par Henri LAFFORGUE | Sep 27, 2021 | Actualité, Politique
Depuis des années, plusieurs dizaines de toxicomanes pourrissent la vie la vie des habitants de quartiers de Paris, dans lesquels ils se sont installés.
Dangereux pour eux-mêmes, ils sont également dangereux pour leur voisinage – habitants et commerçants – qui voient leur sécurité menacée.
Incapables de résoudre de façon pérenne ce dramatique problème, l’Etat et la Mairie de Paris n’ont trouvé, jusqu’à présent, que des solutions temporaires, qui consistent à déplacer de quartier en quartier ces toxicomanes, et à ouvrir de salles de consommation à moindre risque (SCMR) appelées également « salles de shoot ».
Ainsi, après avoir été déplacés du secteur de Stalingrad au Jardin d’Eole, dans le 19° arrondissement, ces toxicomanes ont été installés, ce vendredi 24 septembre, par 200 policiers, à 2 km de là, à la Porte de la Villette, au nord-est parisien, à la lisière d’Aubervilliers et de Pantin (Seine-Saint-Denis) quartier confronté déjà à tant de misère.
Pour empêcher que ces toxicomanes aillent en Seine-Saint-Denis, un double mur en parpaings a été construit dans la foulée. Cette opération a été menée par la Préfecture de police, sur instruction du Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
Quand les autorités responsables se décideront-elles à prendre le problème à bras le corps et à mettre fin à ces atermoiements stériles et à chercher une solution pérenne ?!…
De toute évidence, ces drogués sont des malades, aussi pourquoi n’installerait-on pas dans une zone rurale à choisir, un établissement où les soigner, de gré ou de force, avec médecins, infirmiers, addictologues, psychologues, etc. ?…
Les préfets ont le pouvoir de placer d’office dans des établissement psychiatriques des personnes dérangées mentalement, dangereuses pour elles-mêmes et pour la société. Pourquoi n’utiliseraient-ils pas ce pouvoir pour imposer des cures de désintoxication à ces toxicomanes ?
Ces cures peuvent durer des mois, voire deux ou trois ans et demanderont, ensuite un suivi pour être éviter les rechutes.
Il y a, bien sûr, le cas des toxicomanes étrangers. Mais commeE le disait Michel Rocard, la France n’a pas pour mission d’accueillir toute la misère du monde, et il convient donc que ces derniers soient renvoyés dans leurs pays d’origine.
Il est enfin un élément qui, à ma connaissance, n’est jamais pris en compte. Celui des proches de ces toxicomanes.
Dans bien des cas, les parents et les familles, ne sont pas responsables des désordres de leurs enfants ou des membres de leur fratrie. Et souvent les toxicomanes coupent complètement les ponts avec eux et refusent toute aide de leur part pour sortir de leur addiction.
Un exemple devrait inspirer tous ceux qui veulent sortir un proche de la drogue. C’est celui du fils de Joe Biden, Hunter Biden. Alors qu’il connaissait une véritable descente aux enfers, avec la drogue, l’alcool, le sexe, son père de l’a jamais abandonné. Il lui téléphonait deux fois par jour et son amour débordant a permis sa résurrection.
Aussi, il faut bien avoir conscience que la compétence et le dévouement du corps médico-social, risquent de ne jamais suffire à tirer ces malades de leur addiction.
Il est impératif d’ajouter aux thérapies proposées, une parcelle d’Amour, que seuls des parents et des proches sont en mesure d’apporter. Le résultat n’est pas acquis d’avance mais l’opération doit être tentée. L’exemple de Joe Biden et de son fils le prouve.
D’aucuns verront là les rêves d’un idéaliste coupé de la réalité. Pourtant la grandeur des hommes n’est-elle pas de réussir donner vie à leurs rêves les plus fous et les plus beaux ?!…
par Henri LAFFORGUE | Nov 1, 2020 | Actualité, Réflexions diverses
« Sans l’espérance, on ne trouvera pas l’inespéré, qui est introuvable et inaccessible. »
Héraclite d’Ephèse, philosophe grec de la seconde moitié du VIe siècle av. J.-C.
