Hésitations pour le 7 mai…

Il est facile, au lendemain d’une défaite électorale, de reporter la faute sur le candidat que l’on a soutenu.

Je dirai donc simplement mon regret que François Fillon ne se soit pas désisté, quand il a été mis en examen, contrairement à ce qu’il avait promis précédemment…

Et je dirai aussi combien j’ai été contrarié de l’entendre dire qu’il voterait Macron au second tour, alors que les premiers résultats tombaient à peine. J’aurais aimé un peu moins d’empressement, quand on sait combien vivement il avait combattu ce dernier pendant toute la campagne…

Cela dit, il ne sert à rien d’épiloguer sur le passé et il faut regarder l’avenir. Or l’avenir n’est pas brillant.

Nous avons le choix entre :

– un candidat, Emmanuel Macron, héritier de François Hollande, qui ne connaît pas l’histoire – il a osé qualifier de « crime contre l’humanité » la colonisation en Algérie – qui connaît pas la géographie – la Guyane est une île et Villeurbanne une banlieue lilloise ! C’est grave pour un énarque ! – qui est partisan du multiculturalisme et veut créer une chaîne franco-algérienne, qui est partisan de la PMA et de la GPA, qui veut augmenter la CSG au détriment des retraités, etc., etc.

– et une candidate, Marine Le Pen, qui surfe sur la peur des étrangers et sur les malheurs des plus petits – ce n’est pas un hasard si les déçus du communisme votent pour elle – qui propose comme politique qu’un repli égoïste et désastreux de la France sur elle-même. Ne nous faisons pas d’illusions : en limitant les exportations, nous nous fermerons en retour les marchés étrangers, nous ne pourrons plus exporter et cette politique nous conduira à une autarcie dans laquelle nous aurons tout à perdre.

Je note que les deux candidats ne cessent de se référer à de Gaulle et se croient chacun les meilleurs « patriotes » ! Avec quelle désinvolture osent-ils galvauder ainsi un nom propre et un nom commun, qui ont tant de valeur pour tant de Français !…

Et je note enfin, que tous deux ne parlent qu’économie – ouverte sur le monde, pour Emmanuel Macron, et totalement repliée sur elle-même, pour Marine Le Pen – et oublient totalement l’homme, qui devrait être au centre de leur programme. L’homme qui a besoin de biens matériels certes, mais l’homme qui a aussi un cœur et une âme, l’homme qui a une dimension spirituelle, l’homme qui ne peut véritablement prendre son essor qu’au sein d’une famille, cellule fondamentale de toute vie en société…

Cela dit, je ne cache pas que je ne sais pas encore quel sera mon vote le 7 mai. Et je ne cache pas mon irritation contre tous ces ténors de la droite, responsables de la défaite de ce camp, et qui maintenant se placent en donneurs de leçons, invitant leurs électeurs à voter Macron, et voulant exclure du parti Les Républicains, ceux qui déclarent ne pas voter pour ce dernier !

Les électeurs sont adultes et libres de voter pour qui ils veulent. Personne n’a à leur imposer leur choix

Présidentielles…

Je l’ai dit, François Fillon, comme beaucoup de Français, m’a cruellement déçu. Si, à mon avis – et contrairement à ce que prétend la meute de ses adversaires qui s’acharnent contre lui – il n’a rien commis de véritablement illégal – il disposait du libre usage de l’argent qu’il avait reçu de l’Etat et combien de parlementaires ont fait comme lui ! – moralement il a montré un intérêt pour l’argent regrettable. Soit. Mais, comme je l’ai dit également : « Que celui qui n’a jamais péché, lui jette la première pierre ! »

J’ai voté pour lui à la primaire de la droite et je voterai pour lui aux présidentielles. Pourquoi ? Parce que, dans l’état dramatique où les socialistes laissent la France, après avoir été cinq ans au pouvoir, c’est le seul candidat à pouvoir la redresser, le seul à avoir une carrure de chef d’Etat. Oh ! je ne suis pas sûr qu’il puisse faire de miracles, tant sont lourdes les pesanteurs de notre monde et tant il est difficile de réformer quoi que ce soit. Mais il essaiera.

Inutile de dire que je n’ai aucune confiance dans les autres candidats dont les programmes et la démagogie m’inquiètent au plus haut point.

Marine Le Pen ? Tous les savent : la sortie de l’euro serait une catastrophe pour tous les Français et les conduirait à une perte très importante de leur pouvoir d’achat. Le repli de la France sur elle-même, nous priverait des marchés européens sur lesquels nous exportons 80% de nos biens. Qui, enfin, financera les retraites, si elle ramène leur âge à 60 ans ?…

Emmanuel Macron ? Un énarque qui pense que la Guyane est une île ?… Passons ! Mais surtout un démagogue des plus dangereux qui, parce que c’est dans l’air du temps, propose de rétablir un service militaire d’un mois. Chose totalement impossible. Comment accueillir une classe d’âge de plus de 700 000 jeunes ? Dans quels bâtiments les loger ? Quels cadres les formeront alors que notre armée est insuffisante pour faire face à la lutte contre le terrorisme ? Enfin, nous savons tous qu’une durée d’un mois est beaucoup trop courte pour former un jeune au métier des armes…

