A la mémoire de Nicolas et d’Antoine

Ils s’appelaient Nicolas et Antoine.

Ils avaient vingt-deux et vingt-trois ans.

L’âge où la vie est pleine de promesses.

L’âge de tous les rêves.

La mort les a fauchés tous les deux,

Sur la terre africaine,

Loin de leurs familles,

Quelques jours avant Noël.

Mes pensées vont à tous leurs proches.

A leurs parents qui ont la douleur

de perdre un fils,

A des frères, des sœurs, des amis,

A un premier amour, peut-être,

Confronté à la perte de l’être aimé…

J’imagine leur peine à tous, leur douleur

Et peut-être leur révolte.

Que sont-ils allés faire dans cette galère ?!…

Ils auraient pu rester sagement en France

Avoir un métier sans danger

Plutôt que d’aller risquer et perdre leur vie

Sur une terre lointaine !

Oui ! Pourquoi se sont-ils engagés ?!…

Et j’imagine – à tort peut-être,

Je connais ni leurs familles, ni leurs amis –

J’imagine tous les conseils,

Toutes les mises en garde,

Qu’ils ont dû recevoir

Au moment de s’engager.

T’es fou ! Ne fais pas ça !

Tu peux y laisser ta peau !

Conseils, mises en garde

Qui reviennent tragiquement en mémoire

A l’heure de leur mort.

Mais nul n’échappe à son destin.

Et je voudrais dire ici,

A tous ceux qui pleurent aujourd’hui

Un être cher,

Quelques mots de réconfort.

Nicolas et Antoine

Ne sont pas morts pour rien.

Ils sont morts pour remettre de l’ordre

Là où se trouvait le chaos.

Ils sont morts pour que la Justice l’emporte

Là où régnait l’injustice.

Ils sont morts pour la Liberté et pour la Paix.

Et, osons le dire,

Ils sont « morts pour la France »

Pour une France généreuse

Qui au nom de la Liberté

Prend et prendra toujours

La défense des opprimés.

Alors, parents, amis, frères d’arme

Soyez fiers de Nicolas et d’Antoine !

Laissez couler vos larmes,

Mais soyez sûrs que ce sang si tôt versé,

Que ce sacrifice au printemps de la vie,

Participent à la Paix dans le monde.

Nous avons tous ici-bas notre rôle à jouer.

Et ceux qui donnent leur vie pour essayer

De mettre un terme à la violence et la guerre

Pour essayer d’apporter la Paix,

Méritent tous les honneurs,

Méritent notre respect.

En cette nuit de Noël tout proche,

J’aurai une pensée pour ces deux enfants

Si tôt arrachés à la vie.

Et j’aurai une pensée pour vous,

Chers amis, si éprouvés.

Une pensée. C’est bien peu, je le reconnais.

Mais elle se joindra aux pensées

Et aux prières – pour les croyants –

De milliers d’autres amis à travers la France

A travers le monde.

Derrière les pleurs, derrières les larmes

Nous verrons deux enfants rayonnants

Entrer dans l’Eternité,

Tenant chacun un rameau d’olivier.

 

 

Une pensée pour les victimes du général Giap

M. Laurent Fabius a rendu un vibrant hommage au général Giap qui vient de mourir à 102 ans. Je regrette qu’il n’ait pas eu un mot pour toutes les victimes de cet homme.

Communiste, le général Giap n’accordait aucun prix à la vie humaine, que ce soit celle de ses hommes ou celle de ses adversaires.

Les prisonniers et les blessés de Diên Biên Phu connurent un calvaire aussi affreux – et même pire – que les victimes des camps de concentrations nazis.

Sur près de 11 000 combattants capturés à Dien Bien Phu, seuls 3.200, réduits à l’état de squelettes, seront rendus à leur famille quatre mois plus tard. Plus de 70 % perdirent la vie en captivité et dans quelles conditions ! Cela aussi, c’est le général Giap !

