La Nature et les hommes…

L’effroyable tremblement de terre qui vient de frapper la Turquie et une partie de la Syrie, avec son cortège de morts, de blessés et de personnes dans la rue, nous rappelle la force indomptable de la Nature. Et pour ajouter aux souffrances de toutes ces populations, les conditions météo sont épouvantables : la température est maintenant en dessous de zéro et le sol, en beaucoup d’endroits, est couvert de neige.

On compte actuellement plus de 28 000 morts – et il y en aura sans doute encore d’autres, hélas ! Et en plus des dizaines de milliers de blessés, il y a plusieurs centaines de milliers de sans-abri – voire quelques millions peut-être ! – qui vont rester démunis de tout, pendant des mois, voire des années !…

Plusieurs pays et des milliers de bénévoles se sont mobilisés pour venir en aide à ces innombrables victimes. Il s’agissait d’abord d’essayer, en un temps très limité, de dégager des décombres, les personnes encore en vie. Puis il faudra ensuite et le plus rapidement possible, pour éviter des épidémies, ramener les morts à la surface et les enterrer dans une fausse commune, faute de temps pour les identifier.

La Turquie étant à la croisée de trois plaques tectoniques, est l’une des zones telluriques les plus actives de la planète. Aussi ce cataclysme était prévisible. Depuis1900, elle a connu 18 tremblements de terre d’une magnitude égale ou supérieure à 7 sur l’échelle de Richter.

Certes, il était absolument impossible de mettre aux normes antisismiques les dizaines de milliers d’immeubles anciens. Mais du fait de la corruption, de très nombreux promoteurs, proches du pouvoir, semblent s’être souciés avant tout de rentabilité et n’ont pas respectés les normes antisismiques.

De toute évidence, l’Etat est fautif car il aurait dû veiller, au moins, à ce que l’accès à l’eau potable ou encore les routes puissent résister à un tel tremblement de terre. Cela dit, vu l’ampleur du séisme, on ne pouvait éviter toutes ces destructions ni un tel désastre.

Ce drame nous rappelle que la Nature a toujours été et sera toujours la plus forte ! L’homme ne la dominera jamais. Aussi il invite l’humanité à se rencentrer sur l’essentiel.

Une vie d’homme est courte, et chacun connait au cours de sa vie bien des épreuves inévitables – la maladie, les accidents, des amours malheureuses, la mort qui finit tout, etc. – alors si on ne peut éviter les dramatiques caprices de la Nature, arrivera-t-on, un jour, à en finir avec la stupidité, la stérilité et les souffrances inutiles de toutes les guerres, qui ne dépendent, elles, que des hommes ?!…

Bien des causes en sont à l’origine et, parmi elles, les religions semblent avoir une grande part de responsabilité. Alors que leur rôle devrait être de rassembler dans la paix et avec la plus grande humilité tous les hommes, face au Mystère et au sens de la vie, beaucoup prétendent détenir La Vérité et veulent imposer leurs croyances à tous.

Un homme aura-t-il, un jour, suffisamment de poids, d’influence et de charisme, pour convaincre l’humanité que l’Amour est le seul chemin vers la Paix qui vaille ? Il s’agit là du chemin tracé par un certain Jésus de Nazareth, voici deux mille ans. Il ne dépend que des hommes de bonne volonté de le suivre…

Hélas ! s’ils sont les plus nombreux, les hommes de bonne volonté ne sont pas toujours les plus écoutés…

 

A propos des retraites…

Pour la énième fois depuis des décennies, la réforme des retraites vient à l’ordre du jour. Il semble indispensable aujourd’hui de faire une réforme en profondeur. Celle proposée – imposée ? – par le gouvernement est-elle juste et équitable ? Vu la complexité de la chose j’avoue, en pesant le « pour » et le « contre » être incapable de juger.

Et je comprends que la majorité des Français soit – a priori – « contre » et que, par peur d’être plus perdants que gagnants et par manque d’informations sincères, tente de s’y opposer.

Mais je condamne les manifestations « monstres » et tous les blocages du pays, organisés par les syndicats qui « surfent » sur l’opposition du plus grand nombre.

