Hymne à la vie et éloge du christianisme…

Il faut en finir avec tous ces médias qui se complaisent dans le morbide, qui ne cessent de nous parler des horreurs de toutes ces guerres qui déchirent notre planète, de tous ces attentats qui endeuillent des familles et font d’innombrables blessés, de ces centaines de millions de personnes qui meurent de faim chaque jour, de l’apocalypse toute proche à la suite du changement climatique, etc., etc…

Oui, le temps est venu de rappeler tout ce qu’il y a de beau dans la vie ! De féliciter tous ces couples qui, guidés par une foi indéfectible dans ce que l’homme a de bon et croyant aux valeurs sacrées de la vie, mettent au monde des enfants ! Quelle promesse, en effet, pour l’avenir que la naissance d’un enfant !

Le temps est venu de rappeler la générosité, la bonté, la bienveillance, de toutes ces personnes qui, dans leur vie quotidienne, refuse le désespoir ambiant et qui, sans de bruit, ne se lassent pas de faire le bien autour d’elles.

Il faut rappeler que l’homme n’est pas qu’un être de chair été de sang, mais qu’il a aussi une âme qui le distingue du monde animal, et qu’il doit avoir l’humilité de reconnaître qu’il y a, au-dessus de lui, une transcendance qui le dépasse.

Personnellement, chrétien, je veux chanter ici ma foi en ce Jésus de Nazareth qui, voici deux mille ans, a prêché l’amour du prochain, le pardon des offenses, le refus de la vengeance et dont le message, rapporté par les Evangiles, est valable pour tous les temps.

« Je suis le Chemin, la Vérité, la Vie » a dit Jésus. (Jean 14,6-14). Pour moi, c’est le seul chemin qui vaille. Le seul capable d’apporter un peu de Paix à notre monde qui en a tant besoin !

Et je pense que le Royaume annoncé par Jésus est pour « ici et maintenant » (« hic et nunc » » et qu’il est ouvert à tous les hommes de bonne volonté, qu’ils soient athées, agnostiques, qu’ils aient telles ou telles croyances, dans la mesure où ils ne sont pas sectaires, ont le plus grand respect de tous, ne prétendent pas détenir La Vérité, et ne cherchent pas à l’imposer aux autres.

Cet Amour envers toute l’humanité, professé par Jésus de Nazareth, ne supprime ni les douleurs, ni les souffrances que nous devons endurer tout au long de notre vie, mais il les rend plus supportables, quelles qu’en soit la cause : maladie, accident, perte d’un être cher, séparation dans un d’un être aimé, catastrophe naturelle, etc., etc.

En plus de cette invitation à un amour fraternel, lancée par Jésus de Nazareth, il nous faut obéir à ces dix commandements inscrits dans la Bible et dont le respect par tous les hommes transformerait notre monde.

Pour finir, réjouissons des beautés de la vie ! Refusons la stérilité du désespoir ! Et n’hésitons pas à rappeler le message d’Amour, de Paix et Joie, de Jésus de Nazareth, valable pour tous les temps !

« Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. »

L’Amour et la Vie…

L’humanité possède deux valeurs universelles : le « tu ne tueras pas » de la Bible et le « serment d’Hippocrate » que depuis 2500 ans les médecins prêtent au terme leurs études.

Mais bien avant cela, nous avons les preuves que nos lointains ancêtres de la Préhistoire, voici plus de 300 000 ans, prenaient soin de leurs blessés et des personnes handicapées de leur clan. Sur plusieurs sites préhistoriques, on a retrouvé des marques de cicatrices sur des os, qui prouvaient que ces blessés n’avaient pas été abandonnés !

