Chrétiens et musulmans en France…

Dans mon article « Mosquées : deux poids, deux mesures », du 28 mai dernier, je déplorais que les musulmans de France aient toute liberté pour pratiquer leur culte, tandis que les chrétiens d’Algérie sont réduits à la clandestinité.

Un de mes lecteurs me met le commentaire suivant : « Les islamistes ont tout pouvoir sur notre sol – la France – qu’ils aillent dans leur pays faire leur loi et nous laissent tranquilles ! »

Chercheur de Dieu, chrétien d’avant l’Eglise et des chemins de Galilée, chrétien de cœur, je veux voir en tout homme un frère et refuse un renvoi massif et arbitraire de tous les musulmans de France.

Mais je pense que ceux qui ne veulent pas respecter nos lois, qui nous imposent tous leurs dicktats, que ces femmes qui nous provoquent avec leurs burkas moyenâgeuses – quand des femmes dans les pays musulmans risquent leur vie en refusant de porter le voile ! – devraient effectivement être expulsés de notre sol.

Malheureusement, le laxisme et la démagogie l’emportent depuis des années en France, et seule une Marine Le Pen, dont je condamne l’extrémisme et le populisme, propose de telles les mesures.

Quand donc des hommes politiques gardiens de nos libertés, auront-ils le courage tout en restant modérés, nuancés, humains, de faire respecter nos droits de pays de tradition humaniste et chrétienne, et oseront condamner ceux qui bafouent ostensiblement nos lois ?…

L’expulsion de quelques extrémistes et provocateurs ferait sûrement réfléchir tous les musulmans de France qui, dans leur grande majorité, ne demandent qu’à vivre en paix et auxquels nous accorderons toujours la liberté de pratiquer leur religion aux seules conditions qu’ils respectent les nôtres et la tradition laïque de notre République, ainsi que nos us et coutumes…

Viol et assassinat d’Agnès Marin : fiction et réalité…

Le petit village du Chambon-sur-Lignon et la France tout entière sont bouleversés par le viol et l’assassinat d’Agnès Marin, cette collégienne de 13 ans. Une famille connaît un deuil cruel.

Mathieu, le meurtrier, un jeune collégien de 17 ans, avait déjà été inculpé pour un viol sur mineure en août 2010.

Ce drame soulève une nouvelle fois la question des lenteurs de la justice et du maintien liberté de certains criminels : pourquoi ce jeune, qui avait été inculpé en août 2010, n’avait-il pas encore été jugé et placé dans un centre de détention adapté ?…

Il soulève également la question de la récidive et des expertises psychiatriques. On pose aux psychiatres des questions auxquelles nul ne pourra jamais répondre : comment savoir si un criminel n’est plus dangereux, est guéri et ne recommencera pas ?…

Enfin, nous savons tous que les suivis psychiatriques imposés à certains, très souvent ne se font pas, faute de moyens.

Nos responsables politiques devront répondre à ces questions, mais je voudrais ici en poser d’autres.

Je veux parler de la violence des jeux vidéo, de nombreux films, et de la banalisation de la pornographie. Dès leur plus jeune âge, les jeunes baignent dans cette atmosphère immorale, malsaine et pernicieuse.

Au point qu’ils ne font plus la différence entre la fiction et la réalité, au point qu’ils ne sont plus retenus par la moindre barrière morale.

Les parents et les éducateurs ont une lourde responsabilité dans les crimes que nous rapportent chaque jour les journaux.

Mais plus que les parents encore, les responsables d’un grand nombre de dérives de nos adolescents, sont ceux qui commercialisent ces jeux, ces films, et tous les médias qui rapportent chaque jour des crimes et des scènes de guerre.

Nous avons deux petits-enfants de 5 et 3 ans. Ils viennent souvent chez nous. Là nous jouons avec eux au jeu de l’oie, aux petits chevaux, aux dames. Nous leur lisons ou racontons de saines histoires et, quand nous leur mettons des dessins animés, c’est pour regarder « Choupi et Doudou », la « Panthère rose », « Boule et Bill », « Tintin au Tibet » et autres.

Bref, des dessins animés dans lesquels il n’y a pas de scènes de violence, ni de viol. Pas des scènes de guerre. Pas de sang.

D’aucuns diront que nous sommes ringards. Je ne crois pas.

La personnalité du petit l’homme se forge dès ses premières années. Et c’est en baignant dès le plus jeune âge dans une atmosphère harmonieuse d’amour et de fraternité, qu’il deviendra un être droit, honnête et respectueux des autres.