Emmanuel Macron qui voudrait – selon certains – instaurer un loyer « fictif », c’est-à-dire que les propriétaires de logements, après avoir achevé de rembourser leurs prêts immobiliers, paieraient un loyer à l’Etat…

Emmanuel Macron qui veut supprimer la taxe d’habitation, mais ne nous dit pas comment se financeront alors les communes qui ont déjà tant de mal à faire face à leurs dépenses…

Emmanuel Macron qui est un fervent partisan des communautarismes, qui lors de son voyage en Algérie, a exprimé le désir de créer une chaîne « franco algérienne », et a osé – dans un mépris total de tous les Pieds noirs et avec une méconnaissance complète de l’Histoire – qualifier la colonisation de l’Algérie de « crime contre l’humanité » !…

Je le sais : Marine Le Pen et Emmanuel Macron – grâce aux manipulations des sondages ?- ont le vent en poupe. Mais l’élection de l’un ou de l’autre à la présidence de la France, serait un grand malheur. Et si je devais être confronté à au duel Le Pen/Macron, le 7 mai prochain, je voterai blanc, furieux de cette injustice qui veut de ce type de vote ne soit pas pris en compte…

Je ne parlerai pas de Jean-Luc Mélenchon, habile tribun et bel orateur, ni de Benoît Hamon, pour lequel je n’ai pas la moindre sympathie, et qui tous deux conduiraient la France dans le « mur ».

Je ne parlerai pas non plus de ceux qu’on appelle les « petits » candidats, dont certains ont de bonnes propositions. Bien que certains points m’attirent chez un Nicolas Dupont-Aignan et qu’il n’ait pas de « casseroles », je ne voterai pas pour lui, car il n’a aucune chance de l’emporter, et en lui donnant ma voix, je risque de faire perdre François Fillon. C’est hélas le problème des votes « utiles »…

Pour finir, je dirai que j’ai entendu, hier soir, sur France 2, les propositions des différents candidats sur la réduction des indemnités « chômage ». A mon avis, ils sont tous à côté de la « plaque ». Le problème n’est pas la durée ou le montant de ces indemnités ! C’est de créer des emplois ! Quand des jeunes ne trouvent pas d’emploi quand ils arrivent sur le marché du travail, ou quand des personnes de 50 ans n’en retrouvent plus, ce n’est pas durcissant les critères d’indemnisation, qu’on leur donnera ou redonnera du travail. C’est en créant des emplois, et donc en incitant les entreprises à embaucher, en allégeant les charges sociales, en donnant plus de souplesse aux possibilités de licenciement, etc.

Je sais la complexité de tout cela. Complexité d’autant plus grande que la France est dépendante d’une économie mondiale et que nous sommes dans une guerre qui est peut-être – ayons conscience de cette menace ! – le début d’une troisième guerre mondiale ! Raisons de plus pour mettre à sa tête un homme d’expérience, comme François Fillon, qui a été cinq ans Premier ministre.

Sauvons la France !

Qui peut nier que la gauche veut à tout prix, en utilisant tous les moyens, même les plus vils, empêcher la droite d’accéder au second tour des présidentielles.

La révélation de l’affaire Fillon par le Canard enchaîné, n’est bien évidemment pas le fait du hasard, et est habilement orchestrée par toute la gauche et par les médias à sa solde, qui distillent chaque jour, un peu plus, leur venin contre ce candidat.

Ainsi, à chaque heure, les stations radio font état, avec force détails, des procédures judiciaires en engagées contre François Fillon, accentuant le discrédit des Français contre lui, mais passent totalement sous silence ses propositions pour la France, au cours de ses meetings.

Or, à mon avis, François Fillon est le seul des candidats à avoir la carrure de chef d’Etat, et le seul à être capable de relever une France que cinq ans de socialisme ont ruinée sur tous les plans.

Une pseudo justice s’acharne contre lui, pour des faits qui remontent, pour les plus vieux à près de quarante ans ! Nos donneurs de leçons feraient bien de balayer devant leur porte. Je pense, entre autres, à certains qui se targuent de diplômes qu’ils n’ont pas, qui font profiter des avantages de la République leurs proches, etc., et qui ont fait – ou qui font encore – des entorses avec nos lois beaucoup plus graves que celles de François Fillon.

Je tiens à dire que la gauche, en s’acharnant de façon partisane et partiale contre François Fillon, en usant des mobiles les plus vils, fait le jeu des ennemis de la France.

J’ai lu quelque part, qu’au second tour des présidentielle de 1965, de Gaulle refusa que soit évoqué le rôle trouble de François Mitterrand sous Vichy, ce dernier pouvant se trouver un jour à la tête de la France, et cet opprobre rejaillir sur notre patrie. Il y avait là une vision de la France et des hommes pouvant la diriger, dont feraient bien de s’inspirer nos hommes de gauche…

La gauche veut à tout prix, au second tour, un duel Marine Le Pen et Benoît Hamon, ou Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Quel qu’en soit le résultat, ce serait, n’en doutons pas, une catastrophe pour la France. Catastrophe d’autant plus grande que la France serait alors totalement ingouvernable, aucune majorité ne se dégageant des législatives qui suivront…

Alors, je ne crains pas de le dire, je voterai pour François Fillon, quelle que soit la violence de la campagne déclenchée contre lui par la gauche, et je ne crains pas non plus de qualifier cette campagne d’abjecte !