Mes lecteurs l’auront remarqué : je fais souvent appel, dans mes chroniques, à « l’ESPOIR ». Parce que l’ESPOIR me semble aussi indispensable à l’humanité que l’air à la vie.
Mais attention : il ne faut pas croire que l’ESPOIR soit l’attente béate et passive de jours meilleurs, d’événements plus heureux, plus favorables !
Non ! Le mot descend d’une vieille racine indo-européenne (wel*) qui signifie « vouloir, volonté ».
L’ESPOIR a besoin de la volonté et ne se confond pas avec un fatalisme, une résignation passive et sans engagement chez celui qui l’habite. Il se construit.
C’est souvent parce qu’il veut guérir, que le malade recouvre la santé, alors que les médecins le déclaraient perdu. Ou encore, parce qu’il veut gagner, que le général remporte la victoire, quand tous prédisaient sa défaite !
Aussi je crois fermement en l’ESPOIR-VOLONTE, qui est un refus de la fatalité, et qui nous permet individuellement, familialement, collectivement d’obtenir les résultats que nous souhaitons.
Collectivement, grâce à la solidarité et à une union fraternelle, l’ESPOIR-VOLONTE nous aidera à construire ce monde plus juste, plus paisible, ce monde d’AMOUR dont nous rêvons tous, ou presque tous.
Je parle de l’ESPOIR, mais quelle est la différence avec l’ESPERANCE ?… Cette dernière a une dimension religieuse, spirituelle, d’ordre divin et proche de la Foi. Mais les deux mots se confondent souvent.
D’ailleurs, il semble que seule la langue française ait deux mots distincts, pour désigner aussi bien les espoirs terrestres, que les espoirs de salut religieux et de vie éternelle. Le français parle volontiers d’ESPERANCE quand il s’agit du spirituel et du religieux, mais c’est en réalité́ une des dimensions de l’ESPOIR.
…………………………………………………………………………………..
D’autre part, je crois beaucoup au pouvoir de la petite goutte d’eau. Une petite, une toute petite goutte d’eau n’est rien. Pourtant, assemblée à des milliers d’autres, elle se fond dans l’immensité des océans. Et pourtant, s’il manque une seule petite goutte d’eau, les océans sont incomplets !…
Cela pour dire que, sans prétendre changer le monde, nous devons avoir conscience de l’impact des plus petites choses, de nos plus petites actions …
Le drame avec les médias, aujourd’hui, c’est qu’ils nous « bombardent » d’informations sur tout ce qui va mal dans le monde, de catastrophes devant lesquelles nous sommes totalement impuissants et que, du coup, nous risquons d’oublier tout le bien que nous pouvons apporter au monde, simplement en nous souciant de tous ceux qui nous entourent, en essayant de leur apporter notre aide…
Oui ! nous pouvons changer le monde ! Sans faire de grandes choses, mais en faisant de toutes petites choses. J’en ai la conviction et je voudrais la faire partager au plus grand nombre.
par Henri LAFFORGUE | Jan 18, 2020 | Littérature et poésie
Ce soir-là, comme tous ces soirs-là depuis sa plus lointaine enfance, le vieil homme, mit ses souliers devant la crèche qu’il avait installée, la veille, sur une commode avec tous les santons.
Mais une indicible tristesse le rongeait. Il savait qu’au petit matin, il serait seul, en ce jour de fête. Son épouse était partie dans le Mystère de l’Eternité, voici bien des années. Ses deux enfants et ses petits enfants étaient à l’étranger. Et puis, il ne pouvait s’empêcher de penser à toutes les misères, à toutes les souffrances du monde. Aussi, quand il s’endormit ses yeux étaient près de pleurer.