Bien évidemment cela n’empêchera pas certains de sombrer dans la délinquance, la drogue et le crime. Il est, hélas, des adultes qui rejettent les valeurs apprises dans leur enfance. C’est là la rançon de la liberté.

Mais cela limitera le nombre des dérives à l’heure de l’adolescence.

Au nom de la sacro-sainte liberté, la censure est interdite et pourtant tout n’est pas bon pour les enfants. Loin de là.

Il appartient bien sûr aux parents de faire cette censure. Mais, bien souvent – trop souvent ! – pris par le temps et la fatigue, ils adoptent la solution de facilité et laissent leurs enfants jouer à la guerre sur leurs consoles ou regarder n’importe quoi à la télévision.

Et il y a de plus en plus de familles monoparentales dont le responsable n’a plus le temps de veiller aux activités de ses enfants.

Je prétends donc que les créateurs de jeux violents, les producteurs de certains films qui banalisent la cruauté et la barbarie, les médias – TV et radios – qui se repaissent de scènes morbides ou qui incitent à la débauche avec des numéros de téléphone où joindre des prostituées, ont une grande part de responsabilité dans les drames de notre triste époque !…

Pour finir, je rappellerai que les habitants de ce petit village du Chambon-sur-Lignon si cruellement marqué aujourd’hui, ont sauvé un très grand nombre de juifs pendant la dernière guerre.

C’est cette image de dévouement aux autres, avec tous les dangers qu’il comportait, que je veux garder. Et qu’il faut garder. C’est cet exemple de fraternité courageuse qu’il faut avant tout rappeler.

11 novembre 2011 à Rillieux

Une assistance nombreuse se pressait ce 11 novembre au monument pour la Paix à Rillieux. Voici le discours lu par le vice-président du Souvenir Français de Rillieux, lors de cette cérémonie. N’oublions pas nos morts tombés pour la France !

Le 11 novembre 1918, à onze heures, les cloches de toutes les églises de France ont sonné, pour annoncer la fin de la guerre.

Ce furent un peu partout des larmes de joie et des larmes de tristesse.

Larmes de joie, pour célébrer la fin d’un enfer qui avait duré quatre ans.

Et larmes de tristesse dans d’innombrables foyers marqués par un deuil cruel.

Tout a été dit sur terrible guerre : 1,5 million de morts pour la France, 4 millions de blessés, 700 000 veuves et 650 000 orphelins.

Tout a été dit sur cette Première Guerre mondiale et ses 20 millions de morts et 21 millions de blessés !

Tout a été dit, enfin, sur cet Armistice malheureux qui portait en germe la Deuxième Guerre mondiale.

Le maréchal Foch eut cette parole prophétique, après le Traité de Versailles : « Ce n’est pas une paix, c’est un armistice de vingt ans. »

Oui, tout a été dit sur cette guerre meurtrière. Et pourtant, il ne faut pas craindre de se répéter.

Il faut se souvenir de tous ces hommes qui sont devenus des héros sans l’avoir voulu. Il faut se souvenir de leur sacrifice et perpétuer leur mémoire.

Mais ce regard vers le passé doit être aussi tourné vers l’avenir et nous donner la force, le courage, l’audace dont nous avons tant besoin pour construire ce monde fraternel que nos aînés n’ont pas réussi à construire.

Ce n’est pas pour rien que Verdun avec ses 306 000 morts et ses 400 000 blessés, est devenue capitale mondiale de la Paix.

Il dépend de nous, de chacun de nous, que le sang versé hier devienne une source de Paix.

Notre monde est déchiré par d’innombrables conflits devant lesquels nous pouvons nous croire impuissants.

Que de morts et de blessés, chaque jour, en Afghanistan, en Syrie, en Irak, en Libye et dans combien de pays du monde ! Que pouvons-nous faire pour éviter toutes ces souffrances qui appellent sans cesse à la haine et à la vengeance ?…

Devenons accepter cet engrenage de la violence comme une fatalité contre laquelle nous ne pourrions rien ?…

La guerre est contagieuse. Nous la savons. Mais souvenons-nous que la Paix est tout aussi contagieuse.

Nos poilus d’hier nous disent : « Faites la paix dans vos foyers, dans vos familles, avec vos amis, avec vos proches, avec toutes celles et tous ceux que vous rencontrez chaque jour. »

Si nous savons faire la Paix dans notre entourage, alors elle se répandra de proche en proche et inondera le monde.

Enfin, dans un monde touché par la désespérance, nos poilus nous répètent : « Ne désespérez pas ! »

Le monde connaît la plus grave crise économique et financière qu’il n’ait jamais connue. Veillons à ce que cette crise n’engendre pas des replis sur soi égoïstes et frileux, mais qu’elle soit l’occasion de fortifier notre générosité, notre solidarité et notre sens de la justice.