Nous sommes en démocratie. Chacun est libre de penser ce qu’il veut du résultat des élections, mais  ces dernières se sont déroulées en toute légalité. Aussi, il me semble que ce n’est pas dans la rue que doivent être prises les lois, mais dans l’enceinte de l’Assemblée nationale et du Sénat, avec l’intervention des députés et des sénateurs.

Notons que ces derniers sont élus par le peuple et font remonter les souhaits et les volontés de ce dernier.

Cela dit, je pense qu’on ne peut parler de la retraite sans parler du sens du travail, de son rôle dans la communauté des hommes, de la solidarité et de la fraternité dont il doit s’accompagner.

Nous avons tous besoin les uns des autres, et le travail est un des liens fondamentaux qui nous unissent. Chacun a sa place dans la société et il n’y a ni petits, ni grands. Quelles que soient nos activités – manuelles, intellectuelles, sociales, – que nous soyons handicapés ou autres ; quelles que soient nos croyances, nous ne formons qu’une seule et même humanité dans laquelle chacun a droit au même respect et à des conditions de vie décente,

Il importe donc de veiller à un partage équitable des richesses, pour que chacun ait un minimum pour vivre. Tel n’est pas, hélas ! le cas. Loin de là.

Et nous ne devons pas oublier que nous sommes mortels.  Malheureusement l’avidité et la cupidité dominent le monde. A quoi sert d’accumuler toujours plus de richesses, que nous devrons abandonner le jour de notre mort ?!…

Et n’oublions que les mots « métier » et « ministre » ont la même origine : « SERVIR » ! Oui, rappelons que – même si le mot « DROIT » semble primer désormais sur le mot « DEVOIR » nous avons tous le devoir d’être au « SERVICE » de la communauté dont nous sommes tous solidaires !

Note : J’invite tous ceux qui décident des conditions de l’âge des départs en retraite et du montant de leurs pensions – gouvernants, partis politiques, entreprises, syndicats, etc. – à prendre en compte tous les liens de solidarité et de fraternité, tout ce tissu social dans lequel chacun a sa place, son rôle irremplaçable.

J’ajoute également – que l’on soit pour contre le gouvernement et bien que l’élection d’Emmanuel Macron, avec une écrasante majorité, ait été due à la peur du Rassemblement national – on ne saurait contester le résultat du vote. Aussi, il me semble que les débats contradictoires sur la réforme des retraites  ont tout légitimité à se dérouler entre les élus du peuple, à l’Assemblée nationale et au Sénat.

Cependant, il saurait être question de contester la légitimité du droit de grève. Mais les syndicats, quand ils bloquent l’activité complète de la France, (raffineries, transports, etc.), quand ils empêchent de travailler ceux qui le veulent et plongent dans le plus grand embarras des millions de nos concitoyens, outrepassent leurs droits !

De même, il faut rappeler que les lycéens n’ont pas le droit de faire grève et de bloquer l’accès des lycées !…

Mais il est permis de se demander par moment si la France est encore un pays de droit !

 

La petite Ukrainienne…

C’était une fin d’après-midi, voici quelques jours. Je rentrais chez moi et, au moment où je m’apprêtais à changer de bus, une jeune fille, sortit du même bus, traînant un lourd cabas. Elle me fit comprendre qu’elle souhaitait traverser l’avenue très large, sans passage pour piétons…

Je compris qu’elle se dirigeait dans la même direction que moi et nous profitons du peu de circulation pour traverser en ensemble l’avenue.

Une fois sur le trottoir d’en face, j’essaie de savoir d’où elle vient. Elle sort alors un portable de sa poche, et après avoir appuyé sur une touche, m’invite à parler… « Quel est votre pays et quel est votre prénom ? » Ma phrase s’inscrit aussitôt français sur son appareil et se transcrit dans sa langue. Elle dicte alors sa réponse qui s’inscrit en français : « Je m’appelle Mariya et suis Ukrainienne. »

Commence alors une longue conversation par téléphone interposé. Je crois comprendre qu’elle veut se rendre dans une commune voisine. « Mais vous vous être trompée de direction. Il faut reprendre le bus dans lequel vous étiez. » – « Non. C’est de cette commune que je que viens et je veux aller dans telle autre. » – « Alors il y a un arrêt à quelques centaines de mètre d’ici. Je vais vous montrer. Nous prendrons le même bus, et moi, je descendrai avant vous. »

J’apprends que son père est sur le front en Ukraine et que sa mère, handicapée et ne pouvant pas travailler, est dans un foyer de la Croix-Rouge tout proche.