Et puis… Et puis voilà que la magie des rêves l’emporta quelque quatre-vingts ans plus tôt, quand il avait trois ans. Quelle JOIE, quel BONHEUR ! Il revoit l’enfant qu’il était alors, avec un père et une mère qu’il adorait, de grands frères et de grandes sœurs. Il les revoit tous déposer leurs petits souliers au pied de la crèche… Il se souvient de cette messe de minuit, du modeste mais chaleureux réveillon qui la suivait, et puis de l’impatience de découvrir, au petit matin, les cadeaux apportés par « l’Enfant Jésus. »
Oh ! Ils étaient bien modestes, ces cadeaux. Ses parents ne roulaient pas sur l’or. Mais ce qui comptait, c’était l’AMOUR et la PAIX qui inondaient le cœur de tous.
…………………………………………………………..
Quand il se réveilla ce matin-là, il trouva dans ses souliers, la boîte de chocolats qu’il avait déposée la veille. Et alors qu’il s’apprêtait à prendre son petit déjeuner, on sonna à la porte d’entrée. Tiens ! Qui donc pouvait bien venir le voir à cette heure-là et en ce jour ?!..
A peine eut-il ouvert la porte, que des « JOYEUX NOËL, papa ! JOYEUX NOËL, papy ! » éclatèrent en chœur. Ses enfants et ses petits-enfants étaient tous les là, les bras chargés de cadeaux !…
Quelle JOIE ! Quel BONHEUR ! Alors vieil homme comprit que les promesses de l’enfant divin né voici deux mille ans, n’étaient pas vaines. Des milliers d’étoiles inondèrent son cœur, comme au temps jadis, et parmi elle brillait la plus petite, celle qui ne l’avait jamais abandonné et qui ne l’abandonnerait jamais : l’Etoile de l’ESPERANCE !
par Henri LAFFORGUE | Jan 1, 2020 | Actualité, Littérature et poésie
Noël. Les lointains noëls de mon enfance
Remontent dans ma mémoire.
Les souliers déposés au pied de la crèche.
La féerie de la messe de minuit.
L’impatience de se lever au petit matin
Pour découvrir les cadeaux
Apportés dans le mystère de la nuit.
Il y avait là une joie simple et profonde.
La joie de fêter l’anniversaire de la naissance
De l’enfant Jésus, deux mille ans plus tôt.
Et le bonheur de partager un même amour
Au sein d’une famille unie.
Les années ont passé et ont emporté
Dans leur marche sans fin
Bien des êtres aimés.
Et me voici grand-père de deux petits-enfants
De treize et onze ans.
A mon tour de leur transmettre
L’Espérance et la Joie
Que m’ont transmises mes parents.
Il m’arrive de me laisser envahir par le doute
Et de me demander si le monde
Sortira un jour de cet hiver
De plus en plus sombre
Dans lequel il s’enfonce.
Les guerres, le terrorisme,
Avec leur cortège de violences.
Les maladies, les misères
Et toutes leurs souffrances.
Tous ces hommes cheminant avec peine
Sur des terres hostiles
A la recherche de havres de paix.
Et puis maintenant ces dérèglements climatiques
Qui menacent le monde.
Oui. Tout nous pousse à désespérer.
Et pourtant, en cette veille de Noël,
Je m’accroche à cette Etoile de l’Espérance
Qu’un père et une mère aimés
M’ont fait découvrir dans mon enfance.
J’entends les mécréants, les sceptiques,
Les rationalistes de tout poil,
Se moquer et dire :
« Depuis deux mille ans, elles se font attendre
Les promesses de votre enfant Jésus
L’Amour, la Justice et la Paix,
Sont-ils autre chose que des illusions
Pour quelques idéalistes
Coupés des réalités ?!… »
Et je réponds : le Royaume n’est pas à venir.
Il est ici et maintenant. Hic et nunc.
Il est dans l’AMOUR, dans la Générosité,
Dans le Partage et la Solidarité,
Plus forts que les guerres.
Plus forts que les misères.
Plus forts que toutes les catastrophes
Vous qui êtes seuls
Dans la nuit de l’hiver.