Français, ne vous laissez pas duper par le venin mortel de la gauche !…

Candidat…

Dans la Rome impériale le CANDIDAT était celui qui briguait une fonction et pour cela revêtait une toge blanche.

Cette idée de blancheur se retrouve les mots CANDEUR et CANDIDE.

Il y a dans tous ces mots une idée de pureté morale, d’absence de souillure.

Qui sur cette terre, candidat ou non à une fonction, peut prétendre être totalement pur, n’être entaché d’aucune souillure ?

François Fillon, sans doute, pas plus que les autres. Mais pas moins non plus.

Aussi j’avoue être écœuré par le lynchage médiatique dont il est victime depuis dix jours. Hier soir encore – après sa conférence de presse de l’après-midi – les journalistes épluchaient le moindre de ses mots, pinaillaient à qui mieux mieux sur la moindre de ses affirmations, faisaient tout pour le trouver en faute. Voilà qui manque cruellement d’objectivité !

Je pense qu’il y a dans la classe politique, des hommes et des femmes, qui se sont affranchis allègrement de la légalité et de la morale, et auxquels nos redresseurs de torts ne font pas le moindre reproche ! Pourquoi se focalisent-ils sur cet homme, et sur cet homme seul ?…

Il dérange tous les gens de gauche, car c’est désormais le seul candidat capable d’éviter les périls d’une Marine le Pen ou d’un Emmanuel Macron.

S’il se retire aucun candidat de droite ne pourra gagner cette élection. Or, c’est le seul, à mon avis, par son programme, capable de redresser une France que cinq ans de socialisme ont mise à bas. Le seul à évoquer les dangers de l’islam, du salafisme et du communautarisme qui menacent tant la France et qu’on occulte complètement avec ce « Penelopegate » !

Alors – à tort ou à raison – je lui accorde une confiance que, je l’avoue, je commençais à perdre.

S’il a commis des fautes, je réponds à ses détracteurs : « Que celui qui est sans péché, lui jette la première pierre ! » (Evangile de Jean, 8, 7).

Fillon…

J’ai toujours refusé d’aboyer avec les loups, et je me méfie toujours de l’authenticité des faits reprochés à tel ou tel, par des attaques médiatiques dont le seul but est de salir et démolir.

Mais j’avoue devenir de plus en plus perplexe, au fil des jours, avec l’affaire Fillon, et je m’interroge de plus en plus sur la bonne foi de ce dernier.

Que des députés ou des sénateurs utilisent les services de proches dans leur travail est – ou était – apparemment une pratique courante. Reprocher à François Fillon d’avoir utilisé les services de sa femme ou de ses enfants, me semble donc déplacé. Il était, me semble-t-il, dans la légalité.

Mais – et c’est beaucoup plus grave ! – ce sont les sommes exorbitantes que ces derniers auraient reçues, qui retiennent mon attention. Or, je constate, qu’à aucun moment, François Fillon n’a démenti ces montants.

– Ou, ils sont totalement faux, et pure invention d’ennemis qui cherchent à lui faire perdre la course à l’Elysée, et alors il doit les démentir. Or il ne le fait pas…

– Ou – et j’en ai de plus en plus peur – ils sont exacts et ils décrébilisent complètement cet homme, qui se voulait un modèle de vertu et qui invitait le peuple à se serrer la ceinture !… Un homme qui prétendait incarner la pureté et l’idéal d’une religion catholique, qui invite au partage des richesses… Nous ne sommes plus dans ce cas dans l’illégal mais dans… l’immoral !

Et – dernière hypothèse encore plus grave ! – : ces montants sont exacts, et ces emplois étaient totalement fictifs !…

Dans ces deux derniers cas, François Fillon doit impérativement reconnaître les faits, et n’a plus qu’une solution : se retirer. Ne le faisant pas, s’enferrant dans le mensonge, il enlève toute chance à son camp de gagner les présidentielles, et risque d’amener au pouvoir une Marine Le Pen, un Benoît Hamon ou un Emmanuel Macron !

Ainsi le candidat du changement, celui en qui de très nombreux Français avaient placé tant d’espoirs pour redresser la France, risque de la faire basculer dans le fléau de l’extrême droite, de l’extrême gauche ou, à nouveau, de la replonger dans un socialisme qui n’en dit pas le nom mais dont nous venons de connaître les ravages pendant ce désastreux quinquennat !

Tout cela – par la faute d’un homme ! – m’attriste profondément pour la France que j’aime. Et j’avoue également ma peine pour Penelope Fillon et pour ses enfants, emportés, malgré eux, dans une tourmente qu’ils ne méritaient peut-être pas…