Au XXI° siècle -avec toutes les connaissances et les moyens scientifiques et médicaux que nous avons acquis- serons-nous donc la première civilisation à vouloir voter des lois pour légaliser le « suicide-assisté » et « l’euthanasie » ?!!!…

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Il faut avant tout avoir conscience que, de sa conception à son retour dans le Mystère de l’Eternité, le petit de l’homme a besoin d’Amour. Rien n’est plus précieux, pour un enfant, pendant ses premières années, que de partager l’Amour d’une mère et d’un père. Une grande partie de son destin se joue alors.

Il en est de même pour toutes ces personnes qui -quel que soit leur âge- souffrent physiquement et moralement, qu’elles soient grandement handicapées, totalement dépendantes, ou simplement vulnérables….

Toutes ont besoin d’être entourées d’affection et d’Amour. Il suffit de quelques mots chaleureux, d’encouragement lors des soins quotidiens. C’est alors un rayon de soleil dans la nuit. Un rayon de soleil qui permet de mieux supporter l’insupportable.

Il serait tentant de dire que le personnel soignant et les aides-soignantes, dans les EHPAD, sont « surbookés » et n’ont pas le temps d’accorder aux patients ces petits gestes de réconfort. C’est ce qui manque tellement au vu et au su de tout le monde…

La vérité semble être que tout ce personnel a souvent tendance à se limiter à des soins mécaniques, et manque de motivation, de formation et également de rémunérations décentes.

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Quant aux souffrances physiques, la médecine dispose aujourd’hui de moyens importants pour les soulager et -pour les personnes en fin de vie- il faut impérativement faire connaître et développer les unités de soins palliatifs.

A propos de toutes les personnes frappées par la maladie d’Alzheimer, de parkinson, qui ne reconnaissent plus leur proches, il importe de préserver toute leur place dans la communauté humaine et toute leur dignité.

Personnellement j’ai connu un couple très âgé, dont l’épouse ne reconnaissait plus son mari. Ce dernier allait la voir tous les après-midis, la faisait goûter, lui tenait la main en lui glissant des mots affectueux. Lorsque je leur rendais visite, j’étais vraiment touché, ému par ces marques d’affection et d’Amour.

Je n’oublierai jamais ce renoncement, cette abnégation exemplaires d’un mari pour entourer son épouse aux portes de l’Eternité. Et c’est là, pour moi, un exemple parmi beaucoup d’autre.

On voit là preuve éclatante que la vie, que toute vie, a un sens qu’on ne saurait lui arracher 

Loin d’être un progrès pour la société, la possibilité de choisir sa mort sera une inéluctable régression.

Il faut rappeler encore ici l’importance des proches pour entourer les personnes dans les HEPAD. Toutes ne sont pas en mesure de le faire, et pourtant leur rôle est essentiel. C’est là encore la place de l’Amour dans toutes les étapes de la vie, évoquée ci-dessus.

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Par ailleurs, sans renoncer à la défense de la vie, il importe d’avoir une approche plus intelligente et plus humaine de la mort. Que dire, en effet, de toutes ces personnes âgées condamnées à l’isolement le plus complet, dans les EHPAD, au moment des deux confinements ?!…

Pourquoi les avoir privées de la visite d’enfants et de petits-enfants qui aurait été pour elles une JOIE incommensurable ?!… Cette privation a été un drame pour ces personnes, comme cette impossibilité totale, pour une fille ou pour un fils, de tenir, une dernière fois, la main d’une mère ou d’un père, au moment de leur retour dans l’Eternité.

On voit là jusqu’où peuvent aller des ministres dépourvus de toute humanité. Certes le corps médical était loin de tout savoir sur le Covid et sur les mesures préventives, mais quand même ! Et que dire de ces inhumations à la sauvette, auxquelles seuls un ou deux proches pouvaient assister ?…

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Les partisans du « suicide-assisté » et de « l’euthanasie », victimes pour beaucoup du matérialisme et de l’individualisme ambiants, tentés par les solutions de facilité, oubliant la valeur du don de soi, feraient bien de prendre conscience de la valeur sacrée de la vie, de toute vie.