Certes, il faut aller de l’avant, il faut tout faire pour rapprocher les hommes et les peuples, mais on n’a pas le droit d’oublier de tels crimes, surtout quand on est ministre des Affaires étrangères.

 

 

Lettre ouverte à M. Vincent Peillon

Monsieur le Ministre, vous lancez à grands renforts de publicité une charte de la laïcité pour l’école, mais vous n’avez pas le courage de nommer le principal destinataire de cette charte.

A ma connaissance, ce ne sont ni les chrétiens, ni les juifs qui posent problème au respect de la laïcité, mais – appelons un chat un chat ! – ce sont les musulmans !

A la suite du laxisme de tous nos politiques – de droite comme de gauche – nous sommes confrontés à un islam conquérant qui se moque de nos traditions judéo-chrétiennes et cherche à s’imposer partout.

Malheureusement, énoncer cette vérité c’est se faire cataloguer de raciste.

Je l’ai dit et je le redis, pour moi nous sommes tous frères sur cette terre, et j’ai le plus respect pour tout homme quel qu’il soit.

Mais je ne saurais accepter que tel ou tel m’impose ses traditions, sa religion, comme le font malheureusement les musulmans sans que personne n’ose rien dire !

Au nom de la laïcité, M. Peillon, vous retirez du calendrier, à propos des vacances, le nom de nos fêtes chrétiennes, vieilles de près de deux millénaires, mais vous laissez imposer la viande hallal dans nos cantines, vous acceptez qu’on réintègre dans une crèche une employée voilée qui avait été licenciée, vous acceptez que des piscines municipales soient réservées exclusivement à des femmes, et tutti quanti !

Vous qui vous montrez si soucieux de la protection de nos enfants, vous ne craignez pas d’imposer dans nos écoles cette théorie du genre complètement aberrante, que toutes les personnes qui ont encore un peu de bon sens, condamnent et qui risque de briser à jamais l’équilibre de nos enfants !

Enfin je voudrais signaler que votre hostilité envers les religions, votre sectarisme bien connus, montrent une complète méconnaissance de ce que devrait être véritablement la Religion pour des personnes sensées.

Qu’ils soient croyants ou non, les hommes ont besoin de se rassembler sur des valeurs communes. Ces valeurs sont l’altruisme, la générosité, le partage, etc. Les religions sont porteuses de ces valeurs, bien davantage que votre laïcité insipide et sans convictions.

Dois-je vous rappeler que pour Cicéron un homme avec de la religion est un homme qui a des scrupules, qui se pose des questions ? Pour les Grecs et les Romains – à qui nous devons notre plus bel héritage – un homme religieux était un homme qui se demandait ce que les dieux attendaient de lui, ce qu’il fallait faire pour être dans le droit chemin.

Nos connaissances scientifiques nous donnent aujourd’hui une autre approche du monde, mais elles ne nous disent pas – et ne nous diront jamais – quel est le sens de la Vie. D’où nous venons et où nous allons.

André Malraux disait de l’Art, c’est « une éternelle réponse à l’interrogation que pose à l’homme son besoin d’éternité. » Nous pourrions dire la même chose des religions.

La société que vous proposez à notre jeunesse, est une société dans laquelle plus personne n’a le courage d’afficher ses convictions, une société qui, au nom de la neutralité et de l’objectivité, gomme toutes les différences et nous prépare pour demain un monde d’individus sans personnalité, sans courage, et prêts à tous les renoncements !

Je ne vous ferai pas l’injure de vous apprendre qu’un ministre est un « serviteur ». Or je me demande si vous et vos comparses du gouvernement êtes au « service de la France » ou au service d’idéologies et à la botte d’électeurs qui n’ont plus le sens de la Patrie !

Je vous prie de trouver ici l’expression de ma grande tristesse devant tout le mal que vous faites à notre jeunesse.

La solitude

Selon la Fondation de France, 12 % des Français vivraient dans la solitude. Cinq millions d’entre nous n’auraient pas ou peu relations sociales.