Et voilà que moi qui voyais en elle une toute jeune fille, je découvre qu’elle a 24 ans et se rend chez sa sœur qui garde son fils de 6 ans !…

Elle apprend le français – qui est une langue très difficile – pour pouvoir travailler.

Je suis tellement surpris en découvrant qu’elle a un tout jeune fils, que je n’ai pas la présence d’esprit de lui demander si son mari est au front. Il y a toutes les raisons de penser qu’il s’y trouve.

Elle me dit qu’elle est chrétienne et espère retourner rapidement dans son pays. Puisse Dieu l’exaucer, mais combien de temps encore va durer cette maudite guerre ?!…

Le temps passe et vient le moment des « Adieux ». Des « Adieux », oui, car nous ne nous reverrons jamais. Je lui dis que je suis chrétien moi aussi, et que, ce soir-là, j’aurai une pensée, avant de m’endormir pour elle, pour tous les membres de sa famille, pour tous ces soldats des deux camps emportés dans une guerre qu’ils n’ont pas voulue, et pour toutes ces victimes civiles dont les habitations sont détruites, obligées de s’exiler ou se réfugiant dans des caves non chauffées, sans eau, sans électricité et avec de maigres vivres distribués par les militaires !…

Maudites, oui maudites soient les guerres qui déchirent des peuples n’aspirant qu’à vivre et mourir en paix là où ils sont nés. Et maudits soient ces va-t-en-guerre cruels et sans âme, qui n’hésitent pas à faire couler de sang de tant d’innocents !…

Une semaine s’est écoulée et voici une nouvelle nuit. A l’heure du coucher je mesure ma chance de vivre dans un appartement chauffé, d’avoir de quoi manger, m’habiller, et de disposer de tant de biens pour la vie quotidienne. Combien d’enfants et d’adultes, en France, ne disposent pas de ce minimum nécessaire ! Et que dire de tous ces Ukrainiens et de toutes ces Ukrainiennes !…

 Et je m’interroge. Que pouvons-nous faire pour mettre un terme à cette guerre ? Doit-on continuer à envoyer des chars, des canons, des avions de combat, des missiles et des tonnes de munitions à l’Ukraine ? En agissant ainsi nous la prolongerons pendant des années – sans qu’aucun des belligérants ne l’emporte ! – avec son cortège de morts, de blessés, de destructions, etc.

Pour éviter que tout ce sang continue à être versé, peut-être faudrait-il que l’Ukraine cesse de faire appel à l’OTAN, que les Russes gardent Donbass et la Crimée. Un accord entre les deux pays pourrait alors avoir lieu et l’Ukraine devrait devenir neutre. Ce serait là, peut-être une solution pour que cette guerre ne s’éternise pas…

Rappelons que c’est parce qu’elle se sentait menacée par l’OTAN que les Russes ont attaqué l’Ukraine. Rappelons qu’après la chute du mur de Berlin, les Américains auraient promis à Gorbatchev la dissolution de l’OTAN. Or les Américains n’ont tenu cette promesse non écrite et leur trahison semble à l’origine de bien des conflits qui ont suivi, notamment de cette nouvelle guerre.

Je m’interroge, et bien évidemment, je n’ai pas de réponse. Mais en écrivant cette chronique, je pense à ma petite Ukrainienne, et je prie Dieu pour qu’elle puisse rapidement rentrer son pays et que la sagesse et le bon sens finissent par l’emporter.

Les conséquences gravissimes de la faillite de l’Etat de droit…

Dans un Etat de droit, après des actes délictuels ou criminels, le rôle de la Justice est d’apaiser la colère légitime des victimes et de leurs proches, en leur interdisant de faire justice elles-mêmes, en ouvrant des enquêtes pour retrouver le – ou les – coupables et en infligeant à ces derniers les peines prévues par la Loi.

