Voeux pour 2014 à tous mes amis Internautes et à tous mes amis de la terre.

 

Voici une nouvelle année et, avec elle, une nouvelle page blanche où inscrire nos vœux pour tous ceux que nous aimons.

Le monde semble s’enfoncer dans un hiver sans fin marqué par des guerres terribles, par des misères sans nombre et en plus, ici et là, des catastrophes naturelles qui plongent dans le malheur d’innombrables personnes.

Et à tout, cela il faut ajouter cette crise économique que connaissent tant de pays et qui est source de tant de tourments pour tant de familles, tant d’hommes ou de femmes seuls, tant d’enfants soumis à tant de privations.

Face à tous ces malheurs je voudrais envoyer à tous mes amis de la terre quelques mots d’ESPERANCE.

Rien n’est jamais joué et il faut toujours garder FOI en l’avenir.

Il fallait une FOI à toute épreuve, le 14 juin 1940, quand les troupes allemandes entraient dans Paris, quand la France étaient défaite, que ses armées étaient en déroute et que dix millions de réfugiés erraient sur toutes les routes, oui il fallait une FOI à toute épreuve pour croire que rien n’était perdu, qu’un jour la France se relèverait, que le nazisme serait vaincu et que la LIBERTE l’emporterait.

Il en est de même aujourd’hui. Rien n’est perdu.

Le 13 mai 1940, Winston Churchill annonçait « Du sang, du labeur, des larmes et de la sueur » dans son premier discours devant la Chambre des communes, après sa nomination au poste de Premier ministre du Royaume-Uni

Le sang, nous l’avons hélas avec celui de nos soldats en missions extérieures et qui essaient de ramener la PAIX là où règne la guerre.

Le labeur, les larmes, la sueur, c’est le lot de toutes ces personnes qui sont au chômage et qui vivent d’expédients. Ce sont les souffrances de tout enfantement. C’est le prix à payer pour renaître à nouveau.

Toutes les civilisations sont mortelles. Toutes, après une apogée plus ou moins longue, connaissent la décadence et doivent repartir sur de nouvelles bases.

L’un des drames ne notre civilisation, c’est le matérialisme. C’est d’avoir cru – et de croire encore – que le bonheur réside essentiellement dans l’accumulation de biens matériels, et d’avoir oublié l’importance des valeurs spirituelles.

Malheureusement, pour contrecarrer cet oubli, on assiste au réveil des fanatismes, des fondamentalismes, des sectarismes, et de ce qu’il peut y avoir de pire dans les religions.

Or les religions ne sont pas faites pour diviser les hommes, mais pour les élever et les rassembler, dans un respect mutuel, dans la plus grande tolérance.

La sagesse, le bon sens nous invitent à prendre dans les religions non pas la lettre qui divise et déchire, mais l’ESPRIT qui unit dans un même AMOUR.

Et la sagesse nous invite à avoir CONFIANCE.

CONFIANCE !… Là est le maître mot. Notre monde souffre d’un cruel manque de CONFIANCE. Plus personne n’a confiance dans rien ni personne. Et du coup, de moins en moins de personnes osent entreprendre, osent prendre des risques, osent faire des projets.

La tentation est grande du repli sur soi et du repli communautaire. Or la frilosité ne construit rien, et seule l’ouverture aux autres, l’ouverture au monde sont source de Vie.

Nous avons la chance de vivre en FRANCE. La FRANCE est un grand pays. A une grande et longue histoire. Et nous invite à nous rassembler avec fierté sous sa belle devise « LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE ».

Et c’est seulement dans la FRATERNITE, le PARTAGE et la SOLIDARITE que chacun trouvera son salut.

A tous mes amis de la terre je souhaite de conserver l’ESPERANCE et la FOI en l’avenir. Toutes les nuits, mêmes les plus longues et les plus sombres ont une fin. Et dans chacune brille une petite étoile, notre étoile qui nous dit de garder CONFIANCE !

A tous j’adresse mes fraternelles salutations et mes vœux de COURAGE et de PERSEVERANCE dans les épreuves. Et je suis sûr que chacun trouvera dans l’AMOUR partagé de nombreuses JOIES au fil des jours.

A la mémoire de Nicolas et d’Antoine

Ils s’appelaient Nicolas et Antoine.

Ils avaient vingt-deux et vingt-trois ans.

L’âge où la vie est pleine de promesses.

L’âge de tous les rêves.

La mort les a fauchés tous les deux,

Sur la terre africaine,

Loin de leurs familles,

Quelques jours avant Noël.

Mes pensées vont à tous leurs proches.

A leurs parents qui ont la douleur

de perdre un fils,

A des frères, des sœurs, des amis,

A un premier amour, peut-être,

Confronté à la perte de l’être aimé…

J’imagine leur peine à tous, leur douleur

Et peut-être leur révolte.

Que sont-ils allés faire dans cette galère ?!…

Ils auraient pu rester sagement en France

Avoir un métier sans danger

Plutôt que d’aller risquer et perdre leur vie

Sur une terre lointaine !

