Loïc Sécher : une justice apaisée…

L’acquittement, vendredi soir, de Loïc Sécher, accusé fin 2000 de viols et d’agressions sexuelles par une adolescente de 14 ans, condamné en 2003 à 16 ans de prison, peine confirmée en appel en 2004 puis plus tard en Cassation, cet acquittement réconcilie avec la justice des hommes. Mais que de souffrances pour y parvenir ! Quel chemin de croix que rien ne pourra complètement effacer.

Loïc Sécher, bien qu’il eût toujours clamé son innocence, a fait sept ans de prison pour des viols qu’il n’a jamais commis. C’est pour un homme une terrible épreuve. A la perte de ses amis, aux doutes de ses proches, s’ajoutent les humiliations et les coups des codétenus qui ne supportent pas les « pointeurs » (délinquants sexuels) !

Et il est probable que si cette adolescente, mal dans sa peau et au psychisme fragile, ne s’était pas rétractée en 2008 et n’avait pas avoué qu’elle avait menti, Loïc Sécher serait encore en prison. Mais, il lui fallut encore attendre le 13 avril 2010 – soit deux ans après cette rétractation – pour que la Cour de révision ordonne sa libération et la tenue d’un nouveau procès.

Et il lui a fallu attendre encore ce 24 juin 2011, pour que la Cour d’assises d’appel de Paris annule sa condamnation et l’acquitte, sans l’ombre d’un doute. Entre temps, son père est mort, qui n’aura pas la joie de voir son fils reconnu innocent…

J’admire la sérénité de cet homme. Pas la moindre trace de haine pour celle qui l’a si injustement accusé et qui est à l’origine de son calvaire. Chapeau ! Il souhaite que ce procès soit pour elle l’occasion de se « reconstruire ». Il pense que cela va « lui apporter une libération ».

Il déclare n’avoir pas d’ennemi, sinon lui-même et déclarait en avril 2010, au moment de sa libération : « Je suis en paix avec moi-même, je n’en veux à personne ; j’en veux à l’institution judiciaire, pas à des personnes en particulier ». Et aujourd’hui, il n’a qu’un souhait « rester en paix et retourner dans l’anonymat ». Souhait qu’il partage avec cette adolescente devenue jeune femme, rongée par le remords et avec qui il a pu s’entretenir dans un huis clos certainement émouvant.

On a là – par delà une terrible erreur judiciaire – un magnifique exemple de ce que devrait être la Justice. Un retour à la paix, à la sérénité. Une réconciliation.

Je lis, ici et là, que la vie de cet homme est foutue. Comment peut-on dire des âneries pareilles ! Il a mûri. Il a grandi. Et une nouvelle vie commence pour lui que je souhaite inondée des plus beaux rayons de soleil.

L’Espérance.



Il y a longtemps. Bien longtemps.
Quand tous les maux se furent échappés
de la boîte de Pandore,
la guerre qui déchire le monde,
la jalousie, l’envie, la colère
la vengeance stérile
la méchanceté, la folie
l’amour non partagé,
et aussi la maladie et la mort,
alors, quand tous ces maux
se furent répandus sur la terre,
apparut du fond de la boîte maudite
l’Espérance !

Ah ! l’Espérance !…
Petite flamme fragile
qui accompagne les hommes
tout au long de leur vie.

L’Espérance qui brise les chaînes
du prisonnier.
L’Espérance plus forte que la raison.
L’Espérance qui donne le succès
quand tout semble perdu.
L’Espérance plus forte que la maladie,
plus forte que la mort.
L’Espérance qui assure toujours
le triomphe de la Liberté.

Ah ! quelle Espérance et quelle Foi,
fallait-il à nos pères et à nos mères,
dans la nuit de l’Occupation,
dans les souffrances et l’obscurité
des cachots
pour savoir qu’un jour
la Liberté et la Paix triompheraient.

Gardons toujours l’Espérance
au fond de nos cœurs !
C’est le bien le plus précieux
que nous ayons sur cette terre,
et personne ne peut nous l’arracher.

Dans un monde où il est si tentant
de céder au désespoir.
Dans un monde où les médias
se complaisent à nous dire
tout ce qui va mal,
gardons,
enracinée au plus profond
de nous-mêmes,
l’Espérance qui triomphe de tout.
L’Espérance avec laquelle nous construirons
ce monde d’Amour, de Justice,
de Liberté et de Paix,
dont nous rêvons tous !

Affaire DSK : le pot de terre contre le pot de fer ?…

J’ai souhaité que Dominique Strauss-Kahn soit traité comme un homme et j’ai été révolté par la façon dont la Justice américaine et les médias l’ont humilié.