Toutes les civilisations qui nous ont précédés, depuis des millénaires, ont défendu cette valeur sacrée. La France, championne des nations, pour toutes ses valeurs, va-t-elle brader la plus importante, celle de la VIE ?…

Le vote de cette loi criminelle -appelons les choses par leur nom !- sur « la fin de vie », marquerait un irréversible recul civilisationnel.

Une jeunesse en pleine dérive. Sans repères. Sans valeurs.

Des bandes de jeunes qui s’affrontent de plus en plus souvent et s’entretuent ! Il semble qu’il n’y ait plus de frontières entre la vie et la mort. Ce qui est banal dans les jeux vidéo, sur les réseaux sociaux, se transpose désormais dans la réalité, sans barrières, sans interdits et sans que les auteurs de crimes aient conscience de la gravité de leurs actes !

Et voilà en plus –comble inqualifiable de l’horreur !- que lundi 8 mars, à Argenteuil, un adolescent de 15 ans, Théo, et sa copine, Junie, ont jeté vive dans la Seine, où elle s’est noyée, après l’avoir rouée de coups, une jeune-fille de 14 ans, Alisha.

Le pire, dans ce drame, c’est que cet assassinat a été prémédité, que les auteurs n’ont pas eu conscience un instant de la gravité de leur acte. A tel point qu’ils sont allés manger tranquillement chez un ami après avoir accompli ce crime, et qu’ensuite ils n’ont manifesté aucun remords immédiat, quand la police les a interrogés !

Rien ne semblait prédisposer Théo à ce tel déchaînement de violence ! Il n’avait rien d’un « caïd », il était « peureux, et pouvait se mettre à pleurer pour un « escargot écrasé », disent les proches. Il ne sortait « quasiment jamais », adorait l’informatique, passait tout son temps dans sa chambre sur son ordinateur qu’il avait monté tout seul…

Il semblerait que Théo ait subit la mauvaise influence de Junie, qui avait été exclue du collège Herblay et que certains qualifient de « vicieuse »…

Je laisse à la kyrielle des avocats et des experts psychiatres, champions de l’excuse, le soin de défendre l’indéfendable et de justifier l’injustifiable.

Mais je pense, quant à moi, avant tout à la victime. « Une jeune fille très sérieuse à l’école et bonne élève, qui voulait devenir expert-comptable, après avoir envisagé d’embrasser la carrière de policière. Une jeune fille qui aimait les choses simples : dessiner, voir ses copines, passer du temps en famille, faire des promenades au bras de sa mère. »

Une jeune fille promise au plus bel avenir, et dont la vie s’est arrêtée là, un après-midi de mars, à quelques pas de son collège, du fait de deux adolescents, qui lui donné la mort sans raison…

Une jeune fille qui laisse à jamais des parents, dans amis dans la peine.

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Il importe de rappeler à propos de cet homicide inqualifiable, que certains jeunes aujourd’hui ont perdu tout repère et toute notion de valeur, et en viennent à s’entretuer sans raison et sans état d’âme.

Les notions de bien et de mal, et la conscience qui permet de les distinguer, leur échappent complètement. Nous vivons dans une société dans laquelle il n’y a plus aucune valeur, plus aucune morale. Une société dominée par l’argent et par le sexe.

Certains jeunes –et moins jeunes- ne voient dans l’Amour que le plaisir charnel, changent constamment de partenaires, oublient la valeur de la fidélité, et la dimension spirituelle de l’Amour. Victimes du matérialisme et du désir de posséder toujours plus, se sont d’éternels insatisfaits !

Les héritiers de mai 1968 et du fameux : « Il est interdit d’interdire », le laxisme dont font preuve les autorités depuis des années, les réseaux sociaux, les jeux vidéo, et les médias, ont la plus grande part de responsabilité dans ces dérives funestes !