Oui ! Pourquoi se sont-ils engagés ?!…

Et j’imagine – à tort peut-être,

Je connais ni leurs familles, ni leurs amis –

J’imagine tous les conseils,

Toutes les mises en garde,

Qu’ils ont dû recevoir

Au moment de s’engager.

T’es fou ! Ne fais pas ça !

Tu peux y laisser ta peau !

Conseils, mises en garde

Qui reviennent tragiquement en mémoire

A l’heure de leur mort.

Mais nul n’échappe à son destin.

Et je voudrais dire ici,

A tous ceux qui pleurent aujourd’hui

Un être cher,

Quelques mots de réconfort.

Nicolas et Antoine

Ne sont pas morts pour rien.

Ils sont morts pour remettre de l’ordre

Là où se trouvait le chaos.

Ils sont morts pour que la Justice l’emporte

Là où régnait l’injustice.

Ils sont morts pour la Liberté et pour la Paix.

Et, osons le dire,

Ils sont « morts pour la France »

Pour une France généreuse

Qui au nom de la Liberté

Prend et prendra toujours

La défense des opprimés.

Alors, parents, amis, frères d’arme

Soyez fiers de Nicolas et d’Antoine !

Laissez couler vos larmes,

Mais soyez sûrs que ce sang si tôt versé,

Que ce sacrifice au printemps de la vie,

Participent à la Paix dans le monde.

Nous avons tous ici-bas notre rôle à jouer.

Et ceux qui donnent leur vie pour essayer

De mettre un terme à la violence et la guerre

Pour essayer d’apporter la Paix,

Méritent tous les honneurs,

Méritent notre respect.

En cette nuit de Noël tout proche,

J’aurai une pensée pour ces deux enfants

Si tôt arrachés à la vie.

Et j’aurai une pensée pour vous,

Chers amis, si éprouvés.

Une pensée. C’est bien peu, je le reconnais.

Mais elle se joindra aux pensées

Et aux prières – pour les croyants –

De milliers d’autres amis à travers la France

A travers le monde.

Derrière les pleurs, derrières les larmes

Nous verrons deux enfants rayonnants

Entrer dans l’Eternité,

Tenant chacun un rameau d’olivier.

 

 

Enlèvement du Père Vandenbeusch au Cameroun

L’enlèvement du Père Georges Vandenbeusch au Cameroun, nous rappelle, si nous ne la savions pas encore, que nous sommes en pleine guerre de religion.

Le monde est victime de fondamentalistes et d’intégristes musulmans, qui convertissent de force les chrétiens, les menacent et n’hésitent pas à les tuer.

Ce sont les mêmes qui ont détruit les bouddhas d’Afghanistan et les mausolées des saints musulmans dans le désert.

Que doit-on faire face à ces fanatiques et fous de Dieu ? Plier bagages et s’enfuir comme des lâches en abandonnant les populations à leur triste sort ? Ou bien rester par fidélité à sa foi et aux peuples dont on partage les peines et les joies de la vie quotidienne ?

Le Père Georges avait choisi de rester malgré les recommandations du gouvernement. Comme l’avaient fait les moines de Thibirine. Non par goût du martyre. Non par goût du risque ou par inconscience. Mais pour témoigner d’un message d’Amour, de Justice et de Paix reçu du Christ voici deux mille ans.

Chacun est libre de croire ou de ne pas croire en Jésus-Christ. Mais tous les humanitaires du monde, les médecins, les infirmières, les infirmiers, toutes les personnes, qui risquent leur vie dans les pays en voie de développement, partagent le même idéal d’Amour, de Justice et de Paix.

Tous condamnent le fanatisme de religions qui, loin de libérer les hommes, les asservissent.

Les violences et la sauvagerie de certains au nom de telle ou telle religion, ne doivent pas faire rejeter en bloc toutes les religions, et les efforts du plus grand nombre pour mener une vie droite et respectueuse de tous, par fidélité à leurs croyances.

Aussi je refuse d’assimiler le christianisme, chantre de la Liberté, à la folie et à la barbarie d’extrémistes qui ne sèment que la haine et la désolation.

Et je veux dire ici mon admiration pour toutes les femmes et pour tous les hommes qui, comme le Père Georges, comme les moines de Thibirine, et comme tous les humanitaires, affrontent de pied ferme tous les dangers pour aider les plus pauvres. Ils sont des exemples de courage pour toute l’humanité.

Et c’est grâce à leur courage, à leur refus de la lâcheté, de la pleutrerie, et plus que par les armes, que le fanatisme, d’où qu’il vienne, pourra être vaincu.

MERCI, Père Georges ! Puisse votre courage et votre dévouement impressionner vos ravisseurs et puissiez-vous rapidement retrouver la liberté !

Hommage aux reporters de guerre

Je voudrais dire deux mots sur l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon.

J’éprouve bien sûr, comme tous, un sentiment de profonde tristesse et je partage la peine de tous leurs proches.