Voilà la leçon que nous donnent nos morts de 14-18. Le Souvenir Français nous invite à la suivre fidèlement. Alors nos morts pourront dormir en paix. Alors leur sang n’aura pas coulé en vain. Alors ils seront fiers de nous.

Référendum en Grèce…

Tollé général en Europe et dans le monde, après l’annonce, par Georges Papandréou, d’un référendum en Grèce.

Les gouvernements des dix sept pays d’Europe qui avaient adopté à l’unanimité un plan de sauvetage au sommet de Bruxelles, les 26 et 27 octobre, sont furieux. Les bourses plongent.

Et pourtant, cette décision n’est-elle pas juste et démocratique ?

Le peuple grec ne cesse de manifester de plus en plus violemment contre des décisions imposées de l’extérieur. N’est-il pas juste de le consulter officiellement ?…

De quoi ont donc peur tous nos hommes politiques, tous nos banquiers et nos boursiers, si ce n’est que le peuple grec refuse ce plan de sauvetage que l’Europe lui a imposé et qui le saigne à blanc ?…

Le peuple n’est-il pas souverain ?…

Nicolas Sarkorzy est mal placé pour donner la leçon à Georges Papandréou. Non seulement il n’aura pas organisé un seul référendum pendant son quinquennat, mais encore il a court-circuité la décision du peuple français qui, en 2005, avait refusé avec une majorité de 55% de ratifier le traité de Lisbonne.

De peur d’avoir à nouveau une réponse négative, il s’est adressé au Congrès en 2008 pour faire ratifier ce traité. Conception de la démocratie discutable, même s’il avait annoncé son intention pendant sa campagne électorale…

Une question se pose ici : un gouvernement démocratique doit il accepter la décision d’un peuple quand ce dernier se trompe ?….

C’est là un grave problème. C’est là la force et la faiblesse des démocraties…

C’est le cas du FIS (Front Islamique du Salut) qui obtint légalement 82% des sièges aux élections législatives en Algérie le 26 décembre 1991 et qui fut évincé de manière forte par l’armée.

A-t-on le droit, d’écarter par la force, ceux que le peuple a démocratiquement élus, même si ces derniers doivent le priver ensuite de liberté ?…

Toute la question est là. La Grèce est dans ce cas aujourd’hui : George Papandréou a-t-il le droit de passer outre les volontés de son peuple même si celui-ci prend une décision qui le mène à sa perte ?…

Chant d’automne…

Voici l’automne
et voici le temps des morts.
Ne soyons pas tristes.
Ceux qui nous ont quittés
ne connaissent plus
ni la faim, ni la soif,
ni les mille souffrances de ce monde.

Qu’ils reposent dans la paix des cimetières
ou que leurs cendres aient été dispersées
à travers les terres ou sur les mers,
au gré des vents que rien n’arrête,
ils dorment.

Gardons précieusement
au fond de notre cœur
le souvenir des moments heureux
partagés avec ceux que nous avons aimés.
A tous, croyants ou non-croyants,
le souvenir de ces instants de bonheur
apportera un indicible apaisement.

Mais notre vie s’arrête-elle ici bas ?…
Je ne puis le croire.
Nous sommes matière et Esprit.
La matière se dissout, se décompose,
se désintègre au fil du temps
qui tout emporte,
mais l’Esprit, lui, ne meurt pas.
L’Esprit ne meurt jamais.

Et le Juste,
celui qui a essayé de vivre
une vie droite ici bas,
celui qui a essayé de donner
un peu d’affection ou d’Amour
à des proches en ce monde,
celui-là repose dans la Paix,
le Bonheur et la Joie.

Et, de l’Eternité où il nous précède,
il veille sur nous,
hôtes éphémères
d’un monde où tout passe…

Voici l’automne
et montent les prières à nos morts,
à tous ceux que nous avons aimés.
Dormez en paix,
ô chers disparus,
et donnez-nous ce Courage
dont nous avons tant besoin
pour poursuivre notre route !

Séchez nos larmes,
nées d’un deuil tout proche
et ravivez en notre cœur
la flamme de l’Espérance,
qui nous guide dans la nuit.

Dans l’hiver qui s’approche,
dans l’hiver de nos vies,
me revient cette comptine
d’une enfance lointaine :

« La feuille d’automne,
emportée par le vent,
tombe en tourbillonnant
en rondes monotones. »

Nous sommes ces feuilles
portées par les vents d’automne
et dont l’éphémère beauté
ravit nos yeux émerveillés.