Mais je souhaite ardemment aujourd’hui qu’il n’utilise pas la puissance de sa fortune et de ses réseaux pour imposer sa vérité et étouffer la vérité de la victime ou la Vérité tout court.

Certes Dominique Strauss-Kahn est, aux yeux de notre Justice française, présumé innocent et nous ignorons le témoignage de la victime.

Mais, je ne voudrais pas que les rôles soient inversés et qu’il se place à son tour en victime.

Deux phrases dans sa lettre de démission adressée au FMI m’inquiètent : « A tous, je veux dire que je réfute avec la plus extrême fermeté tout ce qui m’est reproché.

[…] et surtout, surtout, je veux consacrer toutes mes forces, tout mon temps et toute mon énergie à démontrer mon innocence ».

Ne risque-t-on pas d’assister maintenant à la lutte du pot de terre contre le pot de fer et de voir Dominique Strauss-Kahn acheter à coup de centaines de milliers de dollars – qui apparemment ne lui coûtent guère ! – le témoignage de la victime ?…

Je demande donc à cette Justice américaine où les plus fortunés peuvent retrouver la liberté en échange de millions de dollars, de défendre les droits de cette malheureuse femme de chambre qui a tout contre elle : la pauvreté, la religion – elle est musulmane – et l’absence de puissants réseaux sociaux…

DSK : la descente aux enfers…

L’infidélité conjugale appartient au domaine de la sphère privée et la Justice et les médias n’ont pas à s’en mêler. Mais il en est tout autrement du viol.

Si Dominique Strauss-Kahn a réellement tenté de violer cette femme de chambre – et tout porte à le croire – la Justice doit faire son travail et il doit être démis de ses fonctions.

Je sais que la culture américaine diffère beaucoup de la culture française dans le domaine des médias, et que les photos humiliantes de Dominique Strauss-kahn menotté qui nous choquent, n’ont rien de choquant outre-Atlantique. J’avoue cependant qu’elles me révoltent.

Je suis révolté aussi qu’on ait refusé la remise en liberté sous caution de Dominique Strauss-Kahn et surtout qu’on l’ait incarcéré dans la prison la plus violente et la plus dure des USA. Etait-ce nécessaire ?…

Hélas, les USA ont beaucoup à apprendre dans le domaine de la Justice. Je n’oublierai jamais le sort des prisonniers de Guantanamo, privés de tout jugement et soumis pendant des mois et des années aux tortures les plus barbares, indignes d’un peuple qui se veut le champion de la Démocratie.

Si je suis révolté par la façon dont est traité Dominique Strauss-Kahn, il est bien évident que je n’oublie pas la victime, cette femme de chambre traumatisée et qui portera peut-être à jamais les séquelles de cette folle agression. Il est juste que son agresseur soit poursuivi. Mais doit-on le condamner à soixante-dix ans de prison comme on menace de le faire ?…

Dominique Strauss-Kahn est sans doute un brillant économiste, mais c’est aussi un malade sexuel. Son cas relève avant tout de la médecine… Et quoi qu’il en soit, il reste un homme ce que les juges américains semblent avoir complètement oublié.

DSK, une Justice qui me révolte !…

Quels que soient les faits reprochés à Dominique Strauss-Kahn, et quelle que soit la sympathie que l’on ait pour lui, il s’agit d’un homme et pas n’importe quel homme !

Aussi, je suis absolument révolté par la façon dont le traite la Justice américaine et par les médias qui se complaisent à diffuser en boucle, sur toute la planète, tous les détails et toutes les photos concernant cette sordide affaire.

On ne ferait pas mieux pour le pire des criminels. Pour la pire des crapules !…

Je ne supporte pas de voir cet homme les mains menottées dans le dos, comme s’il s’agissait d’un vulgaire et dangereux malfaiteur, risquant de s’échapper !…

N’oublions pas que Dominique Strauss-Kahn est Directeur du FMI et était, jusqu’à hier, en tête de tous les sondages pour la prochaine présidentielle !

Tous ceux qui savent encore raison garder, s’accordent à reconnaître ses compétences au FMI où il a su remettre de l’ordre et apporter un peu plus de justice.

Il y a la vie publique et la vie privée. Ne les mélangeons pas et sachons apprécier les compétences de la vie publique.

Si un homme politique commet des fautes graves dans sa vie privée, il me semble souhaitable que la Justice attendent pour le juger qu’il ait achevé les mandats qu’il exerce dans sa vie publique.

En agissant comme elle le fait, la Justice américaine humilie injustement un homme et prive le monde d’un grand serviteur.

Honte à la Justice américaine qui sous prétexte d’égalité devant la loi, commet les pire fautes !