Malheureusement, il faut constater qu’aujourd’hui – en France – la Justice, est de plus en plus laxiste et débordée, a tendance à remplir de moins en moins ce rôle fondamental pour le bon ordre de la Société. Et que les effectifs de police et de gendarmerie sont en nombre insuffisant et ne peuvent plus accomplir le rôle qui leur revient.

Conséquence inéluctable et gravissime : les victimes risquent précisément d’en venir à faire justice de plus en plus elles-mêmes, ce qui est absolument inadmissible dans un Etat de droit.

Deux affaires récentes illustrent ce danger.

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Nantes : le dimanche 16 octobre : une femme de 47 ans, est poignardée à mort, alors qu’elle attend le bus pour se rendre à son travail, peu avant le lever du jour. Ce crime est connu rapidement dans le quartier, et plusieurs dizaines d’habitants se mettent en recherche du criminel.

Avec leur rassemblement, ils polluent la scène de crime – ils fouillent notamment les poubelles – et de ce fait rendront plus difficile l’enquête de la police. Mais surtout ces habitants s’emparent – sous la menace et de façon totalement illicite – d’images de vidéosurveillance d’une entreprise et d’un groupe scolaire situés à proximité. Sur les bandes, ils aperçoivent une Peugeot 308 blanche, s’arrêtant à hauteur de la victime, avec qui le conducteur a, semble-t-il, échangé quelques mots, avant de repartir. Ils remarquent qu’il manque au véhicule l’enjoliveur de la roue avant gauche.

Forts de cette caractéristique, ils retrouvent rapidement la voiture en question, identifient son propriétaire, se rendent chez lui et le soumettent à un interrogatoire musclé, avant d’appeler la police.

Le conducteur déclare avoir vu cette femme s’embrouiller avec un « mec », lui avoir proposé son aide, puis être rentré chez lui. Et après avoir vu les « infos » s’être rendu au commissariat pour dire qu’il avait été témoin oculaire.

On connaît aujourd’hui le scénario de cette affaire. L’auteur du crime – un Nantais de 21 ans sans emploi et sans antécédents judiciaires — a reconnu avoir senti monté en lui un accès de violences incontrôlable, après une nuit alcoolisée dans une discothèque.

Il avait dû raccompagner chez lui, un ami éconduit par les vigiles, et avait été extrêmement mécontent de devoir quitter ainsi la soirée.

S’étant arrêté une première fois devant l’abribus où se trouvait sa future victime -qu’il connaissait comme étant une voisine du quartier -, il échangea avec elle, des propos « houleux ».

De retour chez lui, il fut pris à nouveau d’un accès de rage non maîtrisé, s’empara d’un couteau et retourna à l’abribus où il poignarda la victime.

Cette affaire rappelle l’interdiction absolue, pour des citoyens, de se substituer à l’Etat de droit et les dangers de transgresser cette interdiction.

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Roanne : l’affaire de Roanne est encore plus grave, et demande bien des réserves car les informations données par les médias sont contradictoires.

On sait aujourd’hui que dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 octobre, vers 3 heures du matin, un jeune homme s’introduit dans un pavillon d’un quartier du sud de Roanne, monte dans la chambre d’une petite fille de 6 ans, au premier étage, et se livre à des attouchements sur elle.

La mère de la victime, entendant du bruit dans la chambre de sa fille, tombe « nez-à-nez » avec ce jeune. Prise de panique, elle appelle son compagnon, tandis que l’intrus prend la fuite.

Vendredi matin, les parents vont porter plainte. J’ignore si les policiers se sont rendus ou non à leur domicile pour faire des constatations.

Toujours est-il que, doutant de leur capacité à retrouver l’agresseur, et constatant, le vendredi soir, qu’il n’y a eu aucune ronde, ni patrouille, le père de la petite fille, aidé de quelques voisins, décide d’établir une surveillance dans le quartier, pour tenter d’identifier l’individu.

Dans la nuit de vendredi à samedi, à 2 heures du matin, un jeune garçon qui correspond au signalement donné par la mère, est repéré près du domicile des parents, par le père et trois voisins.

