Une petite flamme dans la nuit…

La vieille petite église de Dun
se dresse solitaire
au sommet d’un promontoire magnifique.

Des prairies, des bois, quelques villages
se perdent dans le lointain
jusqu’à ce que le ciel et la terre
finissent par se confondre à l’horizon.

Là, de temps à autres,
passent des pèlerins de la terre,
et il arrive que l’un d’eux
ravive la flamme fragile d’un cierge.

Cette flamme qui se détache timidement
dans la pénombre
se joint aux prières silencieuses
et aux appels de milliers d’hommes,
de femmes, d’enfants,
venus prier leur Dieu en ce lieu sacré.

Hier, on adorait les dieux des Gaulois.
Plus tard, les dieux grecs et romains.
Aujourd’hui on adore Jésus de Nazareth…

Là, croyants ou non croyants,
riches de leurs certitudes ou de leurs doutes,
pris d’émoi, de vertige métaphysique,
tentent de formuler l’informulable,
et se laissent porter par le mystère divin.

Là, pendant des siècles,
croyants ou moins croyants
sont venus dire un dernier adieu à un proche,
sont venus entourer une couple qui se mariait,
un jeune que l’on baptisait.

Qu’importe de savoir s’ils avaient la Foi.
L’important ce n’est pas la Foi
de tous ces pèlerins de la vie,
c’est leur Espérance.

Leur Espérance plus forte que les doutes,
plus forte que la maladie,
plus forte que la mort !
Une Espérance qui se transmet
d’âge en âge
et dont nous sommes les héritiers.

Ombres éphémères
sorties un instant de la nuit
avant d’y retourner à jamais,
nous ne faisons que passer.
Mais reste l’Espérance.
L’Espérance éternelle,
le plus précieux des biens sur cette terre.
L’Espérance qui nous guide dans la nuit,
pauvres mortels que nous sommes.

L’Espérance.



Il y a longtemps. Bien longtemps.
Quand tous les maux se furent échappés
de la boîte de Pandore,
la guerre qui déchire le monde,
la jalousie, l’envie, la colère
la vengeance stérile
la méchanceté, la folie
l’amour non partagé,
et aussi la maladie et la mort,
alors, quand tous ces maux
se furent répandus sur la terre,
apparut du fond de la boîte maudite
l’Espérance !

Ah ! l’Espérance !…
Petite flamme fragile
qui accompagne les hommes
tout au long de leur vie.

L’Espérance qui brise les chaînes
du prisonnier.
L’Espérance plus forte que la raison.
L’Espérance qui donne le succès
quand tout semble perdu.
L’Espérance plus forte que la maladie,
plus forte que la mort.
L’Espérance qui assure toujours
le triomphe de la Liberté.

Ah ! quelle Espérance et quelle Foi,
fallait-il à nos pères et à nos mères,
dans la nuit de l’Occupation,
dans les souffrances et l’obscurité
des cachots
pour savoir qu’un jour
la Liberté et la Paix triompheraient.

Gardons toujours l’Espérance
au fond de nos cœurs !
C’est le bien le plus précieux
que nous ayons sur cette terre,
et personne ne peut nous l’arracher.

Dans un monde où il est si tentant
de céder au désespoir.
Dans un monde où les médias
se complaisent à nous dire
tout ce qui va mal,
gardons,
enracinée au plus profond
de nous-mêmes,
l’Espérance qui triomphe de tout.
L’Espérance avec laquelle nous construirons
ce monde d’Amour, de Justice,
de Liberté et de Paix,
dont nous rêvons tous !

La santé. Ce bien dont nous rêvons tous…

Nous sommes tous d’accord pour dire que la santé est le bien le plus précieux sur cette terre. Mais qu’est-ce que la santé ?…

J’ai entendu dernièrement, sur France-info, les sept critères retenus par l’OMS (Office Mondial de la Santé) pour dire que quelqu’un est en bonne santé. Ils m’ont tout d’abord surpris, mais, à la réflexion, je les trouve très pertinents.

Le premier, « avoir une bonne image de soi » et le second, « se sentir bien dans son corps », sont en effet surprenants. J’attendais comme critères l’absence de maux physiques !…

Mais, finalement, le mental, le physique et le psychique sont intimement liés, et l’idéal peut-être est d’accepter les maux physiques inévitables, de les intégrer et d’être, malgré eux, bien dans sa peau.

Le troisième critère, « être en mesure de nouer des amitiés et de tisser un réseau social varié. », nous rappelle qu’on ne peut vivre seul et que la convivialité doit tenir une grande place dans notre vie.

Si l’on se fie aux quatrième et cinquième critères, « vivre dans un environnement intact » et « exercer un travail intéressant dans un cadre sain », il y a beaucoup de malades en France et dans le monde. Combien n’ont pas de logement ou ont un logement insalubre, et combien n’ont pas de travail ou exercent un métier qu’ils n’ont pas choisi et dans lequel ils ne s’épanouissent pas !

Comme je l’ai dit souvent, le problème des retraites, ce n’est pas l’âge, c’est la possibilité d’exercer un métier où l’on est reconnu, où l’on se sent utile et où l’on peut donner le meilleur de soi-même…

Le sixième critère, « avoir accès aux informations sanitaires et aux soins », est loin d’être acquis pour beaucoup. C’est là un privilège que nous avions tous en France et qui, hélas ! risque dans l’avenir d’être réservé aux plus riches.

Le septième critère, « avoir une qualité de vie suffisante pour ne pas souffrir de maux physiques, moraux, spirituels ou financiers », ressemble à un vœu qui est loin d’être toujours exaucé.

Personnellement, je prendrai comme définition de la santé la suivante (donnée également par l’OMS) : « La santé est un état de bien être total physique, social et mental de la personne. Ce n’est pas la simple absence de maladie ou d’infirmité. »

Je pense que l’environnement familial, social, et professionnel, a une grande incidence sur la santé physique. Et je pense qu’il aide beaucoup à supporter et à accepter tous ces maux qui apparaissent plus ou moins inévitablement en avançant en âge.

Je pense que la santé doit toujours s’accompagner de la sagesse et aussi de l’Espoir. Il faut savoir accepter les maux inévitables, savoir les dépasser moralement, et avoir toujours l’espoir d’en inverser le cours.

Etre en bonne santé, c’est peut-être tout simplement être capable de faire « avec » et de faire « comme si ».