Vous qui n’avez plus de famille.
Vous chez qui personne
Ne viendra frapper à la porte
La nuit de Noël,
Ne désespérez pas !
Il y a quelque part dans la Ciel,
Une étoile, la petite étoile de l’Espérance,
Qui veille sur chacun de nous.
Oui, que vous soyez croyants ou non croyants
Laissez-vous porter par l’Espérance
Et souvenez-vous de cette parole
D’un ancien philosophe grec :
« Sans l’Espérance on ne trouve pas l’inespéré ! »
par Henri LAFFORGUE | Mar 23, 2019 | Actualité
Un magnifique soleil inonde cette première journée de printemps. Une lumière vive et une chaleur délicieuse emplissent notre séjour.
Le bourdonnement d’une mouche se fait entendre. L’insecte va et vient dans la pièce, puis finit pas se jeter sur la baie vitrée, qui la sépare de l’extérieur. Il bute contre cette frontière invisible qu’il voudrait franchir à tout prix pour rejoindre l’immensité des espaces ensoleillés.
La mouche va. Vient. Recule puis revient et se heurte plus fort encore contre l’obstacle. Elle insiste. Son intelligence de mouche – ou plutôt son instinct – ne lui permet pas de comprendre pourquoi son vol est entravé en cet endroit.
Elle insiste et insiste encore, et va sans doute mourir d’épuisement devant cette invisible et infranchissable barrière.
C’est alors que se produit le miracle, c’est-à-dire cet événement que son intelligence de mouche ne peut comprendre et qui va la sauver.
Il se trouve que je n’ai jamais pu supporter de voir souffrir le moindre être vivant, quelle que soit sa taille. A tel point qu’il m’arrive souvent, en période de pluie, de remettre sur une plate-bande un escargot ou un simple ver de terre égarés sur le goudron d’un trottoir.
J’ouvre donc la baie vitrée. Mais la mouche veut forcer le passage en se collant contre la partie fermée. Il me faut donc prendre un journal et, après bien des efforts, je réussis à la mettre sur le chemin de la liberté.
Si cette mouche pouvait parler, elle raconterait sûrement à ses congénères son aventure extraordinaire : une barrière invisible qui se dressait devant elle, qu’elle n’arrivait pas à franchir, et derrière laquelle elle allait sans doute mourir. Puis soudain, le miracle : l’obstacle infranchissable a disparu !
Elle ignore à qui ou à quoi elle doit son salut. Mais elle l’attribuera au Hasard, à la Chance, à la Providence, voire au Dieu des mouches dont j’aurai été l’humble instrument.
N’en est-il pas de même pour nous, les hommes, à propos des phénomènes qui dépassent notre intelligence, le dénouement heureux et inattendu de telle ou telle situation, une guérison inespérée, etc.
Là où l’athée et l’agnostique ne verront que Chance et Hasard, je veux voir la main d’un Dieu d’Amour, la Providence bienveillante d’un père pour son enfant.
Je sais pertinemment qu’en progressant sans cesse, la science finit par expliquer bien des phénomènes, et que ce qui paraît miracle aujourd’hui trouvera une explication parfaitement rationnelle demain.
Qu’importe ! Je sais aussi que nul ne pourra jamais m’expliquer le miracle de la Vie, ni le miracle de l’Amour. L’indicible bonheur d’aimer et d’être aimé. Et à défaut d’autre mot, j’en attribue humblement la paternité à la Providence et à Dieu, qui accompagnent inlassablement et fidèlement mes pas depuis bientôt soixante-sept ans, et à cette petite étoile du ciel qui brille dans mon cœur, sous les ciels clairs comme dans les nuits le plus sombres.
PS : Rendons à César ce qui revient à César : cette chronique a été inspirée par un article de Rémi Brague intitulé « Le Seigneur des mouches » et paru dans le Monde des Religions de novembre-décembre 2013
allée Marcel Pagnol, le mercredi 23 avril 2014 Fête de Saint Georges – HL