Ce jeune garçon est maîtrisé. Le père présente sa photo à sa compagne, qui dit reconnaître l’agresseur de sa fille. Selon elle, il portait le même T-shirt.

Le père ressort alors de chez lui avec trois voisins, passe à tabac le suspect, et même le fouette avec un câble électrique. Heureusement une personne du groupe appelle la police qui met fin au lynchage, qui aurait pu entraîner la mort de l’agresseur présumé.

Le suspect – un jeune Guinéen, soi-disant mineur – sera conduit à l’hôpital où ses blessures seront évaluées à 10 jours d’ITT. Il contestera les faits, et même portera plainte contre les quatre personnes qui l’ont passé à tabac. Il résidait depuis une quinzaine de jours dans une structure spécialisée, située à une centaine de mètres du domicile des parents de la fillette, et prétendra de jamais être allé dans cette maison.

Il ajoutera même qu’au moment où il a été « interpellé » » par les quatre hommes, il était simplement dans la rue, et n’essayait pas du tout d’escalader le grillage du jardin, contrairement à la version donnée par ses agresseurs.

Après sa sortie de l’hôpital, il a été placé en garde à vue et présenté à un juge d’instruction dans le cadre de l’ouverture d’une information judiciaire, mis en examen par ce magistrat-instructeur, qui a considéré qu’il y avait des indices graves et concordants, qui permettaient de le retenir. D’où la détention provisoire en attendant les avancées de l’enquête.

Quant aux quatre hommes, ils seront jugés le 24 janvier 2023 au tribunal correctionnel de Roanne, pour violence en réunion avec armes par destination. Ils risquent entre cinq et dix ans de prison et une forte amende. D’ici-là, ils ont l’obligation, entre autres, de pointer une fois par semaine au commissariat, de répondre aux convocations et interdiction de quitter le territoire.

Par ailleurs, les juges devront prendre en compte que les quatre personnes, qui ont agressé le suspect, ont déjà un casier judiciaire. Le père de famille, notamment, avait été condamné à de la prison ferme pour le braquage d’un bar tabac de Roanne en 2014, et avait également été poursuivi pour des faits de vol, de conduites sous substance, refus d’obtempérer mais aussi violences en réunion. Son avocat, précise qu’il a changé, évolué, et que l’homme d’aujourd’hui n’a rien à voir avec celui d’hier.

On voit, avec cette affaire – encore plus complexe que la précédente -, les risques gravissimes qui surgissent quand des citoyens, n’ayant plus confiance ni dans les forces de l’ordre, ni dans la Justice, décident de faire justice eux-mêmes, l’Etat de droit se montrant de plus en plus défaillant.

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Dans ces deux cas exceptionnels – et surtout dans le second – même si elle peut s’expliquer, l’intervention des proches ou des voisins de la victime, ne saurait se justifier et présente les plus graves dangers pour le respect du droit dans notre société. Quelle que soit la gravité du délit ou du crime commis par un agresseur, les victimes ou leurs proches, n’ont pas à se venger elles-mêmes, même si l’envie peut être importante. C’est à la police et à la Justice d’intervenir.

Cependant, en dehors de ces deux cas complexes, il faut reconnaître la position inadmissible prise parfois par la Justice. Ce sont les cas de légitime défense.

Est-il normal, en effet, que des personnes dont la vie a été menacée – parfois à plusieurs reprises – lors d’un vol à domicile ou d’un braquage, soient condamnées à des peines de prison pour avoir tué leur agresseur, la Justice prétendant que les conditions fixées par la légitime défense ne sont pas valables ?…

Que dire, enfin, de ces femmes, victimes des brutalités répétées, pendant des années, de la part leur compagnon, qui en viennent à le tuer et sont condamnées ensuite à des peines de prison ?…

Tel fut le cas bien connu de Jacqueline Sauvage qui, après avoir subi pendant les années les violences de son mari, fut condamnée à dix ans de réclusion criminelle par deux cours d’assises, qui jugèrent qu’elle n’était pas en état de légitime défense, puisqu’au moment où elle avait tiré sur son mari, celui-ci ne commettait aucune agression à son encontre. Elle bénéficia finalement d’une grâce présidentielle, qui lui permit de sortir de prison mais ne l’innocenta pas.