La société se montre incapable de donner aux jeunes de nobles idéaux. Les réseaux sociaux conspuent les grandes figures du passé, et l’Education nationale les retirent des programmes ! Or, on ne peut rien construire de beau, de grand, sans exemples, sans modèles.

Au nom de la laïcité et du « politiquement correct », peu nombreux sont ceux qui osent encore afficher leurs convictions. Et quand ils les affichent, ils risquent d’être poursuivis par les chantres de la « bien pensance ».

Il importe d’avoir conscience que, pour se construire, l’enfant a besoin de certitudes. Aussi, il faut s’inquiéter en voyant que la plupart des maîtres n’ont plus la foi qu’avaient les « hussards de la République » à propos de l’enseignement et de la transmission des valeurs républicaines. Beaucoup de parents également ne croient plus en ces valeurs.

Je me demande si une des raisons des dérives de la jeunesse ne vient pas du renoncement, par les maîtres et par les parents, à la transmission de ces valeurs.

La loi de 1905, sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, me semble très bien faite. Mais, que les maîtres soient chrétiens, musulmans, bouddhistes, hindouistes, athées, agnostiques, ou autres, leur devoir est d’ouvrir l’esprit de leurs élèves, de leur apprendre à réfléchir par eux-mêmes, à se poser des questions, et peut-être à se poser ces trois questions fondamentales : « D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Quel sens donné à notre vie ? »

Et surtout, quelles que soient leurs convictions personnelles –qu’au nom de la laïcité ils ne doivent pas afficher- ils ont l’impérieux devoir de semer en eux les germes de l’amour et du respect de l’autre, fondements de toute vie en société.

Enfin, ils doivent impérativement se conformer à l’ambition et à la promesse de la République : faire vivre ensemble à égalité de droits et de devoirs des hommes et des femmes, indépendamment de leurs appartenances familiales, ethniques, culturelles, religieuses.

A propos des incendies au Canada…

Notre planète a connu, au cours de sa longue histoire, de nombreux et dramatiques incendies. Homère, dans l’Iliade qui se situe autour de l’an mil avant Jésus-Christ, en parle.

Celui qui sévit actuellement à Fort McMurray, au Canada, est peut-être le plus violent et le plus terrible de toute l’Histoire.

Des dizaines de milliers d’habitants doivent fuir leurs villes et perdent tout, absolument tout, leur habitation étant dévorée par les flammes.

J’ai une pensée pour eux. Nous sommes souvent contrariés par les épreuves que nous rencontrons dans notre vie quotidienne. Mais si nous voulons les comparer à celles des victimes de ces incendies apocalyptiques, nous nous apercevons qu’elles ne sont bien souvent que peu de chose.

Une personne rencontrée au cours d’une cérémonie me disait la nécessité d’une aide internationale, les Canadiens ne disposant que de trente canadairs, un nombre dérisoire par rapport à l’ampleur du sinistre. « Il faudrait que la communauté internationale se mobilise pour envoyer mille canadairs. Pendant la guerre les Alliés ont bien envoyé mille avions bombarder l’Allemagne ! » – « Soit ! Mais encore faudrait-il les avoir, les mille !… » – « Eh bien ! Il faut les construire ! » – « Mais le temps de les construire, l’incendie aura achevé de tout brûler sur son passage ! » – « Eh bien ! nous les aurons pour le prochain incendie. » Ces propos me semblent totalement utopiques. On ne peut s’armer contre tout. On ne peut construire une flotte de mille canadairs pour un incendie sans doute unique dans l’histoire…

Le terrible drame vécus par les Canadiens nous rappelle l’invitation de la vie à nous détacher de tout. Nous ne sommes que des hôtes de passage sur cette terre de souffrances, et nous savons qu’au bout du chemin, il y a, il y aura toujours la mort à laquelle nul n’échappe.

Et se pose la sempiternelle question : tout cela a-t-il un sens ? Toutes ces souffrances ont-elles un sens ? Je n’ai bien évidemment pas de réponse, et pour l’heure je pleure avec ces innombrables victimes et m’en remets à l’indicible mystère de la vie et de ses épreuves.

