’il était aussi le dieu des voleurs ! Pour un ministre de l’Economie, voilà qui est pour le moins inquiétant.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Président de la République, mes respectueuses salutations.