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Appliquer le droit. Rendre la justice est loin d’être simple, il faut le reconnaître. Mais le drame est la lenteur des tribunaux, le laxisme de la Justice, le manque de moyens de la police et finalement la déliquescence de l’Etat de droit.

Comme nous l’avons dit au début de cette chronique, cela est gravissime, car cela pousse de plus en plus les victimes et leurs proches à céder à leurs instincts de vengeance, à châtier elles-mêmes leurs prétendus agresseurs, au mépris de toutes les lois.

Il y a là un risque de généralisation extrêmement dangereux, qui peut entraîner les pires désordres et une profonde anarchie dans notre société, dont les lois sont le fondement de la bonne marche.

Nos dirigeants finiront-ils par en prendre conscience et réaliseront-ils l’urgence de redresser la barre ?…

Lettre à Elisabeth Borne – Première ministre…

 

Madame la Première ministre

Je suis un Français parmi d’autres, et j’ai toujours refusé les extrémismes, qu’ils soient de droite ou de gauche. Mais, à propos de la terrible « affaire Lola » je tiens à dire que vous n’avez pas le monopole de la dignité et qu’en refusant le débat à l’Assemblée nationale et au Sénat, vous vous êtes dérobée à une question légitime et de la plus haute importance.

En effet, rappeler que la présumée coupable est algérienne et qu’elle était sous le coup d’une expulsion, ce n’est pas mettre en cause tous les immigrés ni se montrer raciste, c’est simplement souligner les dangers de la politique migratoire, sans contrôle, de votre Gouvernement et le laxisme de la Justice. Défaillances qui se poursuivent depuis de nombreuses années et auxquelles, hélas ! vous ne faites rien pour mettre un terme !

Par euphémisme vos ministres déclarent que les Français éprouvent un « sentiment » d’insécurité. Mais il faut appeler un chat un chat et parler vrai : il ne s’agit pas de « sentiment » d’insécurité, mais « d’insécurité » tout court.

Il ne se passe pas de jours sans que des personnes soient agressées -physiquement ou verbalement– victimes des violences les plus graves -coups et blessures pouvant entraîner la mort, viols, vols avec violence, etc.- sans que des quartiers s’embrasent avec des feux de poubelles, des voitures incendiées, des pièges tendus à la police et aux pompiers, etc.

Les policiers et les gendarmes sont victimes – ce sont les chiffres officiels – d’un refus d’obtempérer toutes les vingt minutes et, alors qu’ils risquent d’être tués, la Justice les place souvent en garde à vue, voire en examen, si par malheur, ils tuent le conducteur ou l’un des passagers de la voiture qui fonce sur eux.

Il y aurait lieu de requalifier ce qu’on appelle, là encore par euphémisme, « refus d’obtempérer » en « tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité d l’Etat » !

Il faut noter également le glissement des mots de plus en plus en plus édulcorés employés par la Justice. Ainsi, on ne parle plus d’actes de « délinquance », mais « d’incivilités » !!!…

Tout cela, vous et votre Gouvernement le savez parfaitement. Mais que faites-vous ? Rien ou si peu !

Vous vous contentez de promesses lancées sur les plateaux de TV qui ne sont jamais suivies d’actes !…

Les Français n’en peuvent plus ! La France, pays où il faisait si bon vivre dans le passé, est maintenant un pays d’anarchie et de désordre. Alors que l’application de quelques lois simples résoudraient la plupart des problèmes, l’Etat ne cesse d’en ajouter, de plus en plus complexes, et inapplicables.

Tout cela ne pourra pas durer et, sans jouer les prophètes de malheur, risque de se terminer dans les bains de sang d’une révolution ou d’une guerre civile !

Je doute que les membres de votre Cabinet portent à votre connaissance ce courriel. Cependant, je vous précise qu’il reflète l’opinion d’une majorité de Français. Majorité qu’il est urgent d’écouter et à laquelle il faut apporter d’autres réponses que cette langue de bois dont vos ministres et vous-même êtes coutumiers, et que plus personne ne veut entendre.

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Madame la Première ministre, l’expression de ma très haute considération.