PS : une amie me fait remarquer que les Canadiens ont une grande part de responsabilité dans ces incendies. Ils exploitent le pétrole à outrance dans cette région, et ne respectent pas la nature…

Donner – ou redonner – « envie » à nos jeunes. Compte-rendu d’une conférence donnée par le Général Chavancy, Gouverneur militaire de Lyon

Quels idéaux notre société propose-t-elle à nos jeunes, hormis l’argent, le sexe, la drogue, les matchs de foot ?…

Les scandales qui éclaboussent chaque semaine le monde politique, quels que soient les partis, des plus petites aux plus hautes sphères, les détournent de la foi en notre patrie et les poussent à la stérilité de l’individualisme ambiant.

Aussi, j’applaudis des deux mains et félicite grandement le Général Pierre Chavancy, Gouverneur militaire de Lyon, et le lieutenant Michel Auvert, chef de section au 92e RI, d’avoir donné une conférence le jeudi 23 octobre, aux étudiants en droit et en sciences politiques, à la Faculté Jean-Moulin à Lyon. Conférence à laquelle j’ai eu la chance d’assister.

L’amphithéâtre – de 450 à 500 places – était plein, si bien qu’une vidéo-conférence eut lieu en même temps dans l’amphithéâtre voisin. C’est dire l’intérêt que portent tous ces jeunes à notre armée.

Le Général Chavancy a décrit, avec une grande clarté, l’éventail des missions confiées à l’armée, à l’intérieur et à l’extérieur, et a dévoilé toute la chaîne de décision, du Président de la république, Chef des armées, au simple soldat.

Il a insisté sur la nécessité « d’apprendre et de comprendre » et sur l’importance capitale de connaître l’histoire et la géographie. Les découpages, aujourd’hui, de certains territoires, les conflits régionaux, prennent leurs racines dans un passé qu’il est impératif de connaître.

Il a montré que le soldat est au service de la Paix et qu’il ne prend jamais plaisir à tuer – même si l’ennemi qui est en face de lui est un « salopard ». Le but n’est pas de « flinguer un salopard », mais de tout faire pour éviter qu’un « salopard » mettre en péril toute la population. De tout faire pour que les populations des territoires où il intervient, puissent vivre en paix dans un Etat de droit.

Il a rappelé que l’armée intervenait toujours dans un cadre légal, à la demande de l’ONU et à l’appel de gouvernements démocratiquement élus, pour rétablir la paix entre les hommes.

Ancien chef des forces françaises en Afghanistan, il a expliqué que le drame de ce pays provenait de la suppression, par les Russes, puis par les Talibans, des cultures vivrières remplacées par la culture du pavot. Une des missions de nos hommes, entre autres, était de sécuriser le pays pour ramener les populations aux cultures vivrières.

On était loin, là, des clichés trop souvent diffusés de va-t-en-guerre et de têtes brûlées.

Le lieutenant Michel Auvert, 32 ans, rentré dans l’armée après un cursus universitaire de haut niveau, a retracé la vie de sa section, 40 hommes, en opération pendant un mois au Mali. La moyenne d’âge des soldats et sous-officiers sous ses ordres est de 23 ans, et la moitié ont le bac.

Il a insisté sur le « savoir être » qui demande le plus grand respect pour tous les personnes que les soldats sont appelés à rencontrer. Sur l’importance du plus petit geste – comme porter la main à son arme – qui peut avoir des répercussions dramatiques pour toute la suite des opérations. Et il a insisté également sur le « savoir-faire », c’est-à-dire sur la connaissance et la maîtrise parfaites de son métier, du combat spécifique en plein désert où la température peut s’élever à plus de 50 degrés le jour et descendre la nuit à seulement 30 ou 40 degrés. Il faut alors boire 10 à 15 litres d’eau par jour, et être accompagné d’une logistique sans faille.