Ces chiffres sont dramatiques et nous interpellent tous.

La solitude est peut-être le pire des maux sur cette terre. Nous avons tous besoin d’aimer et d’être aimés. Nous avons tous besoin au petit matin de notre vie, d’être entourés par des parents – ou des proches – dont nous partageons l’Amour et l’affection ; de même quand nous sommes adultes et, au soir de notre vie, qu’elle est précieuse cette main qui nous ouvre les portes de l’Eternité !

Jamais peut-être on a tant parlé de solidarité, et jamais l’individualisme n’a tenu tant de place.

Pourtant que vaut une vie sans partage ?!… Il n’y a pas de joie, pas de bonheur sans partage. Et les épreuves de la vie, les échecs, les maladies, etc. sont toujours moins lourds quand on a près de soi une oreille attentive, une âme compatissante.

Il est une solidarité d’Etat avec la redistribution de nos impôts dans les nombreuses aides sociales. Mais cela ne saurait suffire. Cela ne nous exempte pas de l’attention que nous devons porter à tous ceux dont nous croisons la route. Et cela demande si peu et produit tant. Un simple mot, un sourire, une formule de politesse, etc., qui sont pour un cœur souffrant un rayon de soleil.

Ne cédons pas à la désespérance !

Je lis dans le commentaire d’une internaute et dans des courriers échangés avec elle, beaucoup de désespérance et le sentiment qu’avant tout était mieux.

« Il n’y a plus de tolérance… Notre époque est celle des excès… Aujourd’hui on ne croit à rien. On ne vit que pour l’argent et surtout on a perdu la fierté de son pays. Douce France, cher pays de mon enfance, où es-tu ? Etc. »

Cette désespérance est hélas partagée par beaucoup aujourd’hui et, comme me dit cette internaute : « Positiver est bien dur dans cet océan de négativité. »

Il est vrai que notre époque est marquée par un matérialisme et un individualisme profonds. Et il est vrai que la crise économique et financière dramatique que nous connaissons ne conduit pas à l’optimisme. Mais doit-on pour autant baisser les bras et s’abandonner au découragement ?

Je ne crois pas à l’âge d’or et toute époque a son lot, plus ou moins grand, de souffrances. Il y a soixante-dix ans la France et l’Europe étaient sous la botte nazie et la vie – ou la survie – était encore plus difficile qu’aujourd’hui.

Et les Français d’alors furent loin d’être tous des héros ou des salauds. La plupart furent attentistes et opportunistes.

Mais grâce au courage, à l’abnégation, au sacrifice d’un petit nombre, la France et l’Europe ont retrouvé la Liberté et la Paix. Nous sommes les héritiers de ces hommes et de ces femmes courageux qui ont refusé la fatalité et on espéré contre tout espoir. Et nous avons le devoir de sauvegarder leur héritage.

Aussi nous devons refuser le matérialisme et l’individualisme qui ne mènent à rien, et refuser le nihilisme ambiant.

Ce ne sont pas les majorités mais les minorités qui font l’Histoire. Soyons fiers de nos aînés qui ont donné leur vie pour la France et suivons le chemin qu’ils nous ont tracé !

Je ne sais pas si la Vie a un sens, mais je sais que nous pouvons lui en donner un. Il y a des valeurs supérieures qui nous dépassent et auxquelles nous pouvons consacrer notre vie.

Ces valeurs ont pour nom l’Amour, la Générosité, la Solidarité, le Respect, la Justice, la Liberté, la Paix. Dans un monde où tout passe, ces valeurs sont éternelles.

Cessons de dire que tout était mieux dans le passé, et défendons dans nos actes ces valeurs. Je crois en leur contagion et je fais mienne cette pensée du philosophe Héraclite d’Ephèse qui disait, voici 24 siècles : « Sans l’Espérance, on ne trouve pas l’inespéré ».

L’Espérance c’est le refus de la fatalité. Il dépend de nous que cette flamme, cette toute petite et fragile flamme, ne s’éteigne pas !