Mais je voudrais aussi profiter de cette occasion pour rendre hommage à tous les journalistes de guerre qui risquent chaque jour leur vie pour informer le monde de toutes ces violences, de toute cette barbarie qui déchirent certains pays.

Oh ! je sais, certains vont dire qu’ils prennent des risquent inconsidérés, qu’ils n’ont pas à aller là où ils vont.

Mais qui nous informera, si plus personne ne couvre les territoires en guerre, les zones à risques ?!… Ce sera encore plus de liberté pour tous les dictateurs et va-t-en guerre de la planète, dont la condamnation par l’opinion internationale peut sinon juguler complètement la violence et la folie, du moins les infléchir.

Les forces françaises avaient averti du danger Ghislaine Dupont et Claude Verlon, et avaient refusé de les transporter à Kidal. Ils y sont donc partis avec un convoi de la Minusa, la force de l’ONU organisée autour de l’armée malienne.

Je me garderai bien de leur reprocher. De l’avis de tous ceux qui les connaissaient, c’étaient deux journalistes chevronnés, connaissant leur métier, travaillant sur le terrain, loin des plateaux médiatiques de la télévision, et qui racontaient la guerre pour en montrer l’absurdité et pour inciter les peuples à la paix .

Je veux rendre ici un hommage à leur courage. Leurs familles et tous leurs proches peuvent être fiers d’eux.

Quelques réflexions à l’attention de M. Manuel Valls et de Mme Christiane Taubira

Vivant en société, nous avons tous des obligations les uns envers les autres, obligations dont les plus importantes sont éternelles et universelles. Ces obligations peuvent se résumer au respect total de l’autre, dans son intégrité physique et morale.

La transgression de ces obligations mérite un châtiment plus ou moins important selon la gravité de la faute ou du crime.

Par sa faute ou son crime, une personne s’exclut de la société et le châtiment qui lui est infligé confirme cette exclusion.

Ce ne sera donc qu’après un temps de purification qu’elle pourra être réintégré dans cette société dont elle s’est elle-même exclue.

Comme l’écrivait la philosophe Simone Weil : « De même que la seule manière de témoigner du respect à celui qui souffre de la faim est de lui donner à manger, de même le seul moyen de témoigner du respect à celui qui s’est mis hors la loi est de le réintégrer dans la loi en le soumettant au châtiment qu’elle prescrit. » (L’enraciment).

La privation de liberté d’un fautif ou d’un criminel doit lui permettre de se purifier et doit constituer en même temps une sorte dédommagement pour les torts qu’il a commis et pour la victime qu’il a touchée. Elle doit enfin avoir un effet dissuasif.

Malheureusement, il apparaît clairement aujourd’hui que nos prisons françaises ne constituent pas un juste châtiment et ne permettent pas une véritable expiation.

Surpeuplées, elles sont trop souvent une école du crime et de la récidive. D’autre part il est évident que de nombreux détenus souffrent de troubles psychiatriques, sont déséquilibrés, que leur place serait dans un centre spécialisé pour des soins, et non pas dans le surpeuplement et la promiscuité de nos prisons qui accentuent encore leur déséquilibre.

Il faut que le châtiment s’accompagne d’un sentiment de justice. Or trop souvent la justice est bafouée, et l’échelle des peines est injuste.

Il est injuste en effet que des personnes de milieux favorisés, des personnes privilégiées par leur condition sociale, des personnes haut placées dans la société, des notables, qui devraient donner l’exemple de l’honnêteté et de la droiture, puissent faire de graves malversations, détourner des fonds, par exemple, en quasi-impunité, tandis que des personnes qui n’ont reçu aucune éducation, qui ont été élevées dans la rue, sont systématiquement punies.

Oh, je le sais : l’injustice dont on a été victime, ne justifie pas l’injustice que l’on cause. Nous avons tous une conscience du Bien et du mal, cependant cette conscience peut-être faussée par le manque d’éducation.

Le rôle de la Justice et de la prison devrait précisément être de réveiller cette conscience et d’élever vers le Bien ceux qui sont sur la pente du mal.

Encore conviendrait-il pour cela que les magistrats, la police, et tous ceux qui ont pour mission de faire respecter les lois, soient irréprochables. Tel n’est pas le cas malheureusement.

Encore faudrait-il que la condamnation du fautif ou du criminel soit rendue avec une certaine solennité, un certain cérémonial qui montre la gravité de la faute ou du crime, et que la souffrance occasionnée par la privation de liberté s’accompagne d’un sentiment de justice.

Toutes ces conditions ne sont malheureusement pas respectées actuellement et ne permettent de rétablir l’ordre dont toute société a besoin.

La première condition serait donc le respect de la loi et l’irréprochabilité de tous les notables et de tous les agents de la Justice.

Il conviendrait enfin que nos prisons, sans être des clubs méd., soient des lieux décents, dans lesquels les détenus puissent se purifier de leurs fautes ou de leurs crimes et se reconstruire.