Avec sa section, il a parcouru pour rejoindre le Mali 5 000 kms en bateau, 3 000 kms en camion, et fait sur le terrain 2 000 kms à pied.

Il précise que tout le monde ne peut pas faire ce métier et que les militaires passent des tests sévères pour voir, entre autres, s’ils peuvent rester opérationnels sans avoir dormi pendant trois ou quatre jours et nuits de suite.

Le lieutenant Michel Auvert et ses hommes ont participé à des réunions de réconciliation. Ils ont eu la satisfaction de voir la réinstallation du gouverneur de Gao et la réouverture du marché.

Au terme de sa mission, la section a bénéficié d’un temps de décompression. Séjour de trois jours dans un hôtel cinq étoiles à Chypre où tous ont goûté le bonheur de pouvoir prendre des douches dont ils ont été privés, de pouvoir dormir dans un lit et sans arme à ses côtés, etc. Puis c’est le retour en France avec une permission de trois semaines, au terme de laquelle la section peut être rappelée à tout moment pour une nouvelle mission.

Les règles d’engagement et de déclenchement des tirs sont strictement encadrées. Et le général Chavancy a toujours dit à ses hommes : « Ne faites jamais rien que vous ne puissiez raconter le soir à vos petits-enfants » ce qui résume bien la sagesse de nos soldats.

A la fin de conférence, la parole est donnée aux étudiants.

A une étudiante qui l’interroge sur la baisse des effectifs de 36 000 hommes d’ici 2019, il répond que le livre blanc de l’armée a été fait en concertation avec les responsables politiques, et que la puissance de notre armée ne sera pas affectée par cette diminution, mais simplement qu’il faudra se retirer de certains théâtres d’opérations extérieures.

A un étudiant qui lui demande quelle est la pertinence de la dissuasion nucléaire, il rappelle qu’un automobiliste peut rouler sans assurance, mais qu’il en découvrira l’utilité le jour où il aura un accident. Et il sera alors trop tard, hélas. Il faut donc essayer de se prémunir contre tous les dangers, et il est des dangers que personne ne voit venir. Il rappelle à ce sujet que seule Hélène Carrère d’Encausse avait prédit la chute du mur de Berlin et que personne ne l’a crue alors…

Une étudiante l’interroge sur la présence des femmes dans l’armée, il répond qu’il n’y a aucune discrimination pour qu’elles en fassent partie. L’armée de terre compte 12% de femmes dans ses rangs. Le 92° RI, 5%. Sans être machiste, le général déclare avec humour que, s’il se trouve pris dans un coup dur, il préfère être appuyé par « six gaillards bien musclés », mais s’il se trouve blessé sur un brancard, il appréciera davantage le sourire d’une jeune femme.

Que retenir de tout cela ? Que notre armée et nos soldats sont l’émanation du peuple français et sont au service de la nation. Que si nous avons la chance de vivre aujourd’hui dans un pays libre et en paix, c’est parce que nos anciens ont accepté de faire, quand il l’a fallu, le sacrifice de leur vie et que nos soldats, aujourd’hui, acceptent de risquer – et donnent encore s’il le faut – leur vie pour notre sécurité.

Cet héritage, n’est jamais définitivement acquis, et il appartient aux jeunes générations de s’engager pour le défendre.

L’armée est un chemin, mais il n’y pas qu’elle. Il y a mille façons d’être utile à la France et au monde. Le mot patrie semble à beaucoup suranné, désuet. N’oublions pas sa valeur. L’Amour de France nous concerne tous et nous invite à sortir de cet individualisme dans lequel la société contemporaine veut nous enfermer.

Si j’en juge par les applaudissements qui ont suivi vos interventions, mon Général et mon lieutenant, je pense que vos messages ont été reçus 5 sur 5. MERCI pour votre engagement et